Bonjour à toutes & tous.
Très peu de personnes connaissent la triste histoire de Marie-Josèphe-Angélique, esclave noire qui a été exécutée en place publique le 21 juin 1734.
Marie-Josèphe-Angélique (ou Marie-Josèphe dite Angélique) est une esclave noire, née vers 1710 au Portugal. Elle est accusée d’avoir provoqué l’incendie de Montréal.
Le marchand Alexis Lemoine, dit Monière, est le « parrain » de Marie-Josèphe-Angélique lors de son baptême, qui a lieu le 28 juin 1730.
En , elle a un fils avec César, un autre esclave appartenant à un marchand, puis donne naissance à des jumeaux en .
Sa maîtresse est Thérèse de Coignes de Francheville, veuve de François Poulin de Francheville, mort en 1733, et belle-sœur d’Alexis Lemoine.
Lors de son procès, elle déclare avoir d’abord été achetée, par « Niclus Blek », probablement Nicolas Bleeker, un marchand de l’État de New York, important joueur dans la traite d’esclaves lucrative de l’époque.
C’est lui qui l’aurait ensuite vendue aux Francheville.
En , croyant que sa maîtresse pense à la vendre, Marie-Josèphe-Angélique décide de rejoindre la Nouvelle-Angleterre en compagnie d’un blanc, Claude Thibault, dont elle est amoureuse.
Elle menace sa propriétaire de mettre le feu à sa maison si elle ne la libère pas et ce avant et après l’incendie devant plusieurs témoins dont des policiers.
Ensuite, elle est soupçonnée d’avoir mis le feu à la résidence de madame de Francheville, située rue Saint-Paul, qui s’est propagé par la suite aux maisons des alentours et à l’Hôtel Dieu. En plus de l’Hôtel-Dieu, le feu a détruit 40 immeubles avoisinants. Faut dire que toutes les maisons de l’époque étaient pratiquement toutes en bois.
Rattrapée, elle est condamnée le à faire amende honorable et à être brûlée vive.
En appel, le conseil supérieur commue la peine.
Le , Marie-Josèphe-Angélique est soumise à la question par le l=maître des hautes œuvres au Canada Mathieu Léveillé.
Sous la torture, elle avoue et maintient avoir agi seule.
Elle est pendue avant que son corps ne soit brûlé, et ses cendres dispersées.
Au cours du procès, le premier interrogatoire de Marie-Josèphe est conduit le lundi , 1734, deux jours après l’incendie.
L’un des témoins lors du procès d’Angélique est Marguerite de Couagne, nièce de 10 ans de Thérèse de Couagne, maîtresse de Marie-Josèphe Angélique.
Elle a témoigné avoir entendu une personne monter les escaliers le soir de l’incendie.
À la lecture du procès, il est déterminé que l’accusée est la personne que la petite Marguerite a entendue. Elle serait montée au grenier du domicile, armée de braises contenues dans un réchaud ou dans une pelle afin de les déposer sur le plancher.
Elle aurait aussi enlevé toutes possibilités de secours près du feu.
Or, Marie-Josèphe Angélique n’aurait pas fait de tentative de fuite à la suite de l’incendie, malgré en avoir fait une 6 semaines avant l’incendie.
De plus, elle aurait sauvé des biens de sa maîtresse des flammes.
Le seul témoin oculaire ayant été appelé au procès est Amable Lemoine Monière, qui était alors une enfant de quatre ou cinq ans.
Elle a été appelée devant la cour le , 44 jours après l’ouverture du procès.
À l’exception d’Amable Lemoine Monière, les personnes appelées à témoigner n’étaient pas des témoins oculaires valides. Un habitant répondant au nom de Latreille aurait été le seul adulte à assister aux évènements de l’incendie, alors qu’il était positionné devant la maison des Francheville au moment du déclenchement de l’incendie.
Latreille n’a toutefois pas été appelé à témoigner.
Aujourd’hui, la littérature sur le sujet affirme que : « le procureur Foucher n’a présenté aucune preuve convaincante, et les témoins n’ont pu incriminer l’accusée que sur des ouï-dire ou par des reproches sur sa conduite ou sur son caractère ».
Marie-Josèphe-Angélique est reconnue coupable d’avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse le . En réparation elle doit d’abord être torturée afin de dénoncer ses complices. Elle devra être torturée à nouveau le jour de son exécution, avoir le poing coupé et être brûlée vive sur la place publique.
Le , Marie-Josèphe est torturée et avoue son crime sous la torture.
Elle ne dénonce cependant pas de complices. Le conseil supérieur confirme sa culpabilité mais refuse la façon d’exécuter la sentence.
L’accusée doit encore être soumise à la torture, mais elle est dorénavant condamnée à la pendaison. Son exécution a lieu le .
Son histoire est décrite comme étant la première résistance répertoriée contre la cruauté de l’esclavagisme par une femme noire au Canada.
On comprend aisément que ce procès n’était qu’un procès de pacotille ou aucun témoin n’a rien vu, juste des enfants de 10 et 5 ans qui auraient entendu quelqu’un monter les escaliers, cela aurait pu être n’importe qui !! D’autres parts, la question est une méthode qui vient de France et qui était atroce et n’importe qui sous la question avouait à l’époque n’importe quoi. C’était une souffrance atroce pour les suppliciés.
Cette jeune femme a pour moi été juste assassinée à cause de sa couleur de peau et surtout parce que sa maitresse la considérait comme un objet sans valeur !!
Ceci est juste mon point de vue personnel. Je vous souhaite la bonne après-midi
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Paola