Je vais partager maintenant avec vous un article passé dans le journal « LaCroix »
Au lendemain d’une nouvelle interpellation du principal opposant au président sénégalais jeudi 16 février, la presse s’interroge sur un possible « tournant répressif » du régime.
Des tensions qui soulignent l’incertitude entourant la succession de Macky Sall, à un an de la présidentielle.
Ousmane Sako quitte le tribunal de Dakar au milieu d’une foule compacte de jeunes militants venus le soutenir. Le leader de l’opposition au président Macky Sall, se dresse jeudi 16 février au milieu du toit ouvrant de sa voiture, bras levés et doigts en V, comme victorieux.
Son procès pour « diffamation, injures et faux », intenté par le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang, a été renvoyé au 16 mars.
Une condamnation pourrait conduire à son inéligibilité pour l’élection présidentielle de 2024. Quelques instants plus tard, la rue tremble.
Ses militants sont dispersés à coups de grenades lacrymogènes. Des gendarmes, casqués et masqués encerclent sa voiture. Un homme brise la vitre arrière, actionne l’ouverture de la portière puis extrait Ousmane Sonko, le tirant par le bras.
Ce dernier demeure impassible. « Je suis en état d’arrestation ? Est-ce que les forces de l’ordre ont le droit d’extraire quelqu’un de son véhicule ? », demande-t-il.
L’action filmée en direct par son avocat, est diffusée sur les réseaux sociaux, que le politique maîtrise à merveille.
S’il est finalement relâché et ramené devant chez lui en fourgon de police, la scène illustre une énième confrontation spectaculaire entre Ousmane Sonko et le gouvernement en place. Un an avant la présidentielle prévue le 25 février 2024, la tension se fait grandissante autour de la succession à Macky Sall.
Âgé de 48 ans, Ousmane Sonko, ancien député à l’Assemblée nationale du Sénégal de 2017 à 2022 et actuel maire de Ziguinchor (sud du pays), est un personnage politique clivant. Son parcours universitaire brillant le mène jusqu’à l’École nationale d’administration du Sénégal, mais il ne rentre en politique qu’en 2017 à la tête du parti des « Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité ».
Il échoue à la 3e place de la présidentielle de 2019 avec 15 % des suffrages, profitant de sa relative jeunesse et de son positionnement anti-système dans une population dont plus de la moitié est âgée de moins de 20 ans.
Depuis, il demeure un farouche opposant au pouvoir en place et s’est façonné une image d’homme incorruptible. Son discours souverainiste, panafricaniste et social attaque les élites et la corruption. Surtout, il s’en prend à l’emprise économique et politique exercée selon lui par la France, ancienne puissance coloniale.
« Nous n’avons rien contre la France. Nous avons un discours qui peut gêner parce que c’est un discours qui appelle à une rupture dans les relations« , précisa-t-il en janvier dernier auprès de France 24.
Inculpé pour viols et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021, après avoir été visé en février 2021 par une plainte d’une employée d’un salon de beauté, il accuse le gouvernement d’ourdir un complot visant à son inéligibilité. L’affaire avait alors déclenché plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait quatorze morts dans le pays.
Macky Sall se défendait alors de toute manipulation, l’accusant d’être un « agitateur » et un « populiste ». La justice a ordonné en janvier un renvoi, à une date ultérieure, d’Ousmane Sonko devant un tribunal dans cette affaire.
Ces fortes tensions surviennent dans le contexte de la succession du président Macky Sall, élu pour sept ans en 2012, puis pour un mandat de cinq ans en 2019.
L’article 27 de la Constitution l’écarte normalement d’un 3e mandat.
Mais Macky Sall laisse jusqu’à présent planer le doute. Le 9 décembre 2021, il déclarait dans un entretien pour France 24 : « Je traiterai ce débat en temps voulu, mais je ne poserai jamais un acte qui soit antidémocratique ou anticonstitutionnel ».
Alors que Ousmane Sonko se positionne comme un sérieux rival pour 2024 et que l’opposition continue ses démonstrations de force, nombre de ses meetings ont été interdits ces derniers mois et de nombreux militants ont été emprisonnés. Le mot-clé #FreeSénégal dénonce les dérives autoritaristes du pouvoir et la caporalisation des médias publics, comme la Radio-Télévision sénégalaise confiée à Racine Talla, membre du parti au pouvoir. Pour Ousmane Sonko, son arrestation montre « le véritable visage du président Macky Sall » et illustre « la persécution permanente contre toutes les voies dissidentes ».
(Source : Vivien Latour – LaCroix)
On s’aperçoit en lisant cet article que partout en Afrique les dirigeants veulent absolument conserver leur place au pouvoir et au besoin change la constitution comme bon leur semble !
Alors il est évident que Macky Sall fait parti de ces personnes que la soif de pouvoir aveugle et ne se soucie pas de la jeunesse totalement désoeuvrée dans son propre pays !!
Alors à quoi et pour qui cela sert-il, si ce n’est pour protéger ses propres intérêts.
C’est la question que je me pose.
Ce sera tout pour aujourd’hui, nous nous retrouverons demain, en attendant, je vous souhaite à vous et aux vôtres une agréable fin de journée ainsi qu’une douce soirée remplie de sérénité.
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Paola