Comme je vous l’avais dit hier, je reviens sur la nomination des 22 nouveaux Ministres francais qui remplacent les anciens ! Triés(es) sur le volet, autant au niveau des impôts, (voir s’ils ne traînent pas de casseroles) que dans leur vie personnelle, tous nos nouveaux Ministres ont été passé à la loupe pour voir s’ils & elles étaient dignes de diriger notre pays. Nous allons donc faire un tour, sur leur « pédigré » un à un !!!
Le ministre de l’Intérieur est un proche du président Emmanuel Macron, le maire de Lyon, Gérard Collomb. Les bruits de couloirs le donnaient très réticent à occuper ce poste, très exigeant, en période de menace terroriste pesant sur la France.
C’est une demi-surprise, en tout cas un coup de force : Emmanuel Macron a choisi de faire de Nicolas Hulot le ministre d’Etat chargé de la Transition écologique. Il est le numéro 2 du gouvernement Philippe, derrière Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur.
Ministre de la Justice ! C’est le président du MoDem, François Bayrou, qui est nommé garde des Sceaux. Il est également ministre d’Etat, signe qu’il est l’un des grands poids lourds du gouvernement. Le maire de Pau est à l’origine de la première loi que fera voter l’Assemblée nationale, la grande loi de moralisation de la vie publique.
Ministre des armées & de la Défense. Pour remplacer Jean-Yves Le Drian, le président et le Premier ministre a nommé Sylvie Goulard, eurodéputée centriste, pressentie un temps pour le ministère des Affaires étrangères. Le nom de son portefeuille surprend, d’autant que les institutions de la Ve République confère à Emmanuel Macron le titre de chef des Armées.
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. A ce poste, Emmanuel Macron a choisi Jean-Yves Le Drian, l’ancien ministre de la Défense de François Hollande. Il change donc de portefeuille, mais reste à un poste régalien avec une grande partie de dossiers en commun avec son ancien poste
Ministre de l’économie. Emmanuel Macron connaît très bien Bercy. Celui qu’il a désigné – en accord avec son Premier ministre Edouard Philippe – pour occuper son ancien poste est donc Bruno Le Maire. En acceptant de devenir le patron de Bercy, le député de l’Eure, qui avait fait campagne pour devenir président de l’UMP puis pour être investi candidat LR à la présidentielle rompt avec son parti
Ministre de l’Action et des comptes publics (Budget). C’est le très proche de Xavier Bertrand, Gérald Darmanin, qui a été nommé ministre en charge de l’Action et des Comptes publics. Le jeune maire de Tourcoing se met lui-aussi en marge de son parti politique. Il y a quelques semaines, il s’affichait aux côtés de François Baroin pour préparer la campagne LR des élections législatives.
Ministre de l’Education nationale. C’est Jean-Michel Blanquer, directeur de l’Essec, grande école de commerce, est le nouveau ministre de l’Education nationale. Ancien étudiant de Sciences Po Paris et de Harvard, il a été recteur de l’Académie de Guyane entre 2004 et 2006, recteur de l’Académie de Créteil entre 2007 et 2009, directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Education nationale entre 2009 et 2012, puis directeur général du groupe ESSEC (écoles supérieures de commerce) à partir de juin 2013.
Ministre des Solidarités et de la Santé. A ce grand ministère élargi, dont on ignore encore les contours, c’est Agnès Buzyn qui a été choisie par le président et le Premier ministre. Agnès Buzyn est médecin, spécialisée en hématologie, et enseignante à l’université. Elle a exercé à l’hôpital Necker jusqu’en 2011. Elle dirigeait depuis plus d’un an la Haute autorité de la santé, après avoir été présidente de l’institut national du cancer. La HAS est notamment chargée d’évaluer l’utilité et l’efficacité des médicaments ou actes médicaux et de juger de la pertinence de leur remboursement. Dans le gouvernement Philippe, elle est donc nommée ministre des Solidarités et de la Santé.
Ministre du Travail. Murielle Pénicaud a été nommée ministre du Travail. C’est à elle que revient la lourde charge de piloter la prochaine réforme du droit du Travail, très attendue par les syndicats. La nouvelle ministre fait partie des recrues issues de la « société civile ». Murielle Pénicaud dirigeait jusqu’à présent et depuis janvier 2015 Business France, une agence publique dont le but est de promouvoir la France et ses entreprises dans le monde, pour convaincre des investisseurs de s’engager dans l’Hexagone. Elle a également travaillé au sein du groupe Danone et de Dassault Système. Elle a siégé au sein du conseil d’administration d’Aéroports de Paris, de la SNCF, du groupe Orange…
Ministre de la Cohésion des territoires. Le président a nommé l’un de ses plus proches, Richard Ferrand, qui était jusque-là secrétaire général de La République en Marche, le parti politique lancé par Emmanuel Macron pour accéder à l’Elysée.
Ministre de l’Agriculture. A ce poste, c’est Jacques Mézard, sénateur PRG du Cantal, qui a été choisi. Il avait publiquement soutenu Emmanuel Macron ces dernières semaines. Il sera ministre de l’Agriculture dans le gouvernement Philippe et succède donc à Stéphane Le Foll. Auparavant, il a aussi été conseiller général du Cantal et adjoint au maire d’Aurillac, sa ville d’origine.
