Monde – Connaissez-vous la « Black History Month » ?…


Bonjour lectrices & lecteurs du monde, savez-vous que tous les ans au mois du 1er février au 1er mars c’est le  mois de l’histoire des Noirs  , une commémoration annuelle de l’histoire de la diaspora africaine ! (infos prise sur echosdafrique.net & www.nationalgeographic.fr
La Black History Month, lancée officiellement pour la première fois aux États-Unis en 1976 par le président américain Gerald Ford, la commémoration se tient chaque année au mois de février. D’autres pays ont ensuite emboîté le pas des États-Unis comme le Royaume-Uni, à partir de 1987, puis le Canada, depuis 1995.
Alors pourquoi le mois de février commémore l’histoire des personnes noires ?

Au début du 20e siècle, l’historien Carter G. Woodson se démena pour lutter contre l’invisibilisation des accomplissements des personnes noires aux États-Unis. Son travail acharné mena à la création d’une commémoration annuelle :
le Black History Month
Au début du 20e siècle, l’historien Carter G. Woodson s’insurgeait contre l’invisibilisation des accomplissements des personnes noires dans le monde. Dans une société raciste qui leur donnait une image éloignée de la réalité et négligeait leurs contributions, il travailla sans relâche pour faire connaître la richesse de leur histoire. L’objectif de Woodson était que le monde connaisse la complexité de la vie historique des personnes d’origine africaine.
L’historien avait l’embarras du choix. En effet, les Africains contribuèrent à la domestication des animaux dès le 5e millénaire avant notre ère, et développèrent des sociétés complexes dans des conditions parfois difficiles.
Celles et ceux qui furent par la suite réduits en esclavage alimentèrent le commerce mondial du textile tout en parvenant à résister à leurs oppresseurs et à obtenir leur liberté.

Crispus Attucks

Malgré un racisme endémique et des lois discriminatoires, l’importance des Afro-Américains fut fondamentale aux États-Unis, de la participation de Crispus Attucks à la révolution américaine, aux innovations révolutionnaires dans les transports, l’agriculture, la mode, l’alimentation et la vie quotidienne. En célébrant ces réalisations, Woodson créa son propre héritage. Grâce à lui et à son combat, chaque mois de février, les États-Unis célèbrent désormais le Black History Month. Fils de parents anciennement esclaves qui n’avaient jamais appris à lire, Carter G. Woodson dut se battre pour obtenir une éducation. Né en Virginie, il travailla dans la ferme familiale et dans les mines de charbon de Virginie-Occidentale pendant toute sa jeunesse, raison pour laquelle il reçut une éducation irrégulière. Il lui fallut attendre ses 20 ans pour enfin pouvoir aller au lycée, et il poursuivit ses études à l’étranger et obtint un doctorat en histoire à l’Université de Harvard.

Au fil du temps, Woodson acquit la conviction que, pour contrer les perceptions racistes erronées sur les capacités et les aspirations des personnes noires, le monde devait mieux comprendre leurs nombreuses contributions à la société. « Les [personnes noires] ne sont pas éduquées », écrivit-il. « Elles connaissent à peine toutes les choses qu’elles ne sont pas autorisées à faire ». En 1915, alors que la nation célébrait le cinquantième anniversaire de l’émancipation des personnes asservies à la fin de la guerre de Sécession, Woodson prit les choses en main. Il fonda une organisation, connue aujourd’hui sous le nom d’Association for the Study of African American Life and History (littéralement : Association pour l’étude de la vie et de l’histoire afro-américaines – ASALH) destinée à diffuser l’histoire des Afro-Américains.

