Bonjour à toutes & tous internautes du monde, nous allons commencer cette nouvelle semaine en revenant sur cette interpellation au Mali de 49 militaires ivoiriens.
Vous allez me dire, on est déjà au courant, moi aussi pour être franche, mais je n’aime pas vraiment faire des articles chaud, à moins de vouloir faire le buzz et le site est pas vraiment fait pour ça !! C’est un site d’informations qui analyse un tant soit peu les choses
Le Mali, vous le savez tous est un pays enclavé au cœur du Sahel, il a été le théâtre de coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021.
Il a également adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024.
En réalité la crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement en 2012, d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le Nord.
L’information de » l’arrestation » de militaires ivoiriens a commencé à être diffusée dimanche sur les réseaux sociaux puis est devenue virale.
Certains accusent ces soldats d’être » des mercenaires » venus au Mali pour je cite :
» faire un coup d’État « .
Lundi soir donc il y a une semaine, les autorités ivoiriennes n’avaient pas officiellement réagi
Le porte-parole de la mission des Nations unies au Mali (Minusma) Olivier Salgado avait laissé entendre que les militaires interpellés faisaient partie d’ » éléments nationaux de soutien » (NSE) logistique à la Minusma.
Olivier Salgado, a précisé sur son compte Twitter que les NSE, sont » des effectifs nationaux déployés par les pays contributeurs de troupes, en soutien à leurs contingents « , qui est » une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix « . Il a ensuite ajouté, » d’après nos informations, leur relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités nationales « .
Une partie des militaires ivoiriens retenus sont venus au Mali sur la base d’une convention pour travailler sur la base logistique de la société Sahelian Aviation Services (SAS) pour le compte de la Minusma.
Les autorités maliennes relèvent pour leur part que leur ministère des affaires étrangères n’avait pas été informé par les canaux officiels.
Le gouvernement malien a aussi noté une » violation flagrante » du Code pénal malien
» incriminant les atteintes à la sûreté extérieure de l’État dont l’atteinte à l’intégrité du territoire « .
Le gouvernement de transition du Mali considère les 49 militaires ivoiriens interpellés dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako comme » des mercenaires » et a décidé lundi 11 juillet 2022 de les » mettre à disposition des autorités judiciaires compétentes, en ajoutant :
» Il a été établi que les quarante-neuf militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation « , a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga dans un communiqué lu lundi soir à la télévision nationale.
» Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel « , a affirmé Abdoulaye Maiga.
Le gouvernement malien affirme de son côté que quatre versions différentes ont été avancées par les militaires interpellés pour justifier leur présence sur le territoire malien :
» La mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Minusma, la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services et la protection du contingent allemand « . De plus il a ainsi décidé » de mettre fin, avec effet immédiat, à l’activité de protection de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services par des forces étrangères et exiger leur départ immédiat du territoire malien « .
En janvier dernier, la junte avait demandé au Danemark de retirer ses troupes tout juste arrivées mais déployées » sans son consentement « .
Copenhague avait dénoncé » un jeu politique sale « .
La junte au pouvoir à Bamako s’est détournée de la France et de ses partenaires, et s’est tournée vers la Russie pour tenter d’endiguer la propagation djihadiste qui a gagné le centre du pays, ainsi que du Burkina Faso et du Niger voisins.
Ces violences ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés.
Avec ses quelque 13 000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, a été prolongée d’un an le 29 juin par le conseil de sécurité de l’ONU.
(Source : LaCroix)
En réalité contrairement aux mandats de Barkhane de l’armée française et Takuba de l’Union Européenne, la Minusma n’a pas un mandat offensif de lutte contre le terrorisme.
C’est en fait une mission classique du maintien de la paix. Elle est là pour stabiliser et pacifier le territoire. L’ONU affiche une position neutre.
Il y a une Division des Affaires Politiques, travaillant à l’appui et au dialogue national. Une autre division est dédiée à la question des droits humains (DDH). Elle est chargée de réaliser des missions d’observation. C’est elle qui a recensé par exemple les massacres perpétrés par l’armée malienne et les forces de Wagner.
Enfin les enquêtes ouvertes nous diront le fin mot de cette affaire là. Nous vous tiendrons au courant du déroulement.
Pour le moment je vous laisse, en attendant je vous souhaite à toutes & tous un excellent début de semaine dans la positive attitude.
Prenez soin de vous.
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Paola