Si en France et ailleurs nous avons eu un certains nombres de décès, de guérisons et de personnes infectées (voir tableau ci-dessous) il en est pas de même pour l’Afrique qui elle tire son épingle du jeu avec en comparaison peu de victimes sur le continent africain !
Lieu | Confirmés | Guérisons | Décès |
---|---|---|---|
France | 137 k+ 4 183 | 53 972 | 25 809+ 278 |
États-Unis | 1,26 M+ 24 572 | 171 k | 74 581+ 1 750 |
Espagne | 220 k+ 3 121 | 126 k | 25 857+ 244 |
Italie | 214 k+ 1 444 | 93 245 | 29 684+ 369 |
Royaume-Uni | 201 k+ 6 111 | – | 30 076 |
Donc on peut dire comme l’a si bien dit le Pr Raoult que l’Afrique résiste mieux à cette pandémie que le reste du monde !
Depuis 11 semaines après son apparition le 14 février en Egypte, la vague sanitaire tant redoutée par de nombreux responsables finalement ne s’est pas produit.
Alors que l’Afrique concentre 17 % de la population mondiale, elle enregistrait lundi 04 mai 44 034 contaminations et 1 788 morts, selon le bulletin quotidien diffusé par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), à Addis-Abeba.
D’un simple point de vue statistique, l’Afrique inflige un démenti à des prédictions comme celle qu’énonçait un rapport de la commission économique de l’Union africaine, mi-avril, anticipant avec 300 000 morts même si le continent adoptait des mesures maximales de précaution. « On apprécie le fait qu’à ce jour l’hécatombe ne s’est pas produite », relève le Pr Yap Boum, épidémiologiste à Yaoundé et représentant régional épicentre, la branche recherche et épidémiologie de Médecins sans frontières.
Pour l’instant, nous sommes un peu rassurés de voir comment l’épidémie évolue, abonde Elisabeth Carniel, directrice du Centre Pasteur du Cameroun. L’Afrique ne connaît pas, pour l’instant, l’explosion qui avait été prédite sur la base de modèles en vigueur en Europe.
L’inquiétude est quand même là car la courbe des contaminations rapporte une augmentation de cas d’environ 40 % par semaine. Chiffre qui va à la hausse. La répartition par régions souligne l’exposition particulière de l’Afrique du Nord qui représente 15 % de la population continentale, celle-ci est sur-représentée dans le tableau des contaminations (38 % du total africain) mais surtout dans celui des décès (62 %). Deux autres régions retiennent l’attention en raison d’une vitesse de progression de la pandémie supérieure au rythme moyen du continent : l’Afrique centrale (+ 58 % par semaine) et l’Afrique de l’Ouest (+ 51 %).
Aussi la tendance conforte-t-elle les autorités médicales africaines dans leur discours d’alerte. John Nkengasong, le directeur de l’Africa CDC, qui avait très tôt averti que l’Afrique devait se préparer au pire, il appelle maintenant à maintenir une vigilance intacte. Oui, il est vrai que la pandémie en Afrique ne progresse pas aussi rapidement qu’en Europe, déclare-t-il au Monde Afrique. Mais il faut rester très prudent et ne surtout pas verser dans l’autosatisfaction.
L’Afrique comptait ce mercredi 6 mai 49 867 cas confirmés de coronavirus.
Le Covid-19 a déjà coûté la vie à 1 972 personnes sur le continent, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. L’Afrique du Sud 7572 cas. Le ministre sud-africain de la Santé, le Dr Zweli Mkhize, a annoncé sur les réseaux sociaux que 511 membres du personnel de santé avaient contracté le coronavirus depuis le début de la pandémie. Parmi eux, 26 sont actuellement hospitalisés, et deux sont décédés, un médecin et une infirmière. 149 sont aujourd’hui guéris et l’Egypte 7201 cas recensés sont les deux pays les plus touchés. Ils sont suivis par le Maroc, l’Algérie, le Nigeria et le Ghana.
Au Cameroun, Amnesty International demande aux autorités de protéger ses détenus de la propagation du coronavirus, et d’arrêter d’augmenter la surpopulation carcérale.
Selon l’ONG de défense des droits humains, un cas de coronavirus aurait été détecté dans la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, et le nombre réel de prisonniers infectés pourrait être bien plus important. Alors que le Covid-19 se propage au Cameroun, il est indispensable que les personnes détenues et leurs proches aient accès à des informations exactes au sujet de ce virus. Les mauvaises conditions de détention dans ces établissements risquent d’en faire des épicentres de la pandémie, à moins que des mesures ne soient prises de toute urgence !
Au Nigéria, le ministère des Affaires étrangères a annoncé un rapatriement pour les ressortissants bloqués à l’étranger à cause de la pandémie de coronavirus.
265 Nigérians doivent ainsi quitter Dubaï pour Lagos vendredi 8 mai et un groupe de 300 personnes doit également partir de Londres le même jour. Dimanche, d’autres ressortissants en provenance de New York sont attendus. Le ministère précise que les rapatriés seront à leur arrivée placés en quarantaine pendant quatorze jours.
Mais ce qui est grave c’est que le nombre de personnes en insécurité alimentaire pourrait doubler ! Le Programme alimentaire mondial (PAM) redoute une flambée de l’insécurité alimentaire dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et centrale à cause de la pandémie de coronavirus. 43 millions de personnes pourraient être confrontées à la faim dans les six prochains mois, soit deux fois plus qu’avant la crise sanitaire mondiale.
Lors d’une visio-conférence, la porte parole Elisabeth Byrs a notamment pointé du doigt les risques en Centrafrique, au Cameroun et au Nigeria.
Il faut dire que la plupart des africains n’ont pas de salaire fixe et vivent au jour le jour avec des petits boulots à droite et gauche, ce qui n’est plus possible dans le cas actuel ! Dieu seul sait comment tous ces gens vont pouvoir s’en sortir !! Paola