Bonjour à toutes & tous.
Depuis le mois de février 2023, le choléra se répand dans le pays à vitesse grand V !
En effet ce serait dû à l’ingérence du gouvernement, qui serait incapable de résorber la corruption qui perturbe le fonctionnement des usines de traitement des eaux usées.
Ce sont plus de 20 personnes qui sont décédées depuis mi-mai et l’épidémie aurait débuté par deux personnes dans la région de Johannesburg en février.
La municipalité de Pretoria a notamment appelé ses habitants à ne pas boire l’eau du robinet, susceptible de transmettre la maladie. La localité de Hammanskraal, à 50 kilomètres au nord de la capitale, est considérée comme l’épicentre de l’épidémie.
Le ministre de la santé a compté 99 cas confirmés au 31 mai dernier, bien que 163 patients se soient présentés à l’hôpital avec des symptômes proches de ceux du choléra au cours de la semaine précédente. À l’heure actuelle, 26 personnes seraient mortes de la maladie.
D’après l’ONU, les pays voisins le Mozambique et le Malawi pays voisins de l’Afrique du Sud sont les plus gravement touchés par le choléra en 2023.
L’épidémie touche aussi d’autres nations d’Afrique australe, comme la Zambie, le Zimbabwe et l’Eswatini. En tout, il y a un milliard de personnes dans 43 pays qui sont à risque, et les autorités sanitaires internationales ont constaté une recrudescence particulièrement importante du choléra en Afrique.
Chaque année, le choléra fait entre 21 000 et 143 000 morts dans le monde pour 1,3 à 4 millions de cas. Provoquée par l’absorption d’eau ou d’aliments contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, elle engendre une infection diarrhéique aiguë.
S’ils n’ont pas de traitement, les patients doivent être réhydratés rapidement, autrement le décès peut survenir en quelques heures.
Le choléra s’est répandu dans le monde entier au XIXe siècle à partir de son réservoir original, dans le delta du Gange, en Inde. Six pandémies ont eu lieu depuis, tuant des millions de personnes sur tous les continents. Sa transmission est étroitement liée à un accès inapproprié à l’eau potable et aux installations d’assainissement.
Les zones à risque incluent logiquement les bidonvilles périurbains. Les deux personnes contaminées en février résidaient d’ailleurs dans ce type d’habitat.
Dimanche 4 juin le Sunday Time soulignait les défaillances des infrastructures publiques du pays, où les coupures de courant privent parfois les habitants d’électricité pendant dix heures par jour et la gestion de l’eau est particulièrement critiquée.
Le journal sud-africain Mail and Guardian dénonce la corruption des fonctionnaires.
Non seulement les coupures de courant affectent le fonctionnement des usines de traitement des eaux, mais la moitié de celles-ci ne fonctionne pas, tandis que d’autres rejettent des eaux polluées dans les rivières, utilisées ensuite par les communautés pauvres et il faut savoir que certains dirigeants revendent l’eau aux pays voisins !
Des habitants de Hammanskraal ont ainsi décrit l’eau qu’ils consommaient comme « brune et gluante » au Mail and Guardian. L’usine de traitement des eaux usées de la ville, quasiment à l’abandon, a été confiée en 2019 à un homme d’affaires poursuivi « pour corruption » dans une province voisine. (Source : LaCroix)
L’Alliance démocratique, un parti centriste d’opposition à l’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, accuse le pouvoir en place d’avoir échoué à lutter contre la corruption.
Des millions de rands, destinés à rénover ces usines de traitement des eaux, auraient ainsi été détournés et c’est triste que constater que des hommes de pouvoir pensent à leurs intérêts personnels plutôt qu’à ceux des populations dont ils ont la charge.
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Paola