Cela s’est passé le jour de la fête de la réunification. La vie d’un bébé n’a même plus d’importance au Cameroun, voilà ce qui se passe. L’origine de ce drame est un affrontement entre les séparatistes et l’armée. La région est l’un des épicentres du conflit armé qui sévit dans les régions anglophones, a affirmé mardi 21 mai cette même source, confirmant une information abondamment commentée sur les réseaux sociaux. La source n’a pas été plus précise sur les circonstances de ce décès.
Des photos et vidéos montrent la victime inerte et ensanglantée, le crâne ouvert, à côté de plusieurs douilles de balles. La maman du bébé affirme en déclarant : » Ils (les militaires) sont entrés de force dans la maison (et) ont tiré sur mon bébé qui dormait alors que j’étais dans la cuisine « . Mais cette accusation n’a pu être confirmée. Sollicitée, l’armée n’a pas réagi dans l’immédiat.
Lundi, des affrontements entre militaires et soldats ont éclaté à Muyuka et c’est lors d’un affrontement que le nourrisson âgé de 4 mois à perdu la vie et d’après ce qui se dit, ce serait une balle perdue.
Il faut dire que la région est l’un des épicentres du conflit armé qui sévit dans les régions anglophones, et ce depuis octobre 2016, date où les camerounais du NO/SO ont revendiqué pour leurs droits. Néanmoins, les Tensions continues entre armée et séparatistes.
Depuis plus d’un an, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, deux régions anglophones, sont le théâtre d’un conflit armé qui n’a cessé de prendre de l’ampleur. Des combats opposent régulièrement l’armée, déployée en nombre, à des groupes épars de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries et écoles et multiplient les enlèvements.
Des ONG pointent régulièrement des exactions de l’armée contre les civils. On a déjà vu des vidéos de militaires tués des mamans avec des bébés sur le dos. Fin mars, Human Rights Watch (HRW) avait publié un rapport accusant » les forces du gouvernement d’avoir tué de nombreux civils » dans les régions anglophones du Cameroun, faisant » un usage aveugle de la force ces six derniers mois « . Selon l’ONU, la crise a déjà forcé plus de 530 000 personnes à quitter leurs domiciles. En vingt mois, le conflit a fait 1 850 morts. On ne dit même pas si une enquête sera ouverte pour déterminer ce qui s’est réellement passé, mais on peut dire comme dans tous les pays du monde que l’armée c’est l’omerta ! C’est quand même triste et navrant de voir toutes ces horreurs dans un Cameroun soit disant réunifié. Paola