Togo – Les Togolais aux urnes aujourd’hui


Des partisans du parti d'opposition, Dynamique pour la majorité du Peuple, défilent dans la capitale togolaise avant les élections législatives et locales de lundi, à Lomé le 27 avril 2024Bonjour à toutes & tous, ce matin nous partons pour le Togo, où les Togolais sont appelés aux urnes aujourd’hui pour des élections législatives et régionales. Ce sont des élections à grands enjeux et surtout sous haute tension depuis l’adoption d’une nouvelle Constitution, contestée par l’opposition qui y voit un moyen de prolonger le règne du président Faure Gnassingbé. Selon cette réforme adoptée le 19 avril à l’unanimité par les députés, le président sera élu pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois, par les députés et non plus par le peuple. Le prochain scrutin au suffrage direct, qui était prévu en 2025, n’aura donc pas lieu. Le pouvoir résidera désormais entre les mains d’une sorte de super-Premier ministre qui sera obligatoirement « le chef du parti majoritaire » à l’Assemblée nationale. Le chef du parti vainqueur des élections d’aujourd’hui sera nommé à cette nouvelle fonction. Le président du parti majoritaire actuellement à l’Assemblée, l’Union pour la République (UNIR), n’est autre que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père, lui-même resté près de 38 ans aux manettes de l’Etat.

Le président togolais Faure Gnassingbé à Paris le 9 avril 2021L’opposition craint que le nouveau texte permette la prolongation de Faure Gnassingbé à la tête du pays. La campagne électorale, qui avait été ouverte le 13 avril, a pris fin samedi. L’opposition, qui avait boycotté les dernières législatives de 2018, a fortement mouillé le maillot, face à la grosse machine du parti au pouvoir.
Une partie de la population est fatiguée de voir une même famille au pouvoir depuis tant d’année, elle ne croit plus aux promesses qui de toutes façons ne sont jamais tenues, car le pays est mal géré, les emplois pour la jeunesse sont inexistants et d’autres part, si les élections sont transparentes, il y aura certainement l’alternance dans ce pays.
De plis les Togolais exige de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de « publier les résultats issus des urnes, de bons résultats et non des résultats fictifs ».

Des motocyclistes passent devant des affiches du parti au pouvoir, l'Union pour la République (UNIR), dans la capitale togolaise Lomé le 24 avril 2024D’un autre côté, certaines personnes sont pour le changement fait par le président Faure Gnassingbé et l’engage à poursuivre les grands chantiers : construction des routes, des écoles, des centres de santé, etc ». Apparemment, des efforts seraient faits pour aider les femmes à mener des activités génératrices de revenus et pour l’emploi des jeunes à travers de petits projets, malgré que beaucoup reste encore à faire
L’important c’est que a paix est installée au Togo. Ce qui n’est pas négligeable pour le développement d’un pays. Le président Faure Gnassingbé pour des personnes interrogées surtout parmi les jeunes, déclarent qu’il peut rester à la tête du pays aussi longtemps que possible, pourvu qu’ils soient à l’aise et que la seule chose qu’ils attendent  de lui, c’est l’emploi, car la principale activité après les études, c’est le taxi-moto.

Une femme passe devant des affiches électorales dans la capitale togolaise Lomé le 24 avril 2024D’après les jeunes qui approuvent également la révision constitutionnelle, qu’ils considèrent comme « une bonne initiative, car les élections présidentielles sont souvent source de violences et de plusieurs morts. Cette nouvelle réforme nous évitera toutes ces choses ». Au Togo, toutes les élections présidentielles organisées depuis l’avènement de la démocratie en 1990 ont été contestées par l’opposition, avec des vagues de violences notamment lors du scrutin présidentiel d’avril 2005. Les estimations varient de 105 morts, selon une association proche du pouvoir, à 811 tués selon l’opposition. L’ONU a de son côté estimé à l’époque qu’il y avait eu « entre 400 et 500 morts ».
Des responsables des partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile restent vent debout contre cette réforme et dénoncent un « coup d’Etat institutionnel » échafaudé, selon eux, pour permettre à Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir.
Ils ont annoncé des « actions d’envergure les prochains jours » sans donner le détail de ces mobilisations. Ils ont également déposé un recours devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour réclamer le retrait de ce texte. (Source : AFP)

Nous espérons vraiment que ces élections se passent dans le calme et soient aussi transparentes que possible, mais il est évident que lorsque l’Afrique veut se lever, il y a toujours quelqu’un qui croit être plus fort que les autres, néanmoins peut-être seule l’avenir donnera raison à cet homme d’état.
Ce sera tout pour aujourd’hui, je vous retrouve demain et je vous souhaite à vous et aux vôtres un excellent début de semaine ainsi qu’une belle journée.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma propriété, ni celles du site.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
Ce contenu a été publié dans Afrique, Les Mots de Paula, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire