Bonjour à toutes & tous, je vais en ce mardi revenir sur la guerre au Soudan.
En effet, Abdel Fattaj al-Burhane a qualifié les FSR de « milice cherchant à détruire le Soudan » avec l’aide de « mercenaires venus du Tchad, de Centrafrique et du Niger », tandis que Mohamed Hamdane Daglo alias « Hemedti » chef des FSR a parlé de son rival comme d’un « traître » qui n’est « pas digne de confiance », tandis que les combats sont entrés dans la troisième semaine, avec des raids aériens et des tirs nourris sur Khartoum tandis que des milliers de personnes fuient cette guerre !
Le Soudan est plongé dans le chaos depuis le déclenchement le 15 avril dernier.
Les combats ont fait au moins 528 morts et 4 599 blessés, selon le ministère de la Santé, un bilan encore très sous-estimé tant les corps qui jonchent les rues sont inaccessibles et donc impossibles à recenser. Des dizaines de milliers de soudanais mais également des étrangers installés au Soudan ont fui vers l’Égypte, le Tchad et le Soudan du Sud alors que des capitales étrangères évacuent leurs ressortissants.
Les civils tentent de fuir ou de survivre barricadés chez eux sans électricité, ni eau, ni nourriture. « Il y a des affrontements à l’arme lourde et à la mitrailleuse », déclare un habitant de Khartoum, tandis qu’un autre témoin rapporte « des explosions et des tirs » ailleurs dans la capitale.
C’est 70% des hôpitaux qui sont hors service dans les zones de combats.
Les deux généraux avaient pourtant fait front commun lors du putsch de 2021 pour évincer les civils avec lesquels ils partageaient le pouvoir depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir, deux ans plus tôt. Mais des divergences sont ensuite apparues et, faute d’accord sur l’intégration des FSR dans l’armée, ont dégénéré en guerre ouverte le 15 avril.
Pour l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, si les tensions étaient palpables, il n’y avait « aucun signe » que les combats éclateraient le 15 avril car, a-t-il dit à Al-Jazeera, les deux généraux rivaux devaient se rencontrer pour discuter ce jour-là.
Malgré un cessez le feu non respecté, Salva Kiir, le président du Soudan du Sud – médiateur historique au Soudan a appelé samedi les deux généraux à « un dialogue face à face constructif et concret ». Ils les a aussi exhortés à « ne pas tenter de renforcer des positions » alors que de nombreux observateurs estiment qu’aucune trêve n’a tenu parce que les deux belligérants ne veulent pas laisser une chance à l’autre d’avancer ou de se ménager des renforts.
Si le Soudan devait atteindre le stade de la guerre civile, ce serait un cauchemar pour le monde, a mis en garde l’ancien Premier ministre du Soudan Abdallah Hamdok, samedi à Nairobi.
Selon l’ONU, 75 000 personnes ont été déplacées par les combats, particulièrement violents au Darfour, région déchirée par une guerre dans les années 2000.
Si la trêve n’arrête pas les combats, elle permet aux couloirs d’évacuation de rester ouverts. Un convoi organisé par les Etats-Unis a ainsi permis l’évacuation de ressortissants américains et d’autres pays vers Port-Soudan (est). Parti de là, un nouveau bateau transportant environ 1 900 évacués est arrivé en Arabie saoudite qui a accueilli jusqu’ici près de 5 000 ressortissants saoudiens et étrangers.
Le Royaume-Uni a indiqué samedi avoir évacué près de 1 900 personnes du Soudan depuis mardi. Tous ceux qui pouvaient bénéficier d’une évacuation avaient jusqu’à ce samedi matin pour rejoindre une base aérienne afin d’embarquer sur les derniers vols.
« La fenêtre d’opportunité se referme », a regretté le Canada, disant continuer « d’évaluer différentes options, y compris par voies terrestre et maritime ».
L’ONU estime que des millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans la faim alors qu’un tiers des 45 millions de Soudanais en souffraient déjà, dans le pays, l’un des plus pauvres au monde.
Pillages, destructions et incendies se multiplient au Darfour-Ouest, y compris dans des camps de déplacés, rapporte Médecins sans frontières (MSF). L’ONG a dû y « arrêter la quasi-totalité de (ses) activités ».
Ces derniers jours, une centaine de personnes ont été tuées dans des combats qui ont ravagé son chef-lieu El-Geneina, selon l’ONU.
« La société s’effondre, nous voyons des tribus qui essaient désormais de s’armer », a déploré Antonio Guterres. (Source : Euronews)
C’est vraiment triste de voir que deux hommes aussi vaniteux ne pensent qu’à leur égo respectifs sans toutefois penser à une population qui souffre…. D’un autre côté on pourrait penser que des dirigeants de pays étrangers, derrière tirent le ficelles de cette guerre.
C’est bien connu, les guerres en enrichissent quelques uns !!
Sur ce je vous laisse méditer là-dessus et je vous souhaite une belle fin d’après midi et un bon début de soirée remplie de sérénité. Prenez soin de vous.
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Paola