Hier dans mon article sur le site, j’avais répertorié le nombre d’attentats dans le monde depuis le début de l’année 2017 et le nombre se montait à 38 ! Aujourd’hui malheureusement il est grimpé à 39 parce que l’on a assassiné des enfants à Manchester !
Néanmoins et avant de faire des amalgames, il serait bien de voir en quoi concerne exactement les « fichés S » ! En effet parmi les 12.000 personnes fichées S en France, 2.100 d’entre elles sont déjà en prison pour des faits de terrorisme ou de soupçons de radicalisation dont l’auteur de la fusillade jeudi soir sur les Champs-Élysées (Karim Cheurfi, un Français de 39 ans), selon le rapport d’activité de la délégation parlementaire au renseignement (DPR). Ces personnes sont recensées dans un fichier appelé FPR (fichier des personnes recherchées) qui comporte 400.000 noms au moyen de la fameuse fiche S, la lettre S signifiant « atteinte à la sûreté de l’État ».
Actuellement 390 personnes sont détenues pour des faits de terrorisme en lien avec l’islam radical (dont 308 prévenus) ; 1.329 personnes, sont quand à elles, détenues, prévenues ou condamnées pour des faits de droit commun, mais signalées comme susceptibles de s’inscrire dans une démarche de radicalisation et, enfin, 412 personnes radicalisées qui sont suivies en milieu ouvert par les services pénitentiaires d’insertion et de probation, dont 108 sous contrôle judiciaire pour des affaires liées au terrorisme.
Les fiches S concernent les personnes qui peuvent, en raison de leur activité individuelle ou collective, porter atteinte à la sûreté de l’État et à la sécurité publique, par le recours ou le soutien actif apporté à la violence. Par ailleurs, les personnes qui entretiennent des relations directes et non fortuites avec ces dernières sont également fichées S. « Une fiche S peut aussi bien concerner un objectif identifié d’un service qu’une personne de son entourage dont le contrôle serait de nature à apporter des informations utiles concernant l’objectif primaire », explique le rapport d’activité de la DPR. Ainsi, entre octobre 2015 et octobre 2016, environ 10.000 suspects de terrorisme ont fait l’objet d’une surveillance en France !
Par ailleurs, les 12.000 « titulaires » de la fiche S tous ne sont pas identifiés pour une problématique de terrorisme. La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) utilise également ce fichier pour surveiller des personnes dans le cadre de ses autres missions : contre-espionnage, lutte contre les extrémismes violents, contre-prolifération et lutte contre la criminalité organisée. Au total, entre octobre 2015 et octobre 2016, au moins 20.282 personnes ont fait l’objet d’une surveillance sur le territoire national par les services de renseignement. 47% d’entre elles l’ont été au titre de la prévention du terrorisme et 29% au titre de la criminalité et de la délinquance organisées.
La montée de l’islamisme radical a fait réfléchir les pouvoirs publics. Notamment un cas qui les a alertés, celui de Yassin Salhi en Isère en 2015. Il avait été fiché S de 2006 à 2008, puis en l’absence d’éléments d’information corroborant une dérive radicale après 2008, la fiche S le concernant avait été supprimée. Du coup, l’éventualité d’une surveillance sur Yassin Salhi a été quasiment nulle. Et cette fiche S n’existait plus bien sûr dans le fichier FPR au moment de l’attentat.
Pour améliorer la surveillance des personnes suspectées de terrorisme, le gouvernement a donc estimé que le FPR n’était plus un outil « suffisamment efficace ». Ainsi, le ministère de l’Intérieur a décidé en 2015 de créer un nouveau fichier recensant l’ensemble des objectifs signalisés radicalisés. Cette tache a été confiée à l’état-major opérationnel de prévention de terrorisme (EMOPT). Ce fichier doit permettre « de s’assurer », que le suivi de ces suspects est effectif par un service de renseignement. Le fichier des signalés pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste comporte environ 15.000 noms environ.
Ce nouveau fichier pose la question de la coordination avec ceux tenus par d’autres services de renseignement ne participant aux travaux de l’EMOPT. Il en va de même pour l’ensemble des fichiers. Cette question de l’articulation des différents fichiers pose également « de délicates questions pratiques et juridiques », estime la DPR. Aussi, la délégation parlementaire au renseignement souhaite qu’une étude soit confié à l’inspection des services de renseignement (ISR)
Mais on pourrait se demander alors pourquoi on attend, sachant que ces personnes sont radicalisées et on la libre circulation sur le territoire qu’ils occupent et ont le plus souvent la nationalité du pays où ils vivent, rien n’est fait ? Tous ces jeunes qui se font « enrôlés » par ces djihadistes sont souvent des jeunes désœuvrés, complètement lâchés par la société, parfois par leurs familles. Les gouvernements ne devraient-ils pas remettre en France le service militaire obligatoire pour tous ces jeunes qui se cherchent, qui estiment ne plus avoir d’identité ! Oh attention, je n’excuse rien, je ne cautionne rien, car la mort d’un humain surtout dans ces attentats sont des crimes sans nom pour l’humanité toute entière, mais les gouvernement ne devrait-il pas prendre à la base le problème ? A mon sens quand un arbre est pourrit, on se contente pas de réduire les branches, on le coupe à la racine !! Paola