Bonjour lectrices & lecteurs du monde, comme je vous l’ai dit hier, pour faire suite à la guerre au Soudan, sans que pour le moment on en comprenne les tenants et les aboutissants, je vais donc faire aujourd’hui le portrait du second protagoniste de ce conflit Mohamed Hamdane Daglo, guerre qui continue de faire des morts et des blessés dans la population soudanaise.
Mohamed Hamdan Dogolo est un officier soudanais. Il est le commandant de l’une des plus puissantes milices arabes du Darfour pro-gouvernementale, dite janjawid dans la guerre du Darfou, puis le chef d’unités régulières paramilitaires qui ne sont en fait que des milices janjawid officialisées, à savoir la Brigade du renseignements aux frontières et depuis 2013 les Forces de soutien rapide (FSR)
En 2019, à la suite de la chute du régime d‘Omar el-Bechir, il devient le numéro deux du Conseil militaire de transition, puis du Conseil de souveraineté, tous deux présidés par le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan.
Le 11 novembre 2021, il est nommé Vice-président du Conseil de souveraineté de transition de la République du Soudan.
Dogolo est considéré comme l’homme le plus riche du Soudan, une manne, qu’il l’emploie sans compter pour blanchir son image à la recherche d’une reconnaissance internationale servant ses ambitions étatiques au Soudan.
En réalité Mohamed Hamdan Dogolo, un Arabe Rizeigat Mahariya, est le neveu de Juma Dogolo, leader des Aoulad Mansour au sein des Mahariya.
Ce dernier aurait dirigé la première grande attaque contre le gouvernement par les Janjawids sur la montagne centrale de Jebel Marra sur Kidinjir, quatre mois avant que les rebelles du Darfour se soient déclarés.
Dogolo quitte l’école après la primaire, devenant commerçant de camélidés avant de partir faire ses classes dans les rangs de la milice arabe des Janjawid.
Avant la guerre du Darfour, Dogolo était marchand de chameaux.
Dogolo aurait été approché par les autorités soudanaises après que des Zaghawas aient attaqué une de ses caravanes, volé 3400 animaux, et enlevés 77 personnes, dont 10 membres de sa famille. Mohamed Hamdan Dogolo et ses hommes ont ainsi été recrutés et armés par le gouvernement soudanais pour combattre les rebelles en 2003 et assurer la sécurité de la zone de Nyala.
La milice arabe rizeigat qu’il dirige est impliquée dans l’attaque sur le village d‘Adwa le , une opération planifiée en coordination avec le gouvernement soudanais. Dogolo a aussi été l’un des dirigeants d’un massacre plus important à Adwa le . L’attaque de novembre a commencé le matin à 6h00.
La milice rizeigat a tué 126 habitants du village, a brûlé toutes les maisons, a violé des filles et a détenu des femmes pendant deux jours.
Dogolo a dit aux enquêteurs de l’Union africaine que le massacre a été planifié avec le gouvernement pendant plusieurs mois.
La milice a brûlé des corps et jeté d’autres dans des puits afin de cacher des preuves.
En , il aurait été reçu à deux reprises par le président Omar el-Bechir qui souhaitait l’encourager à mener une offensive à Um Sidr et Kiryari, dans le nord du Darfour, prises peu de temps auparavant par les rebelles.
En 2007, la milice a ensuite fait défection à la suite du mécontentement général des Arabes sur le résultat de l’accord d’Abuja conclu en 2006, et signé un pacte avec le MLS de Abdelwahid al-Nour. Cette mutinerie prendra fin au début de l’année 2008 après que Dogolo et ses hommes eurent vu leurs revendications financières satisfaites.
Dogolo est peu à peu promu par le pouvoir de Khartoum, jusqu’à ce que ses Janjawid soient regroupés en 2013 dans un corps paramilitaire, les Forces de soutien rapide (FSR), placées sous la responsabilité d’Omar el-Bachir.
Ce dernier appelle alors Dogolo « Himayti » signifiant « mon protecteur ».
En 2014, les Forces de soutien rapide (FSR) sous la direction de Dogolo lancent l’opération Été décisif (« Decisive Summer ») dans le Darfour du Sud et Darfour du Nord entre fin février et début , qui a abouti à des « tueries, des viols en masse et la torture des civils ; le déplacement forcé des communautés entières ; la destruction de l’infrastructure physique nécessaire à la survie dans l’environnement dûr désertique dont des puits, des réserves d’alimentation, des abris et des outils d’agriculture ».
