Sous le regard de 8 fourgons de CRS, une soixantaine de surveillants bloquaient l’entrée parisienne de la santé à 07 heures ce matin en soutient de leurs collègues agressés par un détenu radicalisé à la prison de Condé sur Sarthe. De Nantes à Nice en passant par Fleury-Mérogis (Essonne), des surveillants ont repris leurs mobilisations et blocages jeudi devant de nombreuses prisons.
» On ne laisse personne entrer jusqu’à 8h « , a expliqué Nadia Labiod, secrétaire nationale Ufap Unsa « .
Aujourd’hui, on est gentils, pas de feu de palettes, ni de pneus, mais si on doit durcir la mobilisation, les modalités ne seront pas les mêmes « , a-t-elle promis. » On ne veut pas risquer nos vies, on veut rentrer chez nous en bon état, notre sécurité n’a pas de prix « .
Le mouvement a été déclenché après l’agression mardi à Condé-sur-Sarthe de deux surveillants, par un détenu radicalisé, retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l’unité de vie familiale de la prison. Le Raid a fini par lancer l’assaut, conduisant à l’interpellation du détenu et au décès de sa compagne.
Jeudi, en banlieue parisienne, les syndicats pénitentiaires font état de mobilisations dans au moins cinq établissements, dont des blocages à Osny (Val d’Oise), Réau (Seine-et-Marne) ou encore Fleury-Mérogis (Essonne). L’accès de ce dernier établissement est barré par des syndicalistes, bloquant environ 200 personnels pénitentiaires devant la plus grande prison d’Europe, comme la veille, a rapporté le délégué local FO, Thibault Capelle. » On veut une revalorisation sécuritaire, indemnitaire et statutaire. On veut arrêter de bosser dans des conditions de merde », résume-t-il « .
Les établissements sont devenus des cercueils, donc on préfère mettre les collègues en sécurité en les bloquant « .
A Villepinte (Seine-Saint-Denis), une quarantaine de surveillants bloquent la maison d’arrêt depuis 06H00.
Dans l’Ouest, le même syndicat fait état d’une quarantaine de surveillants mobilisés depuis 06H15 devant la maison d’arrêt de Nantes (Loire-Atlantique), retardant les extractions de détenus. D’autres perturbations ont été rapportées à Grasse (Alpes-Maritimes), avec un blocage total de la prison, ainsi qu’à Nice : là, « rien n’est rentré, les personnels n’ont pas pris leur poste » a indique Johann Bataillé (Ufap-Unsa). Déjà hier mercredi, 18 prisons avaient été bloquées en début de matinée, et seules deux, Condé et Rouen, étaient restées bloquées en fin de journée, selon l’administration pénitentiaire.
Il faut savoir que le droit de maintenir des liens avec ses proches s’exerce pour les personnes détenues essentiellement à travers les visites au parloir.
– Dans les parloirs ordinaires, où ont lieu la majorité des visites, les rencontres se déroulent dans un espace réduit, souvent mal isolé du bruit, pour une durée brève et sous la surveillance » continue et directe » du personnel pénitentiaire.
– Dans les « unités de vie familiales » (UVF) ou « salons-parloirs familiaux », les détenus peuvent rencontrer leurs visiteurs pour une durée plus longue, sans surveillance directe du personnel. Depuis la loi pénitentiaire de 2009, tous les détenus peuvent en principe accéder à ces différentes formes de visites.
En pratique, la majorité des établissements n’étant dotés que de parloirs ordinaires avec surveillance, peu de détenus bénéficient de conditions de visites améliorées garantissant une certaine intimité.
Alors il faudra m’expliquer pourquoi cet homme qu’on savait radicalisé et dangereux a bénéficié de ce droit de visites ?
Mais personnellement je n’arrive pas à comprendre ce qu’est une unité de vie familiale…
A mon sens, tu as fais une connerie tu paies, point barre, pas de privilèges, rien, que dalle !
A cause non pas des surveillants, mais de la légèreté de notre gouvernement, qui ne prend pas les mesures nécessaires en faisant des courbettes à tous ces assassins, la vie des gardiens de prisons est chaque jour en danger et gageons à 10 contre 1 que ce dit-gouvernement va prendre des sanctions contre nos gardiens qui se contentent que de faire leur travail ! Paola