« C’est fini ! » : sur le navire de l’ONG Sea-Watch, les 32 migrants qui avaient été secourus les 22 & 29 décembre ont crié, pleuré, chanté et embrassé les sauveteurs lorsqu’ils ont appris qu’ils allaient enfin pouvoir rejoindre la terre. C’est dans une ambiance allégée, qu’ils ont rassemblé leurs quelques affaires dans des sacs poubelles. « Je suis content, cela fait plaisir, merci vraiment l’Europe, merci », a déclaré l’un d’eux.
Ces migrants et les 17 autres migrants secourus le 29 décembre par l’ONG Sea-Eye ont ensuite été transférés sur une vedette de la marine maltaise, qui les a conduits au port militaire de La Valette, d’où ils sont rapidement partis en bus vers un centre d’accueil.
Parallèlement, 44 Bangladais du groupe déjà présent à Malte seront renvoyés dans leur pays, La Valette estimant qu’ils n’ont pas de motif pour y demander l’asile. Au final, 78 des migrants du premier groupe resteront à Malte, le plus petit pays de l’UE avec 450.000 habitants. « Nous voulions faire passer un message politique fort, à savoir que le fardeau devait être partagé car il s’agit d’un problème européen », a expliqué le Premier ministre maltais, Joseph Muscat (gauche), en présentant l’accord lors d’une conférence de presse.
Les deux navires de Sea-Watch et Sea-Eye avaient été autorisés il y a une semaine à s’abriter du mauvais temps dans les eaux maltaises, mais l’accord en vue d’un débarquement des migrants a pris du temps parce que Malte exigeait d’y inclure 249 autres migrants que ce tout petit pays méditerranéen avait secourus et accueillis ces derniers jours. Finalement, près de 180 personnes seront réparties entre l’Allemagne et la France, qui en accueilleront chacun 60, mais aussi le Portugal, l’Irlande, la Roumanie, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Italie.