Bonjour à toutes & tous, j’espère que vous allez bien ainsi que les vôtres, mais je dois dire que mon long week-end m’a fait du bien aussi ce matin nous restons en France, mais nous allons voyager dans le temps avec un peu d’histoire.
Alors je ne sais pas si vous connaissez, mais c’est le 19 février 1788 qu’à été créé la Société des amis des Noirs. Première association française abolitionniste, jour où elle tient ses premières résolutions lors de sa séance inaugurale au n° 3 rue Française chez Jacques Pierre Brissot.
Cette société a pour modèle une société créée au Royaume-Uni un an plus tôt, la Society for Effecting the Abolition of the Slave Trade (Société pour l’abolition du commerce des esclaves) dont Thomas Clarkson, un des cofondateurs, invite Jacques Pierre Brissot à une des réunions. Elle adapte le médaillon créé par Josiah Wedgwood pour la société abolitionniste londonienne en 1787, et traduit sa devise :
« Ne suis-je pas un homme ? un frère ? »
Le médaillon abolitionniste est au Musée national Adrien-Dubouché
En 1789, cette société compte 141 membres, dont des personnalités telles que Mirabeau, Condorcet, La Fayette, l’abbé Henri Grégoire, l’abbé Sievès, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, Louis Minneron et Jérôme Pation de Villeneuve.
Le mouvement abolitionniste ne se réduisait cependant pas à la Société des amis des Noirs. Contrairement à ce qui s’est souvent dit, Robespierre n’en fit jamais partie (même s’il fit campagne pour l’abolition de l’esclavage), pas plus qu’Olympe de Gouges d’après ses propres dires au moins pendant ses deux premières années d’existence.
Entre 1789 et 1791, la Société des amis des Noirs publie dans les journaux : Le Patriote français, l’Analyse des papiers anglais, le Courrier de Provence, la Chronique de Paris et
L’Adresse de la Société des amis des Noirs à l’Assemblée nationale qui connaît deux éditions, l’une en février 1790 et l’autre en mars 1791.
En 1791, Brissot, Nicolas de Condorcert, Emmanuel de Pastoret, Pierre Vergniaud, Fensonné, Guadet, Jean-François Ducos et Jean Philippe Garran de Coulon parviennent à réaliser une partie du programme de la Société des amis des Noirs (dont étaient seulement membres les trois premiers), en faisant adopter le 24 mars 1792 un décret législatif accordant aux hommes libres de couleur l’égalité civique.
Peu après, le 10 avril, Condorcet et Pastoret tentèrent sans succès de faire abolir la traite.
Société élitiste, de programme « modéré » et gradualiste, elle mena une activité de publications, de traductions, d’interventions auprès de l’administration et du gouvernement, d’abord contre la traite des Noirs, puis pour l’égalité des droits des métis libres. Elle fut initialement mise en échec dans ces initiatives par les colons de Saint-Domingue et leurs représentants, notamment Antoine Barnave, regroupés à Paris dans le Club Massiac, riches en moyens et réseaux de relations, puissants à la cour, dominant la Constituante, puis la Législative à ses débuts.
Elle contribua cependant à la popularisation des idées antiesclavagistes, en France et dans les colonies, et participa au renforcement, dans la conscience de nombreux Noirs et métis, de la légitimité de leurs droits d’hommes, et de celle de leurs luttes.
Ainsi, face aux difficultés rencontrées pour faire avancer ces idées, certains Amis des Noirs, tel l’abbé Grégoire, se sont exprimés en ce sens en septembre 1791 au Club des jacobins. Les membres de la Société furent néanmoins très vite absorbés par les activités administratives et ministérielles, particulièrement à partir du ministère Girondin et l’activité de la Société déclina.
En mars 1792 ce ministère girondin en la personne notamment de Clavière parvint à convaincre Louis XVI de sanctionner le le décret législatif du 24 mars consacrant l’égalité des Blancs et des hommes de couleur libres.
Voilà chers(es) lectrices & lecteurs, ceci n’est qu’une petite partie de l’histoire, un jour peut-être y reviendrais-je, mais il est évident qu’à cette époque des personnes même haut placés étaient contre la traite et l’esclavage et pourtant ils étaient français, comme quoi la situation en 2024 n’a pas changé, 236 ans plus tard, certains(es) sont racistes (ils savent pas trop pourquoi) et d’autres se sentent frères et sœurs des personnes de couleur, parce qu’ils ont compris depuis des lunes que nous venons toutes & tous du berceau de l’humanité.
Sur ce je vous souhaite à vous et aux vôtres un excellent début de semaine ainsi qu’une bonne journée remplie de choses positives.
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Paola