Bonjour à toutes & tous, vous souvenez-vous de l’incendie, dans la nuit du 30 au 31 août de l’année 2023 qui a été un des plus meurtriers au monde ces vingt dernières années, Cet incendie dans cet immeuble densément peuplé à la fois par quelque 200 familles démunies et nombre de « tsotsi », terme sud-africain désignant gangsters et délinquants.
L’affolement avait gagné des occupants pris au piège. De nombreux corps avaient été retrouvés derrière des grilles verrouillées.
A chaque étage, des portes à barreaux fermées chaque soir à double tour pour éviter l’entrée de malfaiteurs ont empêché les gens de se sauver.
Il faut savoir qu’un suspect a enfin été arrêté mardi 23 janvier 2024 et qu’il est en lien direct avec l’incendie de Marshalltown, un quartier malfamé du centre de la capitale économique sud-africaine, a déclaré une porte-parole de la police Dimakatso Nevhuhulwi. « Il a été arrêté après avoir avoué devant une commission d’enquête chargé de l’affaire qu’il était impliqué dans le départ de ce tragique incendie, a-t-elle ajouté, précisant qu’il était poursuivi pour incendie criminel et homicide volontaire et serait présenté « prochainement » à un juge.
Selon un militant représentant les victimes, qui était présent à la commission d’enquête, « le suspect a expliqué qu’il était un usager de drogue » qui aidait un trafiquant.
« Ce jour-là, ils avaient mis un sac sur la tête d’un type sur une chaise qu’ils passaient à tabac », a-t-il raconté. Se rendant compte, en enlevant ce sac, qu’il connaissait sa victime, et le suspect, alors sous l’emprise de la drogue, a pensé « qu’il était trop dangereux de le laisser en vie et l’a étranglé ».
Paniqué, « il est allé dans une station-service acheter de l’essence, est revenu, a aspergé le corps et mis le feu », c’est donc le feu d’un être humain qui se serait propagé au bâtiment.
Toujours selon Andy Chinnah, (représentant les victimes) quand cet homme s’est retrouvé dehors, regardant le bâtiment se consumer par les flammes, « il a vu un enfant jeté depuis le quatrième étage et une femme sauter », prenant alors conscience « qu’il avait commis quelque chose de bien plus grave ».
C’est ainsi qu’il se serait présenté de lui-même, des mois plus tard, devant la commission d’enquête, selon Andy Chinnah, qui a aussi échangé avec les avocats des victimes. Au lendemain du drame, draps et couvertures utilisés pour fuir restaient accrochés à la façade noircie de l’immeuble.
Des témoins ont raconté avoir vu des bébés jetés des fenêtres.
Selon un riverain de 25 ans, Mac Katlejo, « Il y avait des gens qui attrapaient les bébés et il y avait aussi des matelas préparés pour eux ».
L’incendie ravageur dans le centre délabré de Johannesburg avait fait 77 morts dont 12 enfants fin août 2023 et il a fallut des mois pour que ce suspect se rende de lui même et passe aux aveux, affirmant avoir mis le feu pour dissimuler un meurtre.
Mercredi 24 janvier 2024 ce Sud-Africain de 29 ans était donc en garde à vue, après avoir reconnu sa responsabilité dans l’incendie.
Opulent quartier d’affaires au temps de l’apartheid, le centre de Johannesburg compte de nombreux immeubles abandonnés, sans électricité ou eau souvent, tombés aux mains de marchands de sommeil ou occupés illégalement, ce bâtiment qui comportait quatre étages tout comme beaucoup d’autres appartiennent à la municipalité.
Le président, Cyril Ramaphosa, avait déploré une « immense tragédie », le bilan de ce sinistre ayant même dépassé celui de la Grenfell Tower (72 morts) en 2017 à Londres, et Mr Ramaphosa s’était engagé à « s’attaquer à la question du logement ».
(Source : Libération)
Voilà chers(es) lectrices & lecteurs, l’auteur de ce drame est finalement sous les barreaux, mais cela ne ramènera pas les victimes à la vie. Quand sera t’il jugé, les maffieux ne vont-ils pas s’opposer à la justice dans ce cas, seule l’avenir le dira.
Ce sera donc tout pour aujourd’hui, je vous souhaite à vous et aux vôtres une excellente journée remplie de sérénité et de paix.
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Paola