Mutinerie et coups de feu à la prison centrale Kondengui de Yaoundé. Ce mouvement de colère dure depuis un certain temps. En effet les détenus anglophones crient leur désespoir ! Ils sont pour la plupart originaires de la partie anglophone, détenus quasi illégalement dans le cadre de la crise qui secoue cette partie du pays. Ces prisonniers se rebellent contre leur détention qu’ils jugent » injustifiée » et demandent de regagner leurs foyers.
Etant donné les conditions de détention de toutes ces personnes, la colère s’est fait sentir dès le matin pour atteindre son paroxysme en fin de journée lundi 22 juillet ! Des coups de feu ainsi que l´incendie de la bibliothèque et de la billetterie de la prison constituent la triste réalité dans ce vieux pénitencier de la capitale camerounaise en cette tombée de la nuit. Les forces de l’ordre (police, gendarmerie et l’armée) ont été appelé en renfort.
Au moins quatre détenus ont été tués et plusieurs autres blessés à la prison centrale de Yaoundé, a rapporté à Anadolu Parfait Mbivoum, vice-président du parti Social Democratic Front for la région du Centre.
Les prisonniers anglophones ont été, plus tard, rejoints par les partisans de Kamto incarcérés dans la même prison qui ne comprennent pas pourquoi certains détenus ont été libéré et pas d’autres, de plus la promiscuité étant quasi constante, les conditions de détention sont plus que pénibles et sont même contraires aux institutions des droits de l’homme ! Le Ministre de la défense s’est rendu sur les lieux ce lundi soir et mardi matin un semblant de calme était revenu, maintenu en place par l’armée. Mais la prison de Kondengui est à mon sens une véritable bombe à retardement, où tous les prisonniers sont mélangés, la plupart enfermés pour leurs idées politiques souvent contraires au régime en place !
Paola