Monde – Histoire de la lettre


Bonjour à toutes & tous, alors hier je vous ai parlé de la lettre écrite par Martin Luther King le 16 avril avec un article que j’ai partagé, mais il me manquait quelque chose comme un goût d’inachevé et en fouinant en fait sur le net, j’ai retrouvé comment a été écrite cette lettre, qu’on trouve finalement sur Wikipédia. Alors certains(es) vont dire que je me répète, mais personnellement j’aime à aller jusqu’au fond des choses, donc en ce jeudi je reviens sur le sujet.

Il faut savoir que cette lettre de King a été écrite, la première partie de la lettre sur un journal, qui était le seul papier à sa disposition. Il écrit ensuite sur des morceaux de papier qui lui ont été remis par un fidèle, puis remis à ses avocats pour les ramener au siège du mouvement, où le pasteur Wyatt Tee Walker et sa secrétaire Willie Pearl Mackey ont commencé à compiler et à éditer ces fragments. Il a finalement pu terminer la lettre sur un bloc de papier que ses avocats ont été autorisés à lui donner.
Un éditeur du New York Times Magazine, Harvey Shapiro, a demandé à King d’écrire sa lettre pour publication dans le magazine, mais le Times choisi de ne pas la publier.
De larges extraits de la lettre sont publiés, sans le consentement de King, le  dans le New York Post Sunday Magazine.

Dans cette lettre ouverte, Martin Luther King répond à plusieurs critiques formulées par les auteurs de A Call for Unity, qui reconnaissent qu’il existe des injustices sociales mais font valoir que la lutte contre la ségrégation raciale devrait être menée uniquement devant les tribunaux, pas dans les rues. En tant qu’Afro-américain, il parle de l’oppression du pays envers les Noirs, y compris lui-même.
Comme les religieux désapprouvent également les tensions créées par les actions publiques telles que les sit-in et les marches. À cela, King confirme que lui et ses manifestants utilisaient effectivement une action directe non violente pour créer une tension « constructive ». Cette tension vise à contraindre une négociation significative avec la structure du pouvoir blanc, sans laquelle de véritables droits civils ne pourraient jamais être obtenus. Citant les précédentes négociations ayant échoué, King écrit que la communauté noire n’avait plus « d’autre alternative » : « nous savons par une expérience douloureuse que la liberté n’est jamais donnée volontairement par l’oppresseur; elle doit être exigée par l’opprimé ».

Les auteurs désapprouvent aussi le calendrier des actions publiques.
En réponse, King déclare que les récentes décisions du SCLC de retarder ses efforts montraient qu’il se comportait de manière responsable. Il écrit également « qu’attendre a presque toujours signifié jamais », dressant la liste de nombreuses injustices envers les Noirs, y compris lui-même, King déclare : « peut-être est-il facile pour ceux qui n’ont jamais ressenti la piqûre des fléchettes de la ségrégation de dire : « attendez » « . Contre l’affirmation selon laquelle les manifestations pouvaient être illégales, King soutient que non seulement la désobéissance civile était justifiée face à des lois injustes, mais qu’elle était nécessaire et même patriotique :
« La réponse réside dans le fait qu’il y a deux types de lois : juste et injuste. Je serais le premier à soutenir l’obéissance à des lois justes. On n’a pas seulement une responsabilité légale mais morale à obéir aux lois justes. Inversement, on a une responsabilité morale à désobéir à des lois injustes. Je suis d’accord avec Saint Augustin « qu’une loi injuste n’est pas une loi »

La ségrégation dégrade l’humain, donc est injuste. « Je soutiens qu’un individu qui enfreint une loi que la conscience lui dit injuste et qui accepte volontiers la peine d’emprisonnement afin d’éveiller la conscience de la communauté face à son injustice, exprime en réalité le plus grand respect de la loi » et dans ce courrier il donne des exemples édifiants. Cependant, dans son dévouement à sa cause, King se décrit comme un extrémiste. Jésus et d’autres grands réformateurs étaient des extrémistes « donc, la question n’est pas de savoir si nous serons des extrémistes, mais quel genre d’extrémistes nous serons. Serons-nous des extrémistes par haine ou par amour ? ». La discussion de King sur l’extrémisme répond implicitement à de nombreuses objections sur le mouvement, telles que l’affirmation du président Dwight D. Eisenhower selon laquelle il ne pouvait pas rencontrer les leaders des droits civiques parce que cela l’obligerait à rencontrer le Ku Klux Klan. Au lieu de la police, King a félicité les manifestants non violents de Birmingham, « pour leur courage sublime, leur volonté de souffrir et leur discipline incroyable au milieu d’une grande provocation. Un jour, le Sud reconnaîtra ses vrais héros ».

Voilà donc les plus gros titres de cette lettre qui est publiée pour la première fois dans le numéro de  du magazine Liberation, l’édition du  de The Christian Century et le  dans le magazine The New Leader.
La lettre gagne en popularité au fil de l’été et est réimprimée dans l’édition d’août du Atlantic Monthly sous le titre « The Negro Is Your Brother ». King inclut une version du texte intégral dans son livre de 1964 La Révolution non violente. La lettre est réédité environ 50 fois pour étude dans des universités entre 1964 et 1968.
Maintenant que nous avons approfondit, personnellement je comprends un peu mieux certains aspects de la personnalité de Martin Luther King.
Ce sera donc tout pour aujourd’hui, je vous retrouverais demain, en attendant je vous souhaite un agréable jeudi remplit de sérénité et de paix.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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