Emmanuel Macron président de la République Française a soulevé plusieurs points importants pour les burkinabé et les africains en général ! Face à de jeunes étudiants africains puisqu’il était à l’université de Ouagadougou et c’est en soi un changement de cadre. Emmanuel Macron a beaucoup insisté sur le changement de génération qu’il incarne et sur la relation différente qu’il entretient avec notre passé colonial. Il a aussi vanté l’audace de la jeunesse – se référant à son propre itinéraire- pour inviter les jeunes Africains à exiger de leurs dirigeants. En cela je ne pense pas qu’il s’agisse « d’ avoir confiance » ou de » saisir l’opportunité » que leur donnerait le président français, les jeunes africains doivent d’abord avoir confiance en eux-mêmes.
Pour préserver la relation entre la France et l’Afrique. Emmanuel Macron s’est affranchi d’un certain nombre de tabous, montrant qu’il était prêt à faire évoluer la position de la France, que ce soit sur le dossier Sankara, sur la question des restitutions d’œuvres d’art, et même sur le franc CFA, dont il a estimé que « le nom » et le « périmètre » pouvaient changer. De fait, le président semble avoir écouté les membres de son « conseil présidentiel pour l’Afrique », qui l’ont sensibilisé lors d’une réunion à l’Elysée le 14 novembre aux questions mémorielles, dont celle du dossier Sankara.
A propos du Fcfa Mr Macron insiste : « N’ayez pas sur ce sujet une approche bêtement postcoloniale ou anti-impérialiste, ça n’a aucun sens, ça n’est pas de l’anti-impérialisme, ce n’est pas vrai. » « C’est une bonne chose pour un aspect, ça donne de la stabilité à ceux qui l’ont. » « la France accompagnera la solution qui sera portée par vos dirigeants. J’accompagnerai la solution qui sera portée par l’ensemble des présidents de la zone franc. S’ils veulent en changer le périmètre, j’y suis plutôt favorable. S’ils veulent en changer le nom, j’y suis totalement favorable. Et s’ils veulent, s’ils considèrent, qu’il faut même supprimer totalement cette stabilité régionale et que c’est mieux pour eux, moi, je considère que c’est eux qui décident et donc je suis favorable. »
Dans son discours, M. Macron a affirmé que « les crimes de la colonisation européenne sont incontestables ». « Il y a eu des fautes et des crimes, des grandes choses et des histoires heureuses », mais « les crimes de la colonisation européenne sont incontestables », a déclaré le président Macron. C’est « un passé qui doit passer », a-t-il ajouté. M. Macron a, en outre, annoncé qu’il allait « proposer une initiative euro-africaine » pour « frapper les organisations criminelles et les réseaux de passeurs » qui exploitent les migrants subsahariens en Libye. Il a également annoncé « un soutien massif à l’évacuation des personnes en danger » en Libye, qualifiant de « crime contre l’humanité » la vente de migrants comme esclaves.
A la fin de son discours, M. Macron a longuement évoqué la francophonie. « Il y a bien longtemps que la langue française n’est plus uniquement française. Elle est d’autant, voire davantage africaine que française. Elle a son point d’équilibre quelque part entre Kinshasa et Brazzaville, bien plus qu’entre Paris et Montauban », a-t-il notamment lancé. Le président dit aussi avoir demandé à l’Académie française de préparer un « dictionnaire de la francophonie », et d’avoir demandé à l’auteur d’origine congolaise Alain Mabanckou de réfléchir à un grand projet pour relancer la francophonie.
Le président français a évoqué « le grand défi de la mobilité », qui consiste à « repenser nos liens et la circulation des femmes et des hommes entre nos continents ». Pour y répondre : « Je souhaite que tous ceux qui sont diplômés en France puissent y revenir quand ils le souhaitent grâce à des visas de circulation de plus longue durée. »
Il a également parlé démagogie et des conditions de vie de la femme africaine en déclarant que la femme était libre de choisir de faire des études, d’avoir une carrière et d’avoir le nombre d’enfants qu’elle souhaitait ! Comme je pense que j’ai oublié pas mal de choses, je joins la vidéo de ce discours d’une durée 1h45…. Vous pouvez inter-agir sur le site, alors à vos claviers…. Paola