Communauté internationale,frères et sœurs africains, chers camerounais.
Permettez-moi de faire ici avec vous mon bilan à la magistrature suprême du CAMEROUN que je dirige d’une main de fer depuis le 6 novembre 82. Ceci dit, qu’il me soit également permis de dire combien j’aime le CAMEROUN dont je suis le boss. La preuve ici est que, j’ai réussi contre vents et marées à hisser ma nation au rang de la plus corrompue mondialement en divisant, autant que possible mes concitoyens avec le tribalisme. Ce, à plus d’une fois ! Vous conviendrez avec moi que j’aime tellement le CAMEROUN d’autant plus que, je ne suis point inquiété or, je suis le premier CAMEROUNAIS, le premier magistrat, le premier sportif donc, inévitablement et incontestablement le premier corrompu et corrupteur, donc pour être plus explicite, le premier voyou du CAMEROUN !!!
Cependant, pour ne pas faire comme si de rien était, j’ai baptisé une opération nommée épervier 1 et 2 qui avait pour but de mettre aux arrêts des boucs émissaires ! Pour preuve, allez visiter les prisons centrales de Yaoundé et Douala. Vous y trouverez pèle-mêle mes anciens collaborateurs, notamment des ex ministres, directeurs généraux et hauts cadres de la société. Qu’est-ce que vous croyez ? Il faut bien amuser et divertir le peuple bon sang !!!
Toujours en ce qui concerne mon bilan de 33 ans déjà, il faut dire que je n’ai fais construire aucun stade de foot digne de ce nom au CAMEROUN, encore moins, voulu organiser une CAN alors que mes gamins ont déjà remporté quatre fois les trophées de cette prestigieuse compétition, sans oublier les médailles olympiques et les nombreuses participations aux coupes du monde. Ne voyez-vous toujours pas, jusqu’où va mon amour pour ce pays ?
Dans le même ordre d’idées toujours en rapport avec mon bilan, il faut dire qu’après avoir perdu ma première femme JEANNE-IRENE en juillet 92, j’en ai épousé une autre en 94, dont la coiffure me fait perdre la tête rien qu’en la regardant au point où, j’ai fais incarcérer l’écrivain BERTRAND TEYOU qui a osé, écrire un roman retraçant le parcours dans la rue de ma dulcinée et dont, personne n’en avait strictement rien à foutre !!!
Par ailleurs, je dirai que je profite de cette même occasion pour dire que je n’ai jamais, alors là, jamais décrété de deuil national en hommage à mon mentor et prédécesseur dont, le corps repose toujours à Dakar. Avant de conclure ici, je dois réitérer que c’est avec tout l’amour que j’ai pour le CAMEROUN que, j’ai fais modifier la constitution histoire de trépasser au pouvoir, car je ne ne saurais m’en passer avant de quitter la planète.
De plus je ne pourrais pas non plus me passer des séjours avec ma bande à La Baule en France et aussi à l’hôtel Intercontinental en Suisse, où j’ai pour habitude de claquer les sous du pauvre contribuable qui vit, pour la majorité des cas, avec moins d’un dollar américain par jour. Sur ce, je ne saurais m’étendre ici. Je développerai mon bilan que j’ai commencé à faire avec vous ici une autre fois. VIVE l’excellence de ma personne ! Vive la famille Biya et vive la merde au CAMEROUN. Signé Biya Mvondo Paul-Barhélémy – via, KAP.
