Pendant que le transfert d’un joueur de foot coûte 220 millions, une crise alimentaire sans précédent depuis des décennies sévit dans la Corne de l’Afrique et elle risque de s’aggraver après seulement quelques mois de répit. L’administration de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a averti récemment que le Sud Soudan risque de replonger en situation de famine à cause de l’ irruption dans le pays fin juin de la chenille légionnaire .
Ce parasite détruit les cultures de maïs, riz, sorgho, blé, millet, soja et canne à sucre de douze pays d’Afrique centrale et méridionale depuis qu’il a débarqué accidentellement d’Amérique latine l’an dernier. Le Sud Soudan avait connu en février le dramatique « honneur » d’être le premier pays au monde depuis 2011-et le sixième depuis 1985- à être déclaré en situation de famine. Il n’en était sorti que le 21 juin au prix d’une aide internationale massive via notamment des largages de vivres par hélicoptères.
La sous-nutrition frappe aussi des régions de Somalie, du nord est du Nigeria, d’Ethiopie et presque tout le Yémen , de l’autre côté de la mer Rouge. Voir quatre pays africains simultanément frappés par la disette est sans précédent, estimait en mars dernier Petr Smedon, directeur adjoint du Programme alimentaire mondial.
Au total, la crise frappe vingt millions d’Africains, dont 5 millions au Nigeria, la moitié des dix millions de Somaliens et la moitié des 12 millions de Sud Soudanais. L’Ethiopie, qui traverse sa pire sécheresse depuis 50 ans et où 7,8 des 100 millions d’habitants ont besoin d’aide (+ 40 % en quatre mois), a prévenu début juin qu’elle allait manquer de vivres fin août. Des vaches du plus important cheptel d’Afrique y sont si émaciées qu’elles se vendent pour 17 dollars contre 400 auparavant.
La situation est préoccupante sans être dramatique au Soudan et en Erythrée. Au Yémen, les deux tiers de la population, soit 17 millions de personnes, ont besoin d’aide. La famine, qu’on confond souvent avec sous-nutrition, correspond à une situation extrême aux critères précisément définis par l’ONU : des gens commencent à mourir de faim, au sens propre, avec un taux brut dépassant 2 décès par jour pour 10.000 habitants, un tiers de la population dispose de bien moins de 2.100 calories par jour et un cinquième connaît des pénuries extrêmes. (Source les Echos) La plupart des photos sont de (AFP PHOTO/Roberto SCHMIDT)
Je pense en tout état de cause que le monde devrait se rendre compte de la situation et arrêter de gémir lorsque la pluie ou le vent frappe leur territoire, car au moins cela valorise leurs cultures qui produisent afin de les nourrir… Il y a tellement d’éléments à prendre en compte que nous devrions tous être solidaires de ces personnes qui font parties de notre humanité ! Paola