Bonjour à toutes & tous, en ce mardi, je vais partager avec vous le dernier volet qui parle de la fondation de la ville du Cap en Afrique du Sud.
Il faut dire que l’évolution de la ville a été super intéressante et que tous les humains ont été mis sur le même pied d’égalité, jusqu’à ce que………
Cette expansion ferroviaire avait bénéficié de la fusion des compagnies diamantaires de Cecil Rhodes, Alfred Beit et Barney Barnato en une seule compagnie la De Beers en 1889. Celle-ci était une entreprise influente et prépondérante sur le marché de l’exploitation du diamant et elle réclamait toujours plus de lignes pour convoyer ses chargements d’hommes, de matériaux et de matériels. En 1889, Bloemfontein, dans l’État libre d’Orange, est relié par le rail au Cap. La ville allait devenir le principal nœud ferroviaire d’Afrique du Sud. Enfin, en 1892, c’est au tour de Pretoria et de Johannesbourg dans le Transvaal d’être relié au réseau ferroviaire sud-africain.
En 1898, le Natal entre dans l’union douanière. Un tarif unique est adopté pour tous les biens importés et consommés au sein des pays et colonies de l’Union. La répartition des droits se fait sur la base de l’équité et de l’apport de la production locale au développement des territoires de l’Union. Ce développement industriel de la colonie et des états et territoires adjacents avait alors conduit au recrutement d’une main d’œuvre africaine dans les grandes villes et dans les mines. C’est d’ailleurs à Kimberley que débute une politique de gestion du travail fondée sur le travail migrant et la ségrégation des logements avec la création des premières cités ouvrières réservées aux travailleurs migrants non Blancs. Elles sont les ancêtres des futurs townships sud-africains.
La politique de Rhodes envers les tribus indigènes d’Afrique du Sud était ambigüe, faite d’un mélange de considérations réelles et de très grande fermeté. Le droit de vote leur était d’ailleurs accordé dans la Colonie du Cap sous les mêmes conditions censitaires que les blancs mais Rhodes imposa en 1892 quelques conditions particulières destinées aux natifs. Visant officiellement à combattre l’illettrisme en imposant un certain niveau d’instruction pour pouvoir voter, elle manifestait pour la première fois dans la colonie une inquiétude des dirigeants quant à la possibilité pour les indigènes de pouvoir un jour avoir suffisamment d’influence au parlement pour renverser un gouvernement de type occidental et imposer son propre système de valeurs. D’un autre côté, Rhodes combattait l’alcoolisme qui faisait des ravages dans les tribus en interdisant dans la mesure du possible la vente d’alcool aux natifs et sur les mines. Il interféra également pour faire valoir en matière successorale et pour les régimes matrimoniaux, les lois tribales sur celles de la colonie. Ce faisant, il légalisa ainsi indirectement la polygamie.
En 1894, Rhodes mit en œuvre un projet de fédération commerciale et ferroviaire entre les colonies et les États d’Afrique du Sud, fondée sur le même principe que l’union douanière. Le projet capota à la suite de désaccords entre le Cap et le Transvaal sur les tarifs ferroviaires. S’estimant lésé par les tarifs britanniques, Kruger bloqua ainsi une multitude de marchandises et d’hommes à la frontière du Transvaal alors qu’il taxait fortement l’industrie aurifère. Un recours fut déposé au gouvernement impérial. En fin de compte, la route fut rouverte au trafic mais pour Rhodes, le président Kruger était un ennemi de la modernisation de l’Afrique du Sud et un obstacle à son projet d’union globale sud-africaine sous souveraineté britannique.
Le 29 décembre 1895, l’un de ses proches, le docteur Leander Starr Jameson tente lors d’un raid de renverser le gouvernement du Transvaal. C’est un piteux échec. Jameson est emprisonné et Rhodes, accusé d’être l’auteur du raid, est obligé de démissionner de son poste de premier ministre. Il est alors remplacé par Sir Gordon Sprigg. L’implication de Rhodes dans le coup d’État est inconnue mais son éventualité probable est dénoncée très fortement par le Bond et Hofmeyr qui s’estiment trahis. Les Afrikaners du Cap commencent alors à se méfier du gouvernement colonial et à se montrer plus sensibles aux arguments des Boers du Transvaal.
