Bonjour à toutes & tous, j’ai trouvé un article intéressant sur le site « Geo » qui nous permet de faire le point sur ce que nous pensons à propos de ces différents organisations, car il faut le dire, la plupart du commun des mortels sont un peu perdu dans l’ensemble, surtout avec les médias qui déforment un peu tout.
« Cette photo représente le temple de Baal à Palmyre détruit par État islamique en août 2015 »
Alors je vais vous poser l’article tel quel ! Même s’il est un peu long 👇🏽👇🏽👇🏽
Sans faire l’apologie de quoi ou qui que ce soit !!
La violence des attaques du Hamas en Israël et des opérations militaires israéliennes en Palestine a fait ressurgir des noms d’organisations quelque peu oubliées du grand public aujourd’hui malgré la terreur qu’elles ont pu inspirer par le passé : les Talibans, Al Qaïda, l’État islamique. Nous avons donc décidé de faire le point sur ces trois organisations à la fois différentes et profondément liées les unes aux autres.
Qui sont les Talibans ?
De retour au pouvoir en Afghanistan après la “chute de Kaboul” le 15 août 2021, les Talibans sont un groupe dont le nom fait référence aux étudiants des Madrasa — les écoles coraniques — d’Afghanistan et du Pakistan.
“Il s’agit à l’origine d’un mouvement très jeune, formé dans les années 1990 sur le terreau d’un Afghanistan ravagé par les conséquences de l’invasion soviétique et de la guerre”, explique Myriam Benraad, politologue spécialiste du Moyen-Orient, professeure en relations internationales à l’Université Internationale Schiller (Paris) et autrice du livre L’État islamique est-il défait ? (2023, CNRS Editions).
“Malgré la dimension très religieuse du groupe, les Talibans ne sont pas considérés comme des savants de l’islam. Toutefois, ils se sont radicalisés politiquement, ont joué des divisions traditionnelles entre communautés afghanes et ont porté un projet politique révolutionnaire avec lequel ils ont supplanté toutes les autres forces en présence”, poursuit la chercheuse.
Mais les Talibans ne font pas cela par les urnes. Nombre d’entre eux sont d’anciens résistants antisoviétiques soutenus par les États-Unis, ils ont des armes, des ressources et le soutien d’une importante partie de la population. Ils prennent Kandahar en 1994, puis Kaboul en 1996 et imposent une loi islamique ultra-rigoriste à l’ensemble du pays. Photographies, musique, jeux et autres divertissements sont interdits.
Quant aux femmes, leurs droits sont réduits à néant. Mais en 2001, au lendemain des attentats du 11 septembre, les forces armées américaines interviennent en Afghanistan et chassent les Talibans qu’ils accusent de cacher Oussama Ben Laden, le cerveau des attaques de New York. S’ensuivent des années de guérilla pendant lesquelles les Talibans ne sont jamais aussi loin du pouvoir qu’on le croit.
“Le traitement médiatique de la chute de Kaboul a laissé croire à une montée en puissance brutale mais qui couvait depuis longtemps en réalité, bien avant 2021.
Du temps de l’occupation américaine et du régime transitionnel qu’ils ont mis en place, Kaboul n’a jamais cessé d’être la cible d’attentats talibans car les membres du groupe n’ont jamais vraiment quitté la capitale. Quant aux provinces, ils ont travaillé durant des années à leur reprise en main, jusqu’à créer des situations hybrides de coexistence entre les forces armées gouvernementales et les Talibans”, décrit Myriam Benraad.
Puis, en 2021, presque exactement 20 ans après leur chute, les étudiants reprennent Kaboul mais ont changé leurs objectifs. “Cette fois, même s’ils remettent en place un émirat islamique, le plan n’est plus au jihad global. Les Talibans sont désormais concentrés sur l’Afghanistan et la lutte contre la crise humanitaire que traverse le pays, ce qui n’enlève rien à la violence de la loi islamique qu’ils imposent aux Afghans et, surtout, aux Afghanes”, conclut la spécialiste.
Al-Qaïda existe-t-elle encore ?
Ce nom-là, rares sont ceux qui l’ignorent. Il signifie en effet “la base” et désigne l’organisation terroriste islamiste la plus tristement célèbre du monde.
Fondée en 1987-1988 par le cheikh Abdullah Yusuf Azzam et son élève Oussama Ben Laden, elle est derrière des centaines d’attentats et des milliers de morts et de blessés, à travers le monde entier.
“Al-Qaïda se compose surtout au départ de combattants arabes qui sont venus défendre l’Afghanistan contre les Soviétiques. Ces derniers ont ensuite retourné leurs armes contre l’Amérique qui les leur avait partiellement fournies. L’ennemi proche étant vaincu, ils se tournent vers l’ennemi lointain. C’est cette doctrine que résume la fatwa émise par Ben Laden en 1998 appelant à mener un jihad mondial contre les juifs et les croisés ; c’est elle qui préside à l’organisation des attentats du 11 septembre 2001”, développe Myriam Benraad.
