Les Bamilékés représentent un groupe socioculturel qui occupe les hautes terres de l’Ouest. Ils descendraient des Baladis partis de l’Égypte au IXe siècle et arrivèrent en région Tikar vers le milieu du XIIe siècle.
Vers 1360, à la mort du roi Ndéh, leur dernier souverain unique, les Bamiléké se sont divisés. Yendé, premier prince, a refusé le trône puis traversé le Noun pour fonder Bafoussam.
Sa soeur est allée vers la région de Banso (il existe près d’une trentaine de villages Bamilékés dans le Nord-Ouest anglophone). Vingt ans plus tard, Ncharé, le cadet, descend dans la plaine du Noun pour fonder le pays Bamoun. Quasiment tous les autres groupements Bamiléké nés entre le XVe siècle et le XXe siècle sont issus de Bafoussam. Il existe plusieurs chefferies :
– Chefferie Bana Chef
Il y a 11 chefferies de premier rang et 116 chefferies de deuxième rang dans l’Ouest du Cameroun. Une chefferie Bamiléké est une sorte de micro-état centralisé autour d’un roi puissant jouissant d’un pouvoir de droit semi-divin. Le chef, appelé Fo’o, est un descendant de la dynastie fondatrice du village. Le pouvoir du chef est modéré par l’existence des sociétés secrètes :
– Administratives, comme le Conseil des neuf ou Mkamvu’u
– Religieuses, comme le Conseil des sept ou Mkam Sombeu
– Guerrières, comme les Madjoung ou Ku Gaing qui combattent les sorciers maléfiques
– Totémiques