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Tchad – Arrestation de l’opposant équato-guinéen Andres Esono Ondo
Officiellement Andres Essono Ondo devait se rendre à un congrès organisé par Saleh Kebzabo, le chef de file de l’opposition tchadienne. Mais les autorités équato-guinéennes assurent qu’Andres Essono Ondo s’est rendu sur le sol tchadien en vue d’acquérir des armes et de recruter des mercenaires pour tenter un coup d’Etat contre le régime de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Une accusation qui lui a valu une arrestation suivie d’un interrogatoire des services de renseignements tchadiens.C’est une fin de semaine mouvementée qu’a vécu Andres Essono Ondo, un des principaux opposants au régime de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Ce jeudi 11 avril, en guise de solidarité entre opposants, le chef du parti équato-guinéen de la Convergence pour la démocratie sociale(CPDS) a été arrêté.Il se rendait au congrès de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau de l’opposant Saleh Kebzabo à Guera, à 500 km de N’Djamena.
Durant le week-end, le chef du CPDS a même été auditionné par les locaux de l’Agence nationale de Sécurité (ANS), les services de renseignements tchadiens. Après un temps de silence des deux côtés, l’information n’a été confirmée que ce samedi 13 avril par Juan Antonio Bibang Nchuchuma, le ministre équato-guinéen de la sécurité extérieure.
La veille, Paul Manga, le chef de la police tchadienne avait mentionné l’arrestation de l’opposant à Teodoro Obiang Nguema. Mais les motifs du voyage que décrit l’officiel tchadien sont de lourdes charges. « Le voyage du leader du CPDS (Convergence pour la démocratie sociale) avait comme unique objectif, l’acquisition d’armes et de munitions ainsi que le recrutement de terroristes pour commettre un coup d’Etat en Guinée équatoriale avec le financement étranger », indique une note officielle reprise par l’AFP, sans plus de détails.
Pour l’heure, du côté tchadien comme du côté équato-guinéen, on se garde de donner plus de détails sur ce coup d’Etat présumé notamment les complicités étrangères supposées de l’opposant équato-guinéen. Entre les lignes pourtant c’est Saleh Kebzabo qui est indexé. C’est cet opposant au régime d’Idriss Deby qui a invité Andres Essono Ondo à un congrès de son parti. Il a dénoncé des « accusations gratuites montées de concert » entre Malabo et N’Djamena pour « casser la dynamique de l’opposition » dans les deux pays.
En tout cas, l’arrestation d’Andres Essono Ondo intervient en plein procès du putsch manqué de 2017. Depuis la fin du mois de mars, plus de 150 personnes sont accusées d’avoir été impliquées dans un vaste complot destiné à renverser Teodoro Obiang Nguema via l’attaque par des mercenaires étrangers de son Palais de Koete Mongomo, située à mi-chemin de la Guinée équatoriale, du Gabon et du Cameroun. (Source : La Tribune Afrique)
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