Bonjour à toutes & tous, comme je vous l’ai annoncé la semaine passé, le samedi j’essaierais de ne pas parler politique ou autres drames sur notre planète, alors aujourd’hui nous allons parler foot. En effet, Samuel Eto’o s’est prêté au jeu du question-réponse lors d’une entrevu sur France 24.
la légende du Cameroun Samuel Eto’o s’est donc livrée à quelques confidences sur le football d’aujourd’hui : Kylian Mbappé, son petit frère Ethan, Messi, Ronaldo mais aussi le Ballon d’Or et Gianni Infantino. On dit de lui qu’il veut devenir un jour président du Cameroun mais il est actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), est surtout une figure emblématique du football africain.
Au micro de France 24, il s’est prêté au jeu des confidences, confiant son amour pour Mbappé et Messi tout en développant sa vision pour le football camerounais.
Question : George Weah est le seul Africain a remporté le Ballon d’Or, en 1995. Qui sera le prochain, selon vous ?
C’est une bonne question mais est ce que la politique du ballon d’Or permet aux Africains de le gagner ?
Est-ce que George Weah était le seul [à le mériter] ? Quand on regarde l’histoire du football africain, il y a eu Roger Milla notamment qui est passé sans le gagner.
Y a-t-il de l’injustice ? Je ne pense pas. Mais il y a eu Yaya Touré à un moment donné qui était le meilleur joueur au monde. Yaya Touré, pendant deux ou trois saisons, était le meilleur joueur d’Angleterre, voire le meilleur joueur au monde. Et il n’a jamais gagné ce Ballon d’Or européen.
Donc est ce que cette politique permet réellement aux Africains de gagner ? C’est une question que nous devons nous poser.
Quand vous étiez joueur, le Cameroun a fait de grandes performances lors des CAN mais jamais à la Coupe du monde. Est-ce un regret ?
C’est l’un des plus grands parce que nous avons quand même eu de belles équipes.
Mais le gros problème en Afrique, c’est de croire. C’est aussi simple que ça.
Les gens ne se rendent pas compte. Très souvent, quand ils reviennent dans leurs équipes nationales, des joueurs se croient parfois en vacances. Ils se relâchent. Ils n’ont pas le même respect pour l’équipe nationale que pour leur club.
Et on accumule des contre-performances. En 2022, en Corée et au Japon, on avait une belle équipe pour aller loin.
Il y a un footballeur qui a des liens avec le Cameroun et qui a gagné la Coupe du monde, c’est Kylian Mbappé. Est-ce que vous comprenez sa décision de partir du PSG ?
C’est le meilleur joueur au monde. Je suis supporter parisien. Il est bien évident que j’aurais aimé continuer à voir Kylian à Paris. Mais je respecte et je n’ai pas besoin de comprendre sa décision. C’est sa carrière. Il prend les décisions selon sa vision.
J’ai été à sa place. J’ai pris des décisions qui ne plaisaient pas à mon feu père.
Je me souviens quand je suis parti du Real Madrid pour Majorque, mon papa ne comprenait pas. Il me disait : « Le Real Madrid, c’est très grand.Pourquoi tu pars dans un petit club qu’on ne connaît pas ? » Et puis l’avenir m’a donné raison. On fait des choix, on les assume. Nous sommes là pour profiter du joueur qu’il est devenu.
On dit que vous avez sollicité son petit frère, Ethan.. Pourrait-il jouer pour le Cameroun ?
Il est très bon. [Il rit.] Écoutez, on sollicite beaucoup de joueurs mais pour les protéger, je ne vais pas les citer ici. Mais plutôt que d’essayer d’avoir des binationaux, nous continuons à travailler pour rendre notre championnat attractif afin d’avoir des joueurs locaux qui mériteraient de jouer dans nos équipes nationales.
Le football, c’est une affaire d’argent. Il faut investir, avoir un planning et puis travailler pour avoir un retour sur investissement.
Aujourd’hui, le premier transfert entre l’Afrique et l’Europe, il s’élève maximum à un ou deux millions d’euros, pas plus.
Le même joueur, six mois plus tard, il est revendu entre 30 et 40 millions d’euros. Donc l’Afrique perd beaucoup d’argent. Ce n’est pas dans l’intérêt des Européens que l’Afrique, au niveau du football, se développe. Mais nous autres, nous avons vécu en Europe, nous avons vu cette façon de gagner l’argent et nous, nous voulons que ceux qui nous entourent et qui investissent dans le football puissent en gagner.
Et aujourd’hui, nous avons de la chance parce que nous avons un président à la tête de la Fifa qui aime l’Afrique. Je ne suis pas toujours d’accord avec Gianni [Infantino] mais je vais vous dire quelque chose : si Gianni quitte la Fifa et que l’Afrique n’a pas eu le temps d’atteindre ses objectifs, nous aurons beaucoup de difficultés, beaucoup de difficultés.
Kylian Mbappé ou Erling Haaland ?
Kylian Mbappé. Il est un peu camerounais, c’est naturel.
Cristiano Ronaldo ou Messi ?
Messi. Je l’ai vu arriver. Il est proche de moi en âge mais je dis toujours que c’est mon fils. J’ai une affection particulière pour ce joueur.
Ronaldo ou Ronaldo le Brésilien ?
Les deux.
Qui est le meilleur joueur avec qui vous avez évolué ?
Patrick Mboma. Et pourtant, notre relation personnelle n’a pas toujours été facile. Aujourd’hui, je suis heureux parce que tout s’est rétabli, tout est rentré dans l’ordre.
J’étais encore au téléphone avec lui tout à l’heure et c’est toujours un plaisir. C’était mon meilleur coéquipier en attaque en équipe nationale.
En club, il y a eu Ronaldinho et Messi.
Rigobert Song….. Mais la chance que j’avais, c’est que je ne tombais sur lui que pendant cinq ou six jours quand je venais jouer avec l’équipe nationale. C’était vraiment difficile. Il s’entraînait comme il jouait. Il ne faisait pas de sentiments, il allait à fond.
En club, j’ai connu un garçon qui, quelques années plus tard, est devenu capitaine de l’équipe où j’étais à Barcelone, Carles Puyol.
De tous vos trophées, quel a été le plus marquant ?
Ma première Coupe d’Afrique… J’étais dans des équipes qui me permettaient d’être performant mais quand vous avez 19 ans et que vous gagnez votre première Coupe d’Afrique, c’est marquant.(Source : France24)
Voilà les footeux, les réponses sans filtres d’un grand joueur, il a surement des ambitions, mais qui n’en aurait pas à sa place, il a su évoluer, vivre sa vie, même contre l’autorité parentale, car un être humain est toujours responsable des choix qu’il fait sans se laisser influencer par « Pierre, Jacques, Paul ».
S’il échoue c’est une leçon, s’il réussit c’est une élévation et je doute pas une minute que sa seconde carrière après le foot sera ailleurs.
Sur ce je vous retrouve lundi, en attendant je vous souhaite à vous lectrices & lecteurs, un agréable week-end et une excellente journée.
Prenez bien soin de vous et des personnes qui vous entoure.
Les images posées sur cet article ne sont pas ma priorité ni celles du site.
Paola