Pendant ce temps, le 4 janvier 1901, le haut commissaire Sir Alfred Milner avait été nommé gouverneur du Transvaal et de la colonie de la rivière Orange. Le haut commissariat à l’Afrique du Sud élargissait ainsi sa compétence aux deux anciennes Républiques boers. Au Cap, les parlementaires se divisaient sur les conséquences à tirer de la nouvelle situation politique. C’est à cette époque que le camp progressiste, attaché à la couronne d’Angleterre, perdit son leader, Cecil Rhodes, en mai 1902, quelques jours avant la signature du traité de paix à Wereeniging
Les Britanniques se retrouvaient à la direction d’un grand nombre de colonies : Le Cap, le Natal, le Transvaal, l’Orange, le Griqualand, la Nouvelle République (New Republic), le Stellaland, le Zoulouland, et le Botswana plus au nord. Celles-ci étaient peuplées de 5,2 millions d’habitants dont 3 millions étaient des Noirs et 1,3 million étaient des Blancs.
La défaite a cependant unifié la communauté de langue afrikaans dans un nationalisme revendicatif qui avait fini par gagner Le Cap. Alors que Lord Milner prévoit d’angliciser toute l’Afrique du Sud en favorisant l’immigration britannique, Sir Gordon Sprigg, le premier ministre progressiste du Cap, restreignait celle-ci dans la Colonie afin de ne pas davantage précariser la situation des Boers. En fait, il cherchait à assurer sa position auprès des membres du Bond et se montrait conciliant à leur égard d’autant plus que l’une de ses principales mesures prises depuis la fin de la guerre avait été de signer une convention douanière liant toutes les colonies britanniques d’Afrique du Sud, laquelle accordait un traitement préférentiel aux produits importés du Royaume-Uni.
C’est à cette époque qu’est fondé l’African Political Organisation (APO), le premier parti à envergure nationale militant pour les droits des non blancs. Sa base politique est alors majoritairement composée de métis du Cap qui revendiquent des droits égaux pour tous les hommes civilisés. L’APO reste néanmoins marginalisé.
En 1903, Jan Hofmeyr, qui avait passé la plus grande part de son temps en Europe durant la guerre des Boers, revint au Cap pour réorganiser le Bond et participer aux élections générales. Face à lui, le docteur Leander Starr Jameson prenait la direction du parti progressiste.
Alors que les Afrikaners commencent de leur côté à parler d’unité, la commission inter-colonies des affaires indigènes préconise de revenir sur les droits politiques accordés aux Africains et personnes de couleurs dans la Colonie du Cap. La situation avantageuse des natifs indigènes de la Colonie du Cap par rapport aux autres colonies apparait alors comme un obstacle au projet de Fédération sud-africaine. Les conséquences politiques sur celle-ci, issues du déséquilibre démographique entre Noirs et Blancs en Afrique du Sud, sont alors envisagés à long terme tout comme les conséquences d’un soulèvement indigène semblable à celui des Hereros dans le Sud-Ouest africain allemand. En 1905, tous les indigènes du Cap ne sont pourtant pas inscrits sur les listes électorales. Seulement 23 000 électeurs de la colonie sont des personnes non blanches alors qu’ils en constituent la majorité démographique. La commission préconise cependant de ségréguer les listes électorales et d’accorder un nombre de sièges déterminés représentant les personnes de couleurs et les Africains du Cap à l’instar de ce qui se pratique alors en Nouvelle-Zélande avec les Maori.
À la suite de la conférence inter-coloniale réunie à Piertermaritzburg au Natal dans les premiers mois de 1906, une loi d’amnistie est adoptée rétablissant les droits civiques de 7 000 anciens rebelles boers.
