Comme convenu je reviens vers vous pour parler de la fondation de Fort Lamy, aujourd’hui N’Djaména par Émile Gentil.
Alors cela s’est passé le 29 mai 1900.
Fort-Lamy est le nom donné par les colons français lors de sa création à la ville de N’Djaména, actuelle capitale du Tchad.
Fort-Lamy a été fondée par Émile Gentil sur l’emplacement d’un petit village Kotoko, sur la rive droite du fleuve Chari et à proximité de la confluence du Chari et du Logone.
Fort-Lamy fut baptisée en souvenir du commandant François Joseph Amédée Lamy, mort à la bataille de Kousseri quelques jours plus tôt.
La ville devient la 4ème commune mixte d’Afrique Équatoriale française en 1919.
Le 6 novembre 1973, le président François Tombalbaye la renomme N’Dajména, du nom du village arabe voisin Am Djamena, signifiant « le lieu où l’on se repose ».
La commune a été décorée, le 26 décembre 1950, de la croix de guerre 1939/1945 avec palme de bronze.
La bataille de Kousséri, le , près de Kousséri au Cameroun et à proximité de la ville actuelle de N’Djaména, au Tchad, a lieu entre les soldats français de différentes colonnes venus de l’Empire colonial français et renforcés de supplétifs baguirmiens, et l’armée de Rabah, qui est battu et tué dans la bataille. Cette victoire marque un progrès important dans la conquête de l’actuel Tchad pat la France.
Déroulement de la bataille. L’armée française du commandant Lamy comprenait plus de 700 hommes depuis l’arrivée de la colonne Gentil ; leurs alliés baguirmiens comptaient au total 600 fusils et 200 cavaliers. Le tata (camp retranché) de Rabah (un carré de 800 m de côté adossé au Chari
fleuve d’Afrique centrale qui coule en République centrafricaine, au Tchad et au Cameroun) était à 6 km en aval de Kousséri, en face du site actuel de N’Djaména. Il fallait ménager les susceptibilités et respecter le partage colonial décidé au traité de Berlin de 1885 : le camp de Rabah étant en territoire « allemand », Lamy s’adressa à Omar Sanda, héritier légitime du shehu Hashim de Bornou.
Ce dernier donna officiellement à Gaourang de Baguirmi et à ses « alliés » toute licence pour chasser Rabah et le rétablir sur le trône.
Sortant de Kousséri les Français formèrent 3 colonnes. Celle de droite commandée par le capitaine Joalland (mission Afrique centrale) : 174 fusils, 1 canon de 80 ; celle du centre (mission Gentil), par le capitaine Robillot : 340 fusils, 2 canons de 80 ; celle de gauche (mission saharienne), par le commandant Reibell : 274 fusils, 1 canon de 42.
Lamy attaqua le camp de Rabah sur 3 côtés, ne laissant libre que la berge du Chari.
Après deux heures de fusillade et de canonnade on chargea, le tata fut enlevé et évacué par ses défenseurs en fuite. Rabah passa alors à la contre-attaque qui fut dévastatrice : Lamy fut mortellement touché par une balle, avec le capitaine de Cointet.
Mais, les Sénégalais arrêtèrent Rabah qui, blessé, s’enfuit, tandis que les fuyards qui tentaient de franchir le fleuve étaient fusillés dans le Chari.