Le calme régnait ce matin à Libreville, mais Internet restait coupé dans la capitale du Gabon où une tentative de coup d’Etat militaire a échoué hier. La circulation a également reprit sur le bord de mer et sur le boulevard Triomphal, siège de la Radio-télévision nationale (RTG) d’où l’appel au soulèvement avait été lancé par quelques soldats lundi à l’aube.
La plupart de commerces qui étaient fermés depuis lundi matin ont ré-ouvert ce matin, mais les forces de sécurité visibles dans la capitale restent largement déployées. Dans la nuit de lundi à mardi, des blindés de l’armée gabonaise ont patrouillé en ville. Aux environs de minuit, quelques coups de feu sporadiques ont été entendus dans le quartier populaire Rio de Libreville, selon des sources concordantes.
Si la chaîne de télévision nationale Gabon 1re avait repris ses programmes lundi dans la soirée, la chaîne d’information en continu étatique Gabon 24 restait coupée mardi matin. C’est donc lundi matin, qu’une dizaine de militaires de la Garde républicaine ont tenté un coup de force en appelant sur la radio d’État au soulèvement. Leur motif, « sauver le pays du chaos ». Le chef du commando a été arrêté, deux de ses hommes abattus par les forces de sécurité, tandis qu’Internet était coupé dans le pays.
Cette tentative de putsch inédite dans ce pays d’Afrique centrale de 1.8 million d’habitants a été condamnée unanimement par l’ONU, l’Union africaine, et la France.
Elle s’est déroulée en l’absence du président Ali Bongo Ondimba, qui se trouve hors du pays depuis deux mois et demi. Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 24 octobre en Arabie Saoudite, M. Bongo, âgé de 59 ans et dont la famille est au pouvoir depuis 1967 a été transporté sur le Maroc ou il va poursuivre sa convalescence à annoncé Madame Bongo. Sa date de retour au Gabon est inconnue. Paola