Ministre de la Culture. La nouvelle ministre de la Culture est Françoise Nyssen. Elle s’est fait un nom dans le monde de l’édition, comme PDG d’Acte Sud, qui a édité ces dernières années des best-sellers, des Prix Goncourt et un Prix Nobel. Françoise Nyssen fait parti de ces ministres issus de la société civile. Début mai, elle avait appelé à voter pour Emmanuel Macron dans une tribune publiée par le site littéraire Actualitté : « Dimanche je voterai avec détermination et joie pour Emmanuel Macron. (…) On a vu que lorsque l’extrême droite arrive au pouvoir ces libertés (d’expression) sont remises en cause. Avec Emmanuel Macron qui a mis la culture en première position de son programme, on pourra continuer ».
Ministre des Sports – C’est l’ancienne championne d’escrime qui hérite du poste de ministre des Sports. Il s’agit d’une surprise, puisque d’autres personnalités étaient attendues à ce poste, notamment l’élu parisien Pierre-Yves Bournazel. A noter : Paris accueillait ces derniers jours la Commission d’évaluation du CIO, dans le cadre de sa candidature à l’organisation des JO 2024. Un projet soutenu par le président de la République Emmanuel Macron et qui sera donc portée par la toute nouvelle ministre des Sports. Laura Flessel, qui a remporté deux fois le titre olympique et a été sacrée 6 fois championne du monde d’escrime, faisait partie des sportifs signataires d’un appel à voter Macron au 2eme tour de l’élection présidentielle La Guadeloupéenne avait pris sa retraite sportive en 2012. L’épéiste n’est pas la première escrimeuse à occuper le poste avant elle, Jean-François Lamour avait aussi été ministre des Sports.
Ministre des Transports – Elle est l’un des visages neufs de ce gouvernement : Marlène Schiappa, 34 ans, a plus d’une corde à son arc. Elle s’est fait connaître en 2008 à travers le blog « Maman travaille », qui a rapidement trouvé une prolongation dans une association du même nom, destinée à promouvoir l’égalité parentale et la conciliation travail/domicile. Marlène Schiappa est également l’auteur de chroniques, essais et d’un roman (Pas plus de 4 heures de sommeil). En 2014, elle fait partie de la liste PS pour les élections municipales au Mans. Suite à la victoire de Jean-Claude Boulard dans la préfecture de la Sarthe, elle devient adjointe au maire, chargée de l’Egalité, de la Lutte contre les discriminations et de la Charte LGBT. Elle avait soutenu le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle.
Ministre de l’Enseignement supérieur – Frédérique Vidal intègre le gouvernement. Cette ancienne professeur de Sciences et Vie de la Terre, mariée, deux enfants, a 53 ans. Depuis 2012, elle dirigeait l’université de Nice Sophia Antipolis, après y avoir été professeur et maître de conférences. Fait amusant : sa nomination à 15h en tant que ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation est intervenue alors qu’elle était en plein vol entre New York et Paris, de retour d’un déplacement professionnel…
Ministre des Affaires européennes – Marielle de Sarnez, cette proche de François Bayrou, membre du Modem, a été nommée Chargée des Affaires européennes, auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Agée de 66 ans, Marielle de Sarnez siégeait jusqu’à présent au Parlement européen (un mandat qu’elle occupe depuis 1999). En parallèle, elle a été conseillère de Paris entre 2001 et 2010, mandat qu’elle exerce de nouveau depuis 2014. Avec l’entrée du gouvernement de François Bayrou (au ministère de la Justice) et Marielle de Sarnez, Macron confirme la confiance accordée au Modem, alliée de La République En Marche pour les législatives.
Ministre des Outre-mer – Annick Girardin a été ministres des Outre-mer. Comme Jean-Yves Le Drian, elle reste donc au gouvernement, mais change de poste. Elle était ministre de la Fonction publique dans les gouvernements Valls 2 et de Bernard Cazeneuve. Ancienne députée de Saint-Pierre-et-Miquelon entre 2007 et 2014, elle est également conseillère territoriale de cet archipel depuis dix-sept ans. De 2014 à 2016, elle a été secrétaire d’Etat chargée du Développement et de la Francophonie. Durant la primaire citoyenne de 2017, elle a soutenu Sylvia Pinel. Elle a ensuite soutenu Emmanuel Macron durant l’élection présidentielle.
Ministre de l’Egalité des femmes et des hommes – Il s’agit en réalité d’un poste de secrétaire d’Etat, et non d’un ministère de pleine activité, ce qui provoque déjà l’agacement de quelques associations féministes.
Emmanuel Macron a-t-il tenu ses promesses ?
11 hommes et 11 femmes, la parité est respectée. Mais le nouveau président de la République n’a pas tout à fait tenu toutes ses promesses. En signant la charte « Jamais Sans Elles », une association pro-mixité, Emmanuel Macron s’était engagé à « confier à des femmes des ministères régaliens », soit des postes considérés comme plus prestigieux que les autres. Une seule femme, Sylvie Goulard nommée aux Armées, en a finalement obtenu un. Autre promesse oubliée : la création d’un ministère dit « plein et entier » des Droits des Femmes. Marlène Schiappa hérite seulement un secrétariat d’État de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Paola