Bonjour à toutes & tous, nous allons commencer cette nouvelle semaine par des informations qui nous viennent du Sénégal.
En effet, le Sénégal depuis 2021 est secoué par des épisodes de contestation liées à des procédures judiciaires contre l’un des principaux opposants, Mr Ousmane Sonko, aujourd’hui emprisonné. et depuis plusieurs jours le pays s’est enflammé suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle et samedi 10 février, la crise devient plus forte et des centaines ont été arrêtées et plusieurs dizaine ont été tué.
Mais ce samedi deux autres jeunes hommes ont été tué au cours des manifestations.
Cette répression a suscité de l’indignation dans les rangs de l’opposition où Khalifa Sall, l’un des principaux candidat à la présidentielle, qui prend à témoin la communauté régionale et internationale face aux dérives du pouvoir de Macky Sall.
Cependant, le Sénégal a été vivement ému par la mort dans la ville historique de Saint-Louis (nord) d’Alpha Yoro Tounkara, 22 ans, étudiant en deuxième année de licence de géographie. Des centaines d’étudiants de l’Université Gaston Berger, où il étudiait, ont veillé dans la nuit de vendredi à samedi, priant pour lui.
« Il était non seulement un brillant étudiant, mais aussi un camarade aimé et respecté. Sa présence chaleureuse et son enthousiasme contagieux manqueront à tous ceux qui ont eu la chance de le connaître », a écrit Cheikh Ahmadou Bamba Diouf, président du club de géographie de l’université. Comme les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues, une enquête a été ouverte, par le procureur de la République de Saint-Louis.
Le ministre de l’Intérieur a affirmé dans un communiqué « que les forces de défense et de sécurité ne sont pas intervenues dans le Campus universitaire où le décès est survenu », alors la question est, qui l’a tué ? .
La seconde victime des manifestations avait 23 ans, il se prénommait Modou Gueye et c’était un marchand ambulant à Colobane, un quartier animé de Dakar, où il vendait des maillots et des drapeaux. D’après son frère Dame Gueye qui l’accompagnait il déclare qu’il y aurait eu des tirs de grenades lacrymogènes, et qu’ensuite ils se seraient rendus à la gare du TER de Colobane pour rentrer chez eux. Ce dernier affirme qu’à ce moment un gendarme lui a tiré une balle réelle au ventre.
Malgré deux interventions chirurgicale, le malheureux est décédé au matin, mais encore une fois, l’information n’a pas été confirmée par les autorités.
Comme je l’ai dit plus haut, les appels à protester se sont multiplier et malheureusement, des journalistes ont été ciblés vendredi dernier par des manifestants.
Ces manifestations qui ont eu lieu dans tout le pays mais surtout sur Dakar sont je le rappelle contre le report des élections. Dans la capitale, la police a fait un usage abondant de gaz lacrymogènes pour tenir à distance les personnes qui cherchaient à se rassembler aux abords de la place de la Nation. Des manifestants ont riposté en lançant des pierres et en érigeant des barricades avec des objets de fortune.
L’appel à protester vendredi avait été diffusé sur les réseaux sociaux, sans qu’il soit possible de déterminer précisément qui en était à l’initiative sachant que les manifestations sont généralement interdites dans le pays. Ce nouvel épisode a déclenché une période d’incertitude dans le pays une semaine après l’annonce par Macky Sall du report de la présidentielle, initialement prévue le 25 février.
https://www.senenews.com/senenews-people/video-senenews-people/derniere-minute-grosse-bagarre-a-lassemblee-nationale-des-coups-echanges-video_426902.html
D’autres parts, l’Assemblée nationale a approuvé lundi un ajournement au 15 décembre, après avoir expulsé les députés de l’opposition dans une bagarre générale où ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les autorités expulsent des députés de l’hémicycle.
Elle a aussi voté le maintien de Macky Sall au pouvoir jusqu’à la prise de fonctions d’un successeur, pour début 2025, puisque ce report d’élections auraient lieu mi-décembre 2024. Le deuxième mandat de Macky Sall expirait officiellement le 2 avril 2024
L’opposition crie au « coup d’État constitutionnel « . Les partenaires internationaux du Sénégal ont marqué leur inquiétude et appelé à organiser des élections le plus rapidement possible. Une nouvelle manifestation lancée par un collectif de la société civile, Aar Sunu Élection « Protégeons notre élection »), est prévue demain. Ce report de présidentielle est perçu comme une manigance pour éviter la défaite du candidat du camp présidentiel, voire pour maintenir le président Sall à la tête du pays encore plusieurs années, ce qu’il dément. Face à l’une des plus graves crises politiques des dernières décennies, Macky Sall a dit vouloir engager un processus « d’apaisement et de réconciliation ».
Voilà chers(es) lectrices & lecteurs du monde se qui se passe au Sénégal actuellement, nous essayerons de vous tenir informés(es) au mieux de ce soulèvement populaire.
Pour le moment je vous souhaite à vous et aux vôtres un excellent début de semaine et une belle journée remplie de choses positives. Prenez bien soin de vous.
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Paola