Avec un soutien et des fonds limités, Woodson et ses collègues lancèrent une exposition inédite sur l’histoire et les réalisations des personnes noires lors de l’Exposition of Negro Progress de 1915, un évènement organisé à Chicago pour célébrer l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. Ils créèrent également la première revue universitaire sur le sujet, aujourd’hui connue sous le nom de :
The Journal of African American History.  « Woodson submergeait son public d’une grande quantité d’informations dans ses discours, en commençant par l’histoire de l’Afrique et en passant par toute l’histoire afro-américaine », écrit la biographe Jacqueline Goggin en ajoutant « Il les captivait grâce à ses talents d’orateur »

l’abolitionniste Frederick Douglass

Woodson chercha sans cesse d’autres moyens de faire connaître l’histoire et les réalisations des personnes noires. En 1920, il encouragea ses co-membres de la fraternité Omega Psi Phi à observer une semaine entière destinée à la célébration de leur littérature et de leur histoire. En 1926, il lança ce qu’il appela la Negro History Week (littéralement : la semaine de l’histoire des personnes noires), qu’il célébra chaque année en février, le mois des anniversaires de l’abolitionniste Frederick Douglass et du président Abraham Lincoln. Pendant cette semaine, les éducateurs organisaient des spectacles mettant en scène des moments cruciaux de l’histoire des personnes noires, et les journaux afro-américains publiaient des articles destinés à raconter cette histoire. Selon l’historien  Jeffrey Aaron Snyder, la semaine n’était pas seulement consacrée aux réalisations historiques : elle célébrait également le talent artistique actuel des hommes et femmes noirs dans la musique, la littérature et l’art.

Pour Woodson, cette action visant à diffuser l’histoire avait pour double objectif de renforcer le sentiment de fierté des populations noires, et de contrer les arguments racistes sur l’infériorité supposée de leurs accomplissements « Pour justifier l’injustice faite aux [personnes noires], des individus […] ont recours à des mensonges malveillants en affirmant que [nous sommes] une race inférieure qui n’a jamais développé de civilisation. […] Pendant la Negro History Week, l’attention est attirée sur les [personnes noires] dans toutes les régions du monde, afin de montrer que leur travail, même celui réalisé lorsqu’elles étaient réduites en esclavage, ne doit pas être méprisé », écrivait-il en 1945. Woodson mourut en 1950, mais son héritage lui survécut : la diffusion de l’histoire pour laquelle il s’était tant battu continua, et alimenta par la même occasion le mouvement de la lutte pour les droits civiques au États-Unis.

Gerald Ford

Dans les années 1960, la résistance aux lois Jim Crow et à la ségrégation s’intensifia, et l’histoire des personnes noires devint un élément essentiel des programmes suivis dans les Freedom Schools, des écoles alternatives gratuites conçues pour contrer l’enseignement de mauvaise qualité dispensé par les systèmes scolaires inégaux des États du sud du pays, ainsi que pour faire connaître leurs droits civils aux jeunes Afro-Américains. Dans le même temps, la Negro History Week créée par Woodson continua à gagner en popularité. En 1975, le président Gerald Ford diffusa un message officiel afin de reconnaître et honorer l’existence de cette célébration, ajoutant que le fait de réserver une semaine pour reconnaître les contributions des personnes noires à la vie et à la culture des États-Unis était « très approprié ». L’année suivante, pour le bicentenaire de la nation, l’ASALH étendit la Negro History Week au mois de février tout entier. Cette célébration eut lieu chaque année jusqu’en 1986, lorsque le Congrès adopta une loi désignant officiellement le mois de février comme le mois national de l’histoire des personnes noires (afro-américaines) : le Black History Month. Depuis 1996 , le Black History Month est célébré dans tout le pays chaque année grâce au travail acharné d’un historien dévoué qui refusa de laisser l’excellence des personnes afro-américaines tomber dans l’oubli.

Voilà chers(es) lectrices & lecteurs du monde, je sais que c’était un peu long, une fois n’est pas coutume, mais finalement même moi j’ai appris quelque chose aujourd’hui. J’espère qu’il en sera de même pour vous, d’autant plus que la vie n’est qu’un long apprentissage.
Ce sera donc tout pour aujourd’hui, je vous souhaite un agréable mercredi, remplit de choses positives faites d’échanges, de partage, d’amour et de paix.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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