Bonjour à toutes & tous, sans doute vous le savez, mais trois immeubles se sont effondrés en plein centre ville de Marseille. Une personne a été retrouvé morte ce matin et entre cinq et huit autres personnes sont portés disparues. Les pompiers et les services de police sont à pied d’oeuvre, mais la vétusté des immeubles ne laissent pas vraiment de chance aux éventuels survivants. D’après le responsable des sapeurs pompiers, justement à cause de la vétusté des immeubles il serait étonnant qu’il y ai des « poches de survie » où les personnes ensevelies auraient pu être plus en sécurité et avoir une chance de s’en sortir.
En effet ces constructions date de plus de deux cent ans et les matériaux utilisés n’étaient pas les mêmes que maintenant et les pompiers sont obligés d’utiliser des pelles pour déblayer les gravats.
Les recherches sont notamment compliquées par l’effondrement du troisième immeuble, venu recouvrir les gravats des deux premiers. C’est près de 100 marins pompiers et 33 véhicules qui ont été déployés sur les lieux. Ils doivent fouiller un amas de gravats de 4 à 5 m de haut et 10 à 15 m de profondeur.
Le 63 rue d’Aubagne, propriété de la ville de Marseille, était « fermé et muré », selon la mairie, et de même pour le numéro 67 qui s’est effondré dans l’après-midi. Mais neuf des dix appartements au numéro 65 étaient occupés. L’immeuble avait fait l’objet d’une expertise et de travaux en octobre. Madame Sabine Bernasconi, maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille déclare pour l’instant que les deux seules victimes identifiées pour le moment sont des passants qui ont été légèrement blessés lundi matin et pris en charge.
« Ce dramatique accident pourrait être dû aux fortes pluies qui se sont abattues sur Marseille ces derniers jours », selon la mairie, qui a dû reloger 100 personnes évacuées dans les immeubles à proximité. Mais plusieurs représentants de l’opposition ont fait le lien avec l’ampleur du problème du logement indigne à Marseille, notamment dans le centre car « Derrière la carte postale idyllique, on mesure une fois de trop les échecs de la politique de l’habitat et du centre-ville », a déclaré la sénatrice PS Samia Ghali.
Quand à Jean Luc Mélenchon Leader de la France Insoumise et député des Bouches du Rhone déclare : « Ce sont les maisons des pauvres qui tombent et ce n’est pas un hasard », regrettant « une drôle d’odeur de désinvolture et d’indifférence à la pauvreté ». La mairie a engagé depuis 2011 un vaste plan de requalification du centre-ville, mais sans pouvoir véritablement remédier au problème. La cité phocéenne est particulièrement concernée : selon un rapport remis au gouvernement en 2015, le logement indigne menace la santé ou la sécurité de « 100 000 habitants » de la ville. Nous souhaitons de tout coeur que d’autres personnes soient sauvés et les marins pompiers de Marseille font ce qu’ils peuvent pour ça…. Nous présentons nos condoléances à la famille du défunt et du courage à toutes & tous ! Paola