Avant de faire circuler des infos, souvent erronées sur les réseaux sociaux, on s’informe et on rétablit la vérité parce que des petits rigolos passent leur temps à monter les gens les uns contre les autres !!! Lisez donc l’article qui circule déjà depuis 2016, lisez le en entier et vous comprendrez les tenants et les aboutissants ! Il faut toujours se montrer vigilants et vérifier ces informations avant de juger !!
Intox autour d’une carte bancaire destinée aux migrants
L’image d’une carte de retrait pour demandeur d’asile publiée sur les réseaux sociaux avec un commentaire erroné suscite l’indignation.
L’image a suscité des flots de commentaires indignés. Depuis quelques jours, un cliché montrant une carte de retrait portant la mention « allocation pour demandeur d’asile » circule sur les réseaux sociaux, accompagné le plus souvent d’un texte des plus mensongers, fustigeant le fait qu’on donne de tels instruments de paiement à des demandeurs d’asile.
L’image, qui a fait le tour des réseaux d’extrême droite, a été diffusée, notamment, par l’eurodéputé Front national (FN) Bernard Monot, qui explique, en reprenant la légende qu’on trouve généralement avec cette image : « Cette carte permet d’effectuer des retraits pouvant aller, selon les cas, jusqu’à presque 40 euros par jour ! »
POURQUOI C’EST FAUX ?
Une allocation qui n’est pas destinée qu’aux migrants
M. Monot et tous ceux qui relaient cette intox ne précisent jamais de quoi on parle ici : de l’allocation temporaire d’attente (ATA), versée non pas seulement aux migrants, mais à plusieurs catégories de personnes : demandeurs d’asiles (bénéficiant d’une autorisation de séjour et ayant fait une demande de statut de réfugié), certes, mais également apatrides, salariés expatriés ou détenus libérés, s’ils n’ont pas assez travaillé pour bénéficier d’une allocation d’aide au retour à l’emploi.
L’ATA a été remplacée, s’agissant des migrants, par l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA), depuis 2015. Elle est familiale, et s’accompagne d’obligations pour le bénéficiaire : être majeur, justifier de ressources inférieures au RSA, avoir effectué une demande d’asile, et accepter les conditions d’hébergement imposées, avec obligation de se présenter au lieu assigné.
Un montant de 6,80 euros par jour, 204 euros par mois
Autre point faux : le montant de 40 euros par jour mentionné par M. Monot. L’ADA se monte à 6,80 euros par jour pour une personne seule, à 10,20 euros pour un couple, etc. Pour atteindre le « presque 40 euros par jour » évoqué par M. Monot, il faut avoir une famille de… dix personnes.
Une carte de retrait car les demandeurs d’asile n’ont pas toujours de compte en banque
Enfin, la « Carte bleue » elle-même. Depuis quelques années, le monde de l’humanitaire a eu recours à la solution de la carte de retrait afin d’éviter de gérer des sommes en liquide : un demandeur d’asile n’a dans l’immense majorité des cas pas de compte bancaire sur lequel on pourrait lui verser l’allocation.
C’est pour cela que l’ADA est versée « par alimentation d’une carte de retrait », selon une note du ministère retranscrite par Directions.fr.
L’allocation pour les demandeurs d’asile a été budgétée à 137 millions d’euros pour 2016, contre 169 millions pour l’ATA l’année précédente, sur la base de 44 000 bénéficiaires de cette allocation.