Nous allons terminer cette journée par un triste drame qui s’est passé au Nigéria hier. En effet, un immeuble de quatre étages abritant une école s’est effondré hier mercredi à Lagos Island, un quartier populaire de la capitale économique nigériane, faisant de nombreuses victimes, dont des enfants pris au piège dans les décombres. Plusieurs dizaines d’enfants d’une école primaire ont été pris au piège dans l’effondrement de cet immeuble. Le dernier étage abritait une école maternelle et primaire, tandis que des appartements et des commerces occupaient le reste de l’immeuble.
Le directeur de l’Agence de gestion des urgences de l’État de Lagos (Sema), Adesina Tiamiyu a confirmé en fin de journée que » des dizaines d’enfants » se trouvaient à l’intérieur du bâtiment lorsqu’il s’est écroulé et que les opérations pour les secourir allait continuer. Il a fait état d’au moins quatre cadavres évacués , précisant qu’il n’était pas possible d’établir un bilan exact pour le moment et que c’est plus de 40 personnes ont été sorties vivantes des décombres, a-t-il ajouté. Mais personne ne peut dire combien de gens se trouvaient encore pris au piège plusieurs heures après le drame. C’est une marée humaine entourait les lieux de l’accident près du marché Itafaji, pendant que les secours tentaient de dégager des victimes dans un chaos indescriptible.
L’effondrement s’est produit peu avant 10 h du matin, selon Olamide Nuzbah, un habitant du voisinage qui a assisté au drame : » On était dehors en train de fumer quand on a vu l’immeuble tomber « , a-t-il témoigné. Dans la foule, des parents en pleurs criaient et pleuraient, implorant qu’on sauve leurs enfants.
Un bulldozer a tenté tout l’après-midi de dégager des gravats pour faciliter le passage des secouristes. Passant par le toit du bâtiment, ces derniers tentaient d’atteindre les étages inférieurs, engagés dans une course contre la montre pour sauver les survivants.
Certains responsables des urgences, sous-équipés, demandaient aux volontaires d’apporter des masques à oxygène depuis un hôpital voisin pour permettre aux personnes piégées à l’intérieur de respirer. L’hôpital général de Lagos Island a reçu la majorité des personnes évacuées en urgence, avant de les rediriger vers d’autres centres de soins. Sur place, une responsable du ministère local de la santé, le Dr Titi Goncalves, a ainsi assuré aux journalistes qu’au moins 20 blessés étaient arrivés, évoquant une tragique journée. Les habitants s’étaient eux mobilisés pour apporter des sachets d’eau et des casques aux sauveteurs couverts de poussière, visiblement en très grande difficulté, qui sortaient aussi des décombres des sacs à dos, des jouets et des vêtements appartenant aux écoliers.
Le gouverneur de l’État de Lagos Akinwunmi Ambode, qui s’est rendu sur place, a compati avec les familles de ceux qui ont perdu la vie » dans un communiqué, promettant accélérer les opérations de sauvetage dans les prochaines heures . Néanmoins plusieurs habitants ont affirmé que le bâtiment écroulé avait été identifié par le gouvernement de l’État de Lagos comme devant être démoli, étant donné son état de délabrement avancé.
Le gouverneur Ambode l’a confirmé, accusant les propriétaires de ne pas avoir tenu compte des avis de démolition des autorités et d’avoir hébergé illégalement une école dans ce bâtiment. Une enquête approfondie va être ouverte pour déterminer les responsabilités. Le quartier de Lagos Island, populaire et densément peuplé, est l’un des plus anciens de la capitale économique de 20 millions d’habitants. Le problème c’est que de très nombreux immeubles abandonnés ou désaffectés sont encore squattés par des familles ou des commerçants.
Des effondrements meurtriers de bâtiments se produisent fréquemment au Nigeria, où les règles de construction sont régulièrement bafouées. L’accident le plus médiatisé s’est produit en septembre 2014, lorsque 116 personnes, dont 84 Sud-Africains, ont été tuées à Lagos après l’effondrement d’un bâtiment de six étages dans lequel un célèbre télévangéliste, Joshua TB, prêchait. Déjà à l’époque, l’enquête avait conclu à des défaillances structurelles du bâtiment dont la construction était illégale et en décembre 2016, c’est au moins 60 personnes qui ont été tuées par l’effondrement du toit d’une église à Uyo, la capitale de l’État d’Akwa Ibom, dans l’est du pays. Faut croire que Dieu n’était pas au rendez-vous !! Nous souhaitons beaucoup de courage aux familles endeuillées et ce soir chers(es) amis(es) ayons une pensée pour ces gens dont le destin est bouleversé. Paola