Lundi matin, rue Aubagne à Marseille, deux immeubles se sont effondrés. Dans l’après-midi, sur un terrain très instable, les travaux de recherche des pompiers avaient eu pour effet d’en faire s’effondrer un autre aux trois quarts. Six corps ont été retrouvé, ceux de deux femmes et de quatre hommes, qui ont été extraits des décombres. Les secours recherchent d’autres victimes qui auraient pu rester coincés sous les gravats. L’immeuble du numéro 63 quand à lui était « fermé » et muré suite à un arrêté de péril, quand à l’immeuble au numéro 65 comptait 12 appartements qui étaient apparemment occupés. C’est quelque 80 marins-pompiers et 30 véhicules qui sont engagés sur les opérations de secours.
La mairie de Marseille est largement critiquée pour son inaction avant l’effondrement des immeubles, et pour le manque de réactions après !
La ville a pris un arrêté de péril imminent pour un seul appartement du numéro 65 au premier étage le 19 octobre, avec une obligation de travaux sous 21 jours. Les travaux ont été réalisés le soir même par le syndic. L’expert est passé le 25, il a autorisé le retour des habitants, sans jamais évoquer que l’immeuble était sur le point de s’effondrer.
il est très probable que le numéro 63 a entraîné la chute du numéro 65, qui se sont ensuite effondrés les uns sur les autres !
D’après la mairie ce serait peut-être dû aux fortes pluies qui se sont abattues sur Marseille ces derniers jours,
Une explication qui a provoqué de vives réactions au sein de la population marseillaise. Si le maire Jean-Claude Gaudin s’est rendu sur place dans le milieu de l’après-midi, certains ont d’ailleurs souligné ironiquement qu’il venait pour la première fois dans ce quartier populaire, accompagné d’élus. Depuis, leur présence et leur parole sont rares. Néanmoins Jean-Claude Gaudin (LR) a finalement reconnu ce mercredi dans les colonnes de La Marseillaise, « qu’il va falloir faire plus » contre l’habitat insalubre, tout en critiquant la lenteur des procédures.
Pour Patrick Desbouiges, régisseur social qui accompagne les plus pauvres, « la ville de Marseille est la première responsable ». « La ville préempte les immeubles, puis les laisse pourrir. Ça fait plus de 10 ans que le 63 devait être refait. Pourtant, en janvier dernier, ils ont encore repoussé les travaux de deux ans. Le mal est très profond, nous sommes actuellement gouvernés par une mafia politico-financière. L’expert qui a autorisé le retour des habitants a été payé. Quelle enveloppe a-t-il reçue ? Par qui ? », accuse-t-il. On peut donc constaté d’après les témoignages que seuls comptent l’argent ramassé par Marseille Habitat et que les vies humaines sont juste secondaires ! L’enquête ouverte définira qui est responsable en espérant que cette commission d’enquête ne se laisse pas acheter elle non plus ! Paola