Les dirigeants de la Turquie, de l’Allemagne, de la France et de la Russie se réuniront fin octobre pour un sommet, annonce vendredi Ankara. L’Élysée espère obtenir à cette occasion un cessez-le-feu dans la province d’Idlib, dernière poche tenue par l’opposition au régime d’Assad. Ce sommet axé sur la Syrie se réunira le 27 octobre à Istanbul les dirigeants turc représenté par Erdogan, le russe Poutine, le français Macron et l’allemande Merkel, seront présent a annoncé vendredi le porte-parole de la présidence turque.
Ce sommet portera notamment sur la situation a Idlib dernier bastion de l’opposition en Syrie et sur « le processus politique » censé aboutir à un règlement au conflit qui ravage le pays depuis 2011, a précisé le porte-parole Ibrahim Kalin. À Paris, l’Élysée a confirmé la présence d’Emmanuel Macron à ce sommet. « La France entend favoriser le maintien du cessez-le-feu dans la province d’Idlib afin d’éviter une catastrophe humanitaire ainsi qu’une nouvelle vague massive de réfugiés, et le lancement effectif d’un processus politique inclusif », a indiqué une source à la présidence française. « Ces deux objectifs seront au centre des discussions entre les chefs d’État et de gouvernement ». Mais Emmanuel Macron a également annoncé qu’il n’ira au sommet que s’il n’y a pas d’offensive contre la poche d’Idlib.
Recep Tayyip Erdogan avait indiqué cet été qu’un sommet à quatre était prévu pour début septembre mais il n’avait pas eu lieu. Des collaborateurs des quatre dirigeants s’étaient en revanche réunis à Istanbul le 14 septembre pour préparer un futur sommet. La Russie, alliée du président syrien Bachar al-Assad, et la Turquie, parrain des rebelles, ont scellé le 17 septembre un accord portant sur l’instauration d’une zone « démilitarisée »séparant les territoires insurgés d’Idlib des secteurs avoisinants tenus par Damas.Le délai officiel pour la création de cette zone tampon est arrivé à échéance lundi et les deux puissances se sont montrées optimistes, même si sur le terrain certaines dispositions de l’accord n’ont pas été respectées. Les deux pays ont en effet donné un délai supplémentaire aux djihadistes de la province d’Idlib pour quitter la zone démilitarisée. (Source Ouest France)