Bonsoir, chers(es) amis(es), j’espère que votre journée a été profitable et qu’elle s’est bien passée. En cette fin d’après-midi, je vais vous relater la bien triste histoire de Ota Benga.
Ota Benga (ou Otto Bingo à l’état civil américain), né vers 1883 dans la forêt de Ituri dans le bassin du Congo est un Pygmée du peuple des Mbuti, vivant principalement de la chasse et de la cueillette. Alors qu’il revient de la chasse à l’éléphant, la Force publique (FP) de Leopold II attaque son village, tuant tous les membres de son clan parmi lesquels sa femme et ses deux enfants. Seul survivant, il se retrouve prisonnier des soldats qui le laissent dans un village de Bantous Bashilele.
Ces derniers le réduisent en esclavage, l’enfermant dans une cage entre les séances de travail forcé. C’est ainsi que le découvre Samuel Phillips Verner, ancien missionnaire américain devenu explorateur et négociant entre les États-Unis et l’État indépendant du Congo. Il est chargé de ramener des autochtones africains pour les présenter à l’Exposition universelle Louisiana Purchase Exposition, qui doit avoir lieu en 1904 à Saint-Louis dans le Missouri. Samuel Phillips Verner acquiert Ota Benga contre des rations de sel, des fils de cuivre et du tissu. Ce dernier fait partie d’un « lot » de douze noirs africains, avec quatre autres Pygmées qui sont déplacés de force et asservis aux États-Unis.
Ota Benga est mondialement connu pour avoir été exposé pendant près de deux ans au début du 20 ème siècle, dans diverses manifestations internationales, culturelles et scientifiques et même, comme cela se faisait à l’époque, dans des spectacles ethnographiques, en tant que véritable captif, comme par exemple dans le Zoo du Bronx.
Il est libéré le 28 septembre 1906 par le maire de New York, George B. McClellan Jr, grâce aux protestations d’un grand nombre d’Américains scandalisés.
Après sa libération, il doit apprendre à vivre dans la société civile occidentale.
Il est hébergé dans des orphelinats puis, après avoir appris l’anglais et s’être vu refaire les dents, part travailler dans une manufacture de tabac en Virginie.
Libre mais malheureux, seul survivant de son clan et voyant qu’il lui est impossible de retourner dans son pays d’origine après la déclenchement de la Première Guerre mondiale, Ota Benga met finalement fin à ses jours le 20 mars 1916 à Lynchburg en Virginie.
Une bien triste histoire pour un homme qui vivait en paix, vendu comme un vulgaire sac à provision par les Bantous. L’esclavage finalement était de rigueur même entre africains, et elle l’est toujours au 21ème siècle avec l’esclavage par ascendance dans certains pays en terre africaine. Voilà chers(es) amis(es), ce sera tout pour aujourd’hui, je vous retrouve demain, en attendant, je vous souhaite à toutes & tous une agréable fin de journée et une douce soirée remplie de sérénité. Prenez soin de vous.
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Paola