Situation politique bloquée, économie en panne… et fuites de capitaux.
L’Algérie pourrait connaître des moments difficiles, la paralysie des institutions pouvant peser sur la vie quotidienne des Algériens. La mauvaise nouvelle est curieusement venue du Canada.
En effet le journal » Le Devoir » a révélé une arrivée de capitaux en provenance d’Algérie.
» Entre janvier et juillet 2019, plus de 78,6 millions de dollars ont été envoyés au Canada depuis l’Algérie, selon des chiffres obtenus auprès du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada « , note le journal Québecois.
Apparemment, ces arrivées de capitaux algériens seraient en forte hausse, car les capitaux partis de l’Algérie aurait été multiplié par 4 en 2019 et s’établiraient à 300 000 € par transaction !!
Ce serait donc de l’argent qui partirait de l’Algérie pour arriver tout droit au Québec car c’est dans cette province francophone que l’on trouve la plus grande concentration d’Algériens d’origine. Les sommes mentionnées dans le journal canadien restent cependant limitées. Mais elles pourraient être la partie cachée de quelque chose de bien plus important !
Parce que si les banques européennes ou américaines, ont des dispositifs de surveillance sur le mouvement des capitaux, » les banques du Moyen-Orient quand à elles sont moins regardantes sur l’origine des fonds dont elles sont destinataires. C’est pourquoi les destinations les plus prisées en matière de transfert de devises depuis l’Algérie sont le Moyen-Orient, l’Asie pacifique et la Turquie », précise Badreddine Nouioua, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie et que certains transferts d’argent se font avec la complicité des banques, ces mêmes banques accusent les institutions de laisser faire.
Nasreddine Lezzar, l’avocat d’affaires déclare dans Liberté-Algérie : » La complicité des structures bancaires et des structures de contrôle est manifeste « .
Il est donc clair que les incertitudes politiques actuelles sont en partie la source directe de ce rebond phénoménal des transferts illicites de devises vers l’étranger, et tous ceux qui ont des capitaux cherchent à les protéger en les transférant à l’étranger. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois ! Déjà en mars dernier ce sujet avait été évoqué et depuis cette période, la situation ne n’est pas arrangée ! De plus il faut dire que les dirigeants actuels en place au pouvoir n’ont pas hésité à emprisonner des responsables économiques créant une sorte d’insécurité juridique pour tous les possesseurs de capitaux. Plusieurs grands groupes économiques sont quasiment à l’arrêt entraînant avec eux une cascade de sous-traitants.
Cette situation pèse aussi sur les investisseurs étrangers, qui revoient à la baisse leurs investissements, accroissant ainsi le sentiment d’incertitude économique. Une incertitude qui se traduit dans les prévisions. Selon l’agence Fitch, la croissance en Algérie ne devrait pas dépasser les 1,7% contre les 2,2% prévus en début d’année car non content de la crise politique, le prix du baril de pétrole plombe l’économie algérienne. Celle ci étant aggravé par la fuite des capitaux. µ
Il est évident que ce sont tous les algériens qui vont vivre cette récession de plein fouet…. Et on comprend maintenant qu’un pays doit être prêt pour pouvoir y apporter du changement ! Malheureusement ce n’était pas le cas !
Paola