Bousculé par une inflation galopante et par une nouvelle crise financière en 1907, Jameson provoque en des élections anticipées, lesquelles ont lieu en et se soldent par la victoire de l’opposition incarnée par le Bond. À l’occasion de ce scrutin, les progressistes avaient été rebaptisés Unionistes alors que le Bond s’était rassemblé avec des alliés dans le parti sud-africain. Ce dernier remporta 17 des 26 sièges du conseil législatif.
Le 31 janvier 1908, Jameson démissionne de son poste de premier ministre. Son successeur est John X.Merriman. Ce dernier n’est pourtant pas membre du Bond mais un ancien membre des cabinets de Cecil Rhodes et de W. P. Schreiner. Il a pourtant le soutien des Afrikaners. En avril, les élections à l’assemblée législative, l’autre chambre du parlement, sont un triomphe pour le Bond. Le parti sud-africain remporte 69 sièges contre 33 aux Unionistes et 5 aux Indépendants, parmi lesquels Sir Gordon Sprigg et W. P. Schreiner. Le changement de gouvernement n’affecta pas la récession qui affectait particulièrement le secteur de la laine et celui du diamant, les principales productions sud-africaines. La baisse des revenus contribua à accentuer le déficit budgétaire. Le gouvernement Merriman entreprit alors de réduire encore les dépenses publiques, notamment en réduisant drastiquement le nombre de fonctionnaires et de salariés du secteur public et en relevant les barrières douanières. Il se rend rapidement impopulaire.
Alors que le Transvaal et la colonie de l’Orange avaient retrouvé leur autonomie en 1907, le parlement du Cap approuve en 1908 le projet d’unification sud-africaine.
Celui qui pilote la convention nationale réunie à Durban sur l’unification de l’Afrique du Sud est le général boer Jan Smuts, qui a la particularité d’être anglophile. Il préconise un système constitutionnel unitaire plus apte à lutter contre les disparités régionales et les inerties engrangées par la bureaucratie. Mais il lui fallait imposer cette approche alors que le système fédéral avait de nombreux partisans. Plusieurs compromis sont adoptés concernant le choix de la capitale sud-africaine (en fait trois capitales), les langues officielles (néerlandais et anglais), le droit de vote des indigènes et autres personnes de couleurs laissé à la responsabilité de chaque future province et même la taille standard de l’écartement des voies de chemin de fer. Les conclusions de la conférence furent résumées en une résolution finale faisant figure de projet de constitution à l’été 1909 et approuvée à l’unanimité des délégués. Le projet de constitution fut ratifié par le parlement du Cap, celui de l’Orange et du Transvaal et au Natal par référendum. La constitution fut alors présentée au parlement britannique où elle fut également approuvée.
C’est en décembre 1909 que le roi Édouard VII la promulgua et le 31 mai 1910, la Colonie du Cap, rassemblée avec le Griqualand, le Stellaland et le Bechuanaland britannique, devenait la nouvelle province du Cap pour former, au côté des provinces du Natal, du Transvaal et de l’État libre d’Orange, Union d’Afrique du Sud. (Source Wikipédia)
Toute cette histoire parce qu’un jour des hommes débarquèrent le 06 avril 1652 sur une terre qui leur appartenait pas et qu’il aura fallut plus de 258 ans pour qu’une paix relative s’installe. Malheureusement la suite tout le monde la connait, entre la ségrégation, Nelson Mandela, un noir enfin était président !!
Mais le jour où les humains, surtout les racistes comprendront que premièrement nous venons du berceau de l’humanité, que nous sommes africains(es) et deuxièmement que sur cette terre nous sommes seulement de passage, alors ils auront tout compris !! Voilà chers(es) lectrices & lecteurs du monde, j’espère que cette histoire vous a intéressé, peut-être une autre fois je parlerais d’un autre pays africain, en attendant je vous laisse, je vous retrouve demain et je vous souhaite à toutes & tous un agréable mardi après midi remplit de jolies choses positives.
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Paola