Nous allons terminer cette journée avec une information qui concerne la Tunisie.
L’état d’exception en Tunisie est reconduit. Le chef de l’Etat tunisien, Kaïs Saïed, l’a annoncé, dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 août, sous la forme d’un communiqué laconique de la présidence de la République. Le texte précise que les mesures exceptionnelles prises le 25 juillet où le président avait alors invoqué un » péril imminent » en vertu de l’article 80 de la Constitution sont » prolongées jusqu’à nouvel ordre « . Concrètement, la décision présidentielle de suspendre les travaux de l’Assemblée des représentants du peuple et de lever l’immunité des députés est donc prorogée. A ce stade, M. Saïed, juriste conservateur élu en octobre 2019 à la faveur d’une vague antisystème, n’en dit pas plus sur un scénario de sortie de la crise dans laquelle la Tunisie est plongée. Le communiqué présidentiel se contente de préciser que le chef de l’Etat « fera une déclaration au peuple tunisien dans les prochains jours ».
La crise du 25 juillet était l’aboutissement d’un affrontement entre le président de la République et son propre chef de gouvernement, Hichem Mechichi (révoqué le 25 juillet), soutenu par une coalition majoritaire au Parlement, dominée par Ennahda, parti issu de la matrice islamiste. Le coup de force présidentiel, qualifié par certains de ses détracteurs de « coup d’Etat », avait été salué dans les rues de Tunis par des scènes de liesse populaire. Alors que l’épidémie de Covid-19 était devenue hors de contrôle, la majorité de la population tunisienne était à bout de patience face à la paralysie des institutions sur fond de dégradation générale de la situation socio-économique. Ennahda, qui a joué un rôle central dans toutes les coalitions gouvernementales depuis la révolution de 2011, a cristallisé l’essentiel de ce ressentiment.
» Système bâtard «
Au-delà de la prolongation « jusqu’à nouvel ordre » de l’état d’exception, il reste au chef de l’Etat à préciser sa vision – à ce stade floue – de la refondation du système politique qu’il a toujours appelée de ses vœux. Selon les maigres indications qui ont jusque-là filtré du palais présidentiel, il semble que M. Saïed proposera une révision de la Constitution instaurant un régime présidentiel. La Constitution actuelle, fruit d’un compromis, en 2014, entre Ennahda et ses adversaires du camp dit « moderniste », était à dominante parlementaire, mais incluait des éléments présidentialistes, telle l’élection du président au suffrage universel. « Cela a débouché sur un système bâtard, marqué par l’incohérence et l’ingouvernabilité », souligne le politiste Hatem Mrad. La Tunisie a ainsi vécu ces dernières années au rythme de conflits insolubles entre, d’une part, le chef de l’Etat et son propre chef de gouvernement et, d’autre part, entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
(Source : Le Monde-Frédéric Bodin)
Comme vous le constatez chers(es) internautes, apparemment c’est pas le Pérou dans tous les pays africains, les coups d’Etat se succèdent un peu partout et on arrive à se demander ce qui peut motiver les dirigeants ou les personnes qui renversent un gouvernement ou qui change de premier ministre à tout bout de champ !! On en a la preuve également en France et on se rend compte que lorsqu’un gouvernement change de ministre c’est que le système est malade et c’est toujours les populations qui en souffrent.
Voilà chers(es) amis(es) c’est tout pour aujourd’hui, nous nous retrouverons demain, en attendant je vous souhaite une bonne fin de journée ainsi qu’une douce soirée.
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Paola