Amérique Centrale – Le jour où les Garifunas ont débarqué au Bélize


Bonjour à toutes & tous, alors aujourd’hui et pour changer nous partons pour l’Amérique Centrale  ou les Garifunas ont débarqué au Bélize le 19 novembre 1932.
Le Jour de l’établissement des Garifunas (Garifuna Settlement Day) est un jour férié au Bélize depuis 1977. Mais cette fête est bien plus ancienne.
Elle a été créée par le militant bélizien des droits civiques Thomas Vincent Ramos en 1941 pour célébrer l’installation du peuple Garifuna au Bélize au début du XIXe siècle, après avoir été déporté de Saint-Vincent et des Grenadines par les Britanniques.
Les principales festivités ont lieu dans la ville de Dangriga sous forme de défilés, de musique de rue, de danses traditionnelles.

Les Garifunas ont une histoire très originale : en 1635, deux bateaux négriers ont échoué à proximité de l’île de Saint-Vincent dans les Caraïbes. Les esclaves provenant d’Afrique occidentale en ont profité pour s’enfuir et s’établir dans l’île où ils se sont mêlés peu à peu à la population autochtone, les Arawaks. Un métissage se produit entre les deux populations, il en résulte une culture originale très imprégnée par les traditions africaines, mais ayant conservé une langue caribéenne, le garifuna. Si ces Caraïbes noirs se sont retrouvés au Bélize, mais aussi au Honduras et au Guatemala, c’est que les Anglais qui ont colonisé l’île de Saint-Vincent les ont déporté en masse. N’ayant jamais été esclaves, les Garifunas ont refusé de se soumettre aux Européens (Français, Hollandais et Anglais se sont disputé l’île). Joseph Chatoyer, chef garifuna à Saint-Vincent était parvenu à faire signer aux Britanniques un traité de paix fixant les frontières entre les zones britanniques et caribéennes de l’île.

Mais, influencés par les idéaux de la Révolutions française et encouragés par les Français qui convoitaient l’archipel, ils ont incité les esclaves détenus par les Anglais, à la révolte. Ce qui provoqua une seconde guerre qu’ils ont perdue au bout de 18 mois, en 1796.
Les Anglais ont d’abord déplacé ce peuple rétif à Baliceaux, une île peu hospitalière des Grenadines, puis en 1798, les ont transporté sur l’île de Roatán, face au Honduras, qui était alors en leur possession. Beaucoup sont morts pendant ces déportations successives. L’île de Roatán s’est néanmoins avérée trop petite, les Garifunas ont cherché à en partir. Voyageant sur des pirogues, ils ont abordé le continent pour former des colonies au Guatemala, Honduras et au Bélize, pays où ils représentent aujourd’hui 7% de la population. Les Garifuna se sont particulièrement bien intégrés dans au Bélize (appelé autrefois le Honduras britannique) où l’esclavage était aboli depuis 1808, mais sans perdre leurs particularismes.

Les premiers Garifunas ont débarqué sur les côtes du Belize le 19 novembre 1832. C’est l’anniversaire de leur arrivée qui est célébrée chaque année par une semaine de festivités dans tout le Bélize mais surtout à Dangriga, localité où ils débarquèrent en premier, mais aussi à Punta Gorda, Hopkins, Placencia… Ainsi que dans la capitale, Belize City où se déroule un défilé en costumes traditionnels, après un service religieux dans la cathédrale. Chaque année, tôt le matin du 19 novembre, une reconstitution traditionnelle de leur arrivée est mise en scène à l’embouchure de la rivière Stann Creek, au centre de la ville de Dangriga. Le reste de la journée est célébré le long du parcours du défilé avec des costumes, de la musique live et de la danse.

Voilà chers(es) lectrices & lecteurs du monde, j’ai trouvé cet article très intéressant qui provient de l’Almanach international des éditions BiblioMonde du 18 novembre 2023, et c’est pour cela que j’ai tenu à le partager. Tout le monde ne connait pas forcément l’histoire des esclaves de par le monde, moi la première, mais il est important de savoir le passé, pour mieux comprendre le présent et appréhender l’avenir.
Ce sera tout pour aujourd’hui, je vous souhaite à vous et aux vôtres un excellent mardi dans la sérénité et la paix.
Cet article et les images qui l’accompagne ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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