Bonjour à toutes & tous, comme je ne suis pas en avance, je commence déjà par une info. Cela s’est passé, samedi 15 juin de cette année, lors d’une manifestation de l’opposition, à Bangui, interdite par les autorités, que deux journalistes français travaillant pour l’Agence France Presse (AFP) en Centrafrique ont été brutalement interpellés et leur matériel confisqué ou détruit pendant la dispersion de la dite manifestation. Ces deux correspondants de l’AFP en Centrafrique, Charles Bouessel (28 ans), originaire de Rennes, et Florent Vergnes (30 ans) ont été retenus plus de six heures et auditionnés trois fois, après avoir été arrêtés et molestés à plusieurs reprises par des membres de l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB).
Accrédités pour travailler dans ce pays, les deux journalistes ont été arrêtés vers 15 h. Ils ont d’abord été retenus par l’OCRB, puis transférés dans les locaux de la direction des services de police judiciaire (DSPJ) à Bangui.
La manifestation se déroulait plutôt bien, les CRS les ont laissé filmer en dehors du cortège. Les manifestants ont été dispersés rapidement car des pick-up de l’OCRB sont arrivés et apparemment ils auraient tiré à balles réelles.
Les deux journalistes qui auraient tenté de partir mais l’OCRB furieux que les journaliste filme les scènes se sont vu molestés.
L’un des agents du OCRB a fracassé la caméra des journalistes. Ce même journaliste met les mains en l’air mais prends une première claque dans la tête. Son sac à dos où ses papiers, passeport, carte bleue, accréditation presse est également arraché et jeté par terre. Malgré sa demande à récupérer ses affaires, les coups continuent de pleuvoir. Sans aucuns ménagements, nos deux journalistes sont amenés dans les bureaux de l’OCRB. Charles Bouessel explique qu’ils ont été libéré en soirée, mais que les policiers qui ont proposé de les ramener ont réclamé la somme de 10 000 frs (environ 15 €) pour payer leur essence !
De son côté, Florent Vergnes a affirmé avoir été à moitié étranglé et avoir pris de baffes ainsi que des coups de crosse de Kalachnikov dans le dos. A lui aussi ils ont arraché son sac, son appareil photo et son téléphone cela pendant l’arrestation. Malgré un saignement de nez, et des douleurs au dos et à la mâchoire, Florent Vergnes, a fait constater ses blessures par un médecin à Bangui dimanche 16 juin au matin.
Florent Vergnes a souligné qu’au moment de son interpellation, il avait signalé être journaliste dûment accrédité et la réponse des autorités à été de dire : « Appelle ton ministre « .
D’après le ministre de la Justice centrafricaine Flavien Mbata, les deux journalistes auraient été interpellés par la police, car ils étaient présents sur les lieux d’une manifestation interdite par la police. Néanmoins, le ministre a déclaré qu’il décidera de la suite de la procédure dès que les éléments du procès verbal seront en sa possession. On peut dument constater que ce pays est sous régime autoritaire et policier et que son gouvernement ne veut pas que le monde sache ce qui se passe à l’intérieur. Pourtant la plupart des journalistes portent en reportage attaché à leur cou une carte de presse, ainsi qu’un bandeau autour du bras ou un blouson où dans le dos est écrit le mot » PRESSE » ! Et dans ces cas là, elle est où la liberté de la presse ? Je termine avec une image qui illustre bien mes propos. La bonne journée à toutes & tous. Paola