Cette stratégie va conduire à l’activation d’un jihad global sous la forme de filiales en Europe, en Asie, en Afrique, composées de combattants ayant fait leurs armes en Afghanistan mais aussi en Tchétchénie, en Algérie et ailleurs. Une bascule s’opère alors et les pays occidentaux et leurs intérêts deviennent des cibles, dans les pays musulmans mais aussi chez eux
Al-Qaïda, rapidement devenue la cible de tous les services de renseignements, fait l’objet de nombreuses opérations ciblées. Ben Laden est tué en 2011, Ayman al-Zawahiri, son remplaçant, en 2022. Entre-temps, moins de bruit que dans les années 2000.
Et depuis, même constat.
“Il est difficile d’estimer ce qui reste du groupe aujourd’hui mais on peut tabler sur plusieurs milliers de combattants à travers le monde et des sympathies pouvant être réactivées au besoin. Du côté du leadership, personne ne s’est détaché depuis 2022 mais cela ne veut pas dire qu’un nouveau chef charismatique n’émergera pas. Il faut rester prudent quant à Al-Qaïda. Ce n’est pas parce que l’organisation a été partiellement ringardisée par la communication de l’État islamique qu’elle n’est plus dangereuse. Elle a convaincu des groupes partout dans le monde des bienfaits du jihad”, affirme Myriam Benraad.
L’État islamique est-il défait ?
Le djihad global initié par Al-Qaïda n’a pas donné lieu qu’à un réseau de filiales terroristes, il a également accouché de l’État islamique. Aussi appelé Daesh, il s’agit d’une scission d’avec l’organisation d’Oussama Ben Laden, survenue en avril 2013.
“Il s’agit véritablement d’une engeance d’Al-Qaïda qui est à l’origine un mouvement très irakien mais qui s’étend et exporte son combat dans une Syrie alors déchirée par la guerre civile. Cette nouvelle organisation reprend l’idée d’un jihad globalisé, elle met en place un califat islamiste qui a toujours été un objectif à long terme des groupes jihadistes, et elle revendique l’héritage d’Oussama Ben Laden. Cependant, elle se différencie d’Al-Qaïda sur plusieurs sujets, notamment le fait qu’elle tue de nombreux musulmans, notamment des chiites qui sont considérés par l’État islamique comme des apostats à la solde de l’Iran. Le groupe pratique l’excommunication à tout va, la torture et applique des punitions ultra violentes à celles et ceux qui vont à l’encontre de ses lois”, analyse Myriam Benraad.
Cela s’explique notamment par la sociologie des combattants de l’État islamique qui, pour beaucoup, sont des petits voyous, des bandits de grands chemins mais aussi des jeunes nourris à l’ultra-violence d’internet dont ils hybrident les codes avec la loi islamique. Jusqu’à l’horreur. C’est ce qui a séduit à travers le monde mais aussi ce qui leur a valu la colère de la communauté internationale et d’une majorité de musulmans également.
En au mois de juin 2014, l’État islamique (qui a changé plusieurs fois de nom) contrôle une partie des territoires irakien et syrien. Il y déclare la création d’un califat islamique dirigé par l’émir Abou Bakr al-Baghdadi. Deux mois plus tard, en août 2014, une coalition internationale se forme pour faire tomber ce jeune et ultra-violent régime.
Dans les airs, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, les Pays-Bas, le Danemark, la Belgique, le Maroc et l’Italie. Au sol, les forces kurdes et quelques membres des forces spéciales. Fin 2017, on estime que les combattants de l’État islamique contrôlent 15% de son territoire initial.
Puis, en 2019, la mort du leader djihadiste est annoncée. Aux yeux du monde, c’est la fin symbolique du groupe. Mais dans les faits, les choses sont un peu différentes.
“Bien sûr, il n’y a rien de comparable entre ce qu’est l’État islamique et ce qu’il a été par le passé mais il n’a pas disparu pour autant. Il reste des combattants en Irak et en Syrie, ainsi que des sympathies et des groupes préexistants qui se sont rangés sous la bannière de l’État islamique du temps de sa gloire éphémère, en Afrique et en Asie notamment”, détaille Myriam Benraad.
Et de conclure : “Les objectifs des membres de l’EI sont redevenus locaux. Ils continuent à perpétrer des attentats dans les pays où ils se trouvent. Ils mènent des campagnes d’assassinat et certaines attaques sont terribles mais, sur un plan global, c’est une violence de basse intensité. L’État islamique est donc militairement défait tout en gardant un fort pouvoir de nuisance. Cela restera vrai aussi longtemps qu’on n’aura pas reconstruit les États syrien et irakien. La force de ce genre de groupes vient moins d’eux-mêmes que de la faiblesse de leurs adversaires.” (Souce : Geo)
Comme vous le voyez chers(es) lectrices & lecteurs, on arrive à mieux comprendre les mots employés par les médias qui de toutes façons passent leur temps à déformer ou transformer les choses et événements. Personnellement j’ai perçu cet article comme intéressant et instructif. Néanmoins, je n’arrive pas à comprendre toute cette violence qui s’est et se développe encore. Cela sert à quoi ? Beaucoup de question pourrait être posées en ce sens, mais comme je ne suis pas une politique, ni même une journaliste, je ressens juste les choses et donne mon opinion.
Sur ce je vous souhaite à vous et aux vôtres, une excellente journée.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola