Mali – Parlons de l’esclavage

Esclavage au Mali : 800 mille personnes dans l'asservissement, selon  «TEMEDT» - Studio Tamani : Toutes les voix du Mali : articles, journaux et  débats en podcast

Pour terminer la journée je vais terminer par une question.
Pourquoi « l’esclavage par ascendance » subsiste encore au Mali ?
Au Mali, se perpétue une forme d’esclavage appelée « esclavage par ascendance ».
Il s’agit de l’assignation du « statut d’esclave » à une classe de personnes sous le prétexte que l’un de leurs ancêtres aurait été réduit en esclavage par le passé par des familles de l’élite locale.
Ces dernières années, les images de d’africains enchaînés et vendu reflète la triste réalité de pratiques esclavagistes semblant relever d’un autre âge.
Mais en Afrique, surtout en Afrique subsaharienne, l’histoire, souvent méconnue de l’esclavage a encore de lourdes conséquences dans de nombreux pays.

L’esclavage et les traites internes en Afrique de l’Ouest ont prédaté la traite transatlantique et se sont perpétuées au-delà des abolitions.
Le commerce transatlantique a accéléré le recentrage des économies ouest-africaines sur la traite : pour répondre à la demande atlantique mais également trans-saharienne, des razzias et des guerres sont menées, les captifs sont gardés localement et souvent vendus comme esclaves pour financer les prochaines guerres.
L’esclavage en Afrique de l’Ouest connaît un nouveau souffle au 19ème siècle.
La multiplication de conflits locaux fait de nombreux captifs de guerre alors que l’abolition de la traite transatlantique réduit la demande.
L’Afrique de l’Ouest entame à la même époque une reconversion dans l’économie de plantation, pour laquelle elle a besoin de main-d’œuvre.
Les économies ouest-africaines sont dès lors basées comme dans le temps sur le travail des esclaves. Les enfants héritent donc du statut de leurs parents, créant une classe héréditaire reproductible, corvéable et exploitable à merci.

En 2020, quatre militants maliens qui luttaient contre l’esclavage ont été battus à mort à Djandjoumé, dans l’ouest du pays, sur l’ordre d’élites locales qui continuent de défendre les hiérarchies sociales héritées du passé esclavagiste.
A la suite de cela il y a eu d’importantes manifestations contre l’esclavage à Kayes. 
Nous ne devons pas oublier que ces êtres humains, traités comme des esclaves sont maltraités, aussi bien physiquement que psychologiquement.
Les victimes de l’esclavage par ascendance sont confrontées à des discriminations et des abus et peuvent se retrouver contraintes de travailler sans rémunération.
Toute rébellion vis-à-vis de leurs supposés « maîtres » les expose à des sanctions dans les villages où elles sont : on les empêche d’accéder aux ressources essentielles comme l’eau, la terre ou les biens de consommation de base. C’est très grave et il est temps que cela s’arrête, nous sommes au 21ème siècle et personne n’est l’esclave de qui que ce soit.

La Déclaration universelle des droits de l’homme est adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris, au palais de Chaillot, par la résolution 217 (III) A. Elle précise les droits fondamentaux de l’homme :
Article premier :
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Il y a donc aussi : l’égalité, le droit à la dignité, le droit à la vie privée et l’intimité, le droit à la propriété, le droit de grève.
Et à mon sens tous les pays qui ne font pas appliquer cette loi devraient être sanctionner par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Sur ce je vous souhaite à toutes & tous, une excellente journée. Prenez soin de vous.
Les images & vidéos posées sur cet article ne sont pas ma propriété ni celles du site
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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