Sous les ordres de Dogolo, les FSR ont plusieurs fois attaqué et brûlé dix villes dans le Darfour du Sud, surtout le et le lendemain
Des éléments sur l’implication directe de Dogolo dans ces violences ont été collectés par Human Rights Watch (HRW), notamment dans le village de Hiraiga et celui voisin d‘Afouna.
En , les FSR se sont déplacés vers le Darfour du Nord où ils ont continué a détruire des villages et tuer et violer des civils. Dans la phase II de l’opération Eté décisif, les FSR et d’autres soldats gouvernementaux ont mené une campagne de massacres et de viols de civils dans le Djebel Marra entre et , sciemment selon des témoignages recueillis par HRW.
Il a fondé le groupe Al-Junaid, d’abord destiné à l’exploitation des mines d’or avant de se diversifier, et plusieurs sociétés écrans pour financer la milice.
L’ONG Global Witness indique « Hemedti est aujourd’hui à la tête d’un vaste complexe paramilitaro-industriel. Il contrôle à la fois une puissante force militaire et une source indépendante de richesse ». Dogolo est le promoteur de l’engagement d’un contingent soudanais au sein de la coalition menée par l’Arabie Saoudite dans la guerre du Yémen depuis 2015.
Lorsque la révolution soudanaise commence en décembre 2018, Dogolo y voit une fenêtre d’opportunité pour ses ambitions personnelles, et se retourne contre son ancien mentor à la tête du Soudan, Omar el-Bechir.
Le , il devient vice-président du Conseil militaire de transition.
D’après des témoignages de soldats des Forces de soutien rapide (RSF) recueillis par la BBC, il aurait ordonné le massacre du 03 juin 2019, sans toutefois que la lumière ait été faite sur ce drame à ce jour.
Le , un mois après un accord entre l’alliance des Forces de la liberté et du changement (FLC ou ALC) et les putschistes, un Conseil souverain de onze membres dirigé par le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan pour une durée prévue de 21 mois, est formé. Il prête serment le lendemain.
Son frère, Abdul Rahim Hamdan Dogolo, est le commandant adjoint des FSR.
Celui-ci conduit en octobre 2021 une délégation d’officiers soudanais en Israël pour envisager une coopération sécuritaire avec les autorités de ce pays.
Mohamed Hamdan Dogolo participe au putsch d’octobre 2021, mettant un coup d’arrêt à la transition démocratique. Dix mois plus tard, il déclare que ce putsch a échoué, et relance les négociations avec les Forces de la liberté et du changement, avec qui la junte militaire signe un accord le 5 décembre 2022.
En décembre 2022, Dogolo est nommé « homme de l’année » par la Commission nationale soudanaise des droits humains. Une tentative de blanchir le passé du chef paramilitaire, prêt à tout pour faire oublier son parcours sulfureux et se poser en réconciliateur du Soudan.
13 février 2023, lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, le général al-Burhan salue le déploiement de mercenaires de la société militaire privée Wagner aux côtés des Forces de soutien rapide.
Hemeti rencontre également Lavrov lors de sa visite au Soudan.
Le 21 avril 2023, CNN publie une enquête qui révèle que le groupe Wagner aurait livré des MISSILES sol-air aux Forces de soutien rapide depuis les zones libyennes sous le contrôle de l’Armée nationale libyenne du Général Khalifa Haftar. Le groupe Wagner et les FSR ont démenti ces informations. (Source : Wikipédia)
Maintenant où est le vrai du faux, mais en analysant cet article j’ai comme la nette impression que ce Général Mohamed Hamdan Doglo n’a été qu’un pion dans ces actions guerrières, mais guerre voulu par qui ? Là est la question !!! Il faudrait déjà se demander à qui profite cette guerre cette fois-ci !!
Une question restée en suspend et nous essaierons de comprendre les tenants et les aboutissants de cette guerre qui fait encore et malheureusement des victimes.
Sur ce je vous laisse, je vous retrouverais demain, en attendant, je vous souhaite à vous et aux vôtres un agréable après-midi et un bon début de soirée. Prenez soin de vous.
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Paola