Bonjour à toutes & tous, la guerre fait rage au Soudan, le conflit soudanais de 2023, (parfois surnommé guerre des Généraux) est un conflit armé entre l’armée au pouvoir dans le pays et les forces paramilitaires. Des affrontements ont éclaté dans tout le pays, principalement dans la capitale Khartoum qui a débuté le 15 avril 2023 et malgré un appel à cesser le feu pour la fin du Ramadan, rien n’y a fait aussi les ressortissants étrangers sont évacués. Les États-Unis ont annoncé avoir évacué dimanche leur ambassade, les Français ont commencé une « opération d’évacuation rapide » de ses ressortissants et de son personnel diplomatique. Des Européens et des personnes venant de « pays partenaires alliés » sont également pris en charge.
L’Italie a aussi indiqué qu’elle allait tenter d’évacuer dimanche ses ressortissants, tout comme la Turquie et d’autres pays et depuis le début du conflit c’est déjà plus de 400 victimes. Les raids aériens de l’armée et les tirs de canon des paramilitaires ont déjà détruit ou obligé à fermer « 72% des hôpitaux » dans les zones de combat, les violences notamment à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait 420 morts et 3.700 blessés.
Mais pour mieux comprendre la raison de ce conflit, je vais « brosser » le portrait de Abdel Fattah Al-Burhan, premier protagoniste de cette crise et demain je ferais celui du deuxième concerné, Mohamed Hamdane Daglo.
Abdel Fattah al-Burhan naît en 1960, il étudie dans un collège militaire soudanais.
Il a ensuite étudié à l’étranger en Égypte et en Jordanie.
Commandant de l’armée de terre, dont il est le numéro trois, il organise notamment l’envoi de troupes au Yémen dans le cadre de la guerre civile Yéménite et joue le rôle d’officier de liaison avec les Saoudiens et les Émiratis.
En , lors des manifestations contre le régime d’Omar el-Bechir, il est nommé inspecteur général de l’armée.
Le , il succède à Ahmed Awad Ibn Auf à la tête du Conseil militaire de transition mis en place après le renversement d’Omar el-Bechir.
Contrairement à son prédécesseur, il n’est pas considéré comme un « pilier » du régime et n’a pas de lien connu avec le Mouvement islamique.
Le lundi à l’aube, la junte au pouvoir donne l’ordre de disperser violemment le campement des manifestants devant le siège de l’armée à Khartoum. Des militaires brûlent les tentes installées par les manifestants et tirent à balles réelles sur ces derniers. D’autres victimes sont jetées dans le Nil. Ils font au moins 30 victimes et des « centaines de blessés », selon le Comité central des médecins soudanais. Des images montrent également des policiers et soldats tués et blessés par les putschistes, 700 blessés et 70 personnes violées. Parmi eux, figurent de nombreuses femmes activistes qui ont par ailleurs subi des insultes obscènes. Les forces de sécurités prennent position dans les rues de la capitale pour empêcher pour reconstitution du sit-in.
En réaction, l’ALC se retire des négociations et appelle au renversement du régime et à « la grève et la désobéissance civile ». Les RSF sont intervenus et ont tiré. D’après ce que l’on sait, les assaillants n’étaient pas des militaires qui pour beaucoup sympathisaient avec les manifestants, mais des mercenaires venus du Darfour (les Forces de soutien rapide) et des unités apparentées aux services de renseignement.
Le , un mois après un accord entre l’ALC et les putschistes, un Conseil souverain de onze membres devant être dirigé par Burhan pendant 21 mois, est formé. Il prête serment le lendemain, Burhan doit initialement diriger le Conseil jusqu’en mai 2021.
Le 3 octobre 2020, la signature d’un accord de paix entre le gouvernement de transition et différents groupes rebelles prolonge la transition de 21 mois.
Des élections sont désormais prévues en 2024. Burhan doit alors céder à un civil la présidence du Conseil de souveraineté le 17 novembre 2021
Courant octobre 2021, les tensions entre les représentants de la société civile et les représentants de l’armée au sein du gouvernement de transition s’accentuent.
Le 25 octobre 2021, l’armée procède à l’arrestation du Premier ministre Abdallah Hamdok et de la plupart des ministres et des membres civils du Conseil de souveraineté.
Le général Burhan décrète l’état d’urgence et fait couper Internet, tandis que des manifestations en faveur d’un pouvoir civil sont réprimées.
Le 11 novembre suivant, il forme un nouveau Conseil de souveraineté de transition dont il prend la tête.
Le 18 avril 2022, Abdel Fattah al-Burhan annonce la création d’une nouvelle coalition le Grand Courant islamique. Selon Amin Hassan Omer, l’une des figures du mouvement islamiste soudanais, proche des Frères musulmans, l’objectif est de faire « renaître le pays dans la religion » et de « structurer les différents groupes islamistes » en vue des élections promises par les militaires en 2024.
La création du Grand Courant islamique coïncide aussi avec la libération, le 8 avril, de treize cadres du Congrès national (NCP) le parti politique au pouvoir sous l’ère Bechir, acquittés par la justice après avoir été accusés d’atteinte à l’ordre constitutionnel, de financement du terrorisme et de tentative d’assassinat de l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok en mars 2020
Le 23 septembre 2022, l’invitation du général Abdel Fattah al-Burhan à prononcer un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies a suscité la colère de nombreux militants opposés au coup d’État d’octobre 2021 alors que la répression des manifestions pacifiques se poursuit, avec 117 morts en un an.
L’opposition reproche au général al-Burhan de réhabiliter les islamistes afin d’élargir sa base en vue des élections de 2024.
Le 13 février 2023, lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Layrov, le général al-Burhan donne son accord pour l’ouverture d’une base navale russe à Port Soudan et salue le déploiement de mercenaires russes de la société militaire privée Wagner aux côtés des FSR.
Le 15 avril 2023, l’armée accuse les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir attaqué des bases dans tout le pays.
Les soldats du général Dogolo affirment avoir pris le contrôle du palais présidentiel, de l’aéroport de Khartoum et de la base aérienne de Jebel Aulia.
À l’aéroport de Khartoum, les miliciens des FSR incendient des avions civils, dont un de la Saudi Arabian Airlines. En réaction, l’armée de l’air soudanaise effectue des raids aériens à Khartoum sur des positions tenues par les FSR.
Quand je disais hier que deux hommes au pouvoir, ça ne pouvait pas le faire, je pense que là il est surtout question de rivalités personnelles de deux personnes non disposées à céder un pouce de terrain et qu’ils agissent en fonction de leurs intérêts personnels sans penser aux populations qui vont encore payer le prix fort de la folie des hommes.
Ce sera tout pour aujourd’hui chers(es) amis(es), demain je vous ferais le portrait de Mohamde Houdane Daglo et nous auront alors des points de comparaisons.
Sur ce je vous souhaite un agréable mardi après midi. Prenez bien soin de vous.
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Paola