L’opposant dénonce l’arrestation d’observateurs de son parti et le dysfonctionnement de machines biométriques utilisées pour vérifier l’identité des votants.
En Ouganda, le candidat de l’opposition Bobi Wine, principal adversaire du président sortant Yoweri Museveni, a déclaré vendredi 15 janvier que l’élection présidentielle de la veille avait été entachée « de fraudes et de violences », tout en restant positif sur la « situation ». L’ancien chanteur et député n’a donné aucun détail dans ce message posté sur Twitter, malgré la censure des réseaux sociaux imposée par les autorités, qui affirment que l’élection s’est déroulée dans le calme.
Hello Uganda! Despite the wide spread fraud and violence experienced across the country earlier today, the picture… https://t.co/k3raI0mhsK— HEBobiwine (@BOBI WINE)
« Malgré les fraudes répandues et les violences observées à travers le pays plus tôt aujourd’hui, la situation semble toujours bonne. Merci à toi l’Ouganda pour être venu […] voter en nombre record », a-t-il écrit peu après minuit. « L’enjeu est maintenant pour M. Byabakama [le chef de la commission électorale] et la commission électorale d’annoncer la volonté du peuple », a-t-il ajouté. Contacté par l’AFP, M. Wine, qui affirmait jeudi soir dans un précédent tweet que son téléphone était « bloqué », n’était pas joignable dans l’immédiat pour apporter des précisions.
Réseaux sociaux suspendus
Jeudi soir, le président de la commission électorale, Simon Byabakama, a estimé que le vote s’est « généralement déroulé dans le calme dans tout le pays », ce qu’a aussi confirmé le porte-parole de la police, Fred Enanga. Ce scrutin présidentiel et législatif, placé sous haute surveillance, s’est déroulé sans accès ou presque à Internet, largement perturbé, pas plus qu’aux réseaux sociaux et services de messagerie, suspendus depuis mardi.
Les 18 millions d’électeurs ougandais (sur une population totale de 44 millions) étaient appelés à départager M. Wine, devenu à 38 ans le principal candidat de l’opposition, et M. Museveni, qui brigue après trente-cinq ans de pouvoir un sixième mandat, au terme d’une campagne électorale particulièrement violente, émaillée d’arrestations et d’émeutes, et endeuillée par plusieurs dizaines de morts. Mi-novembre, au moins 54 personnes ont été tuées par la police lors de violences déclenchées par une énième arrestation de M. Wine, maintes fois appréhendé depuis 2018.
Jeudi, Mr. Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a affirmé que plusieurs observateurs électoraux de son parti avaient été arrêtés dans la matinée et a dénoncé les dysfonctionnements de certaines machines biométriques utilisées pour vérifier l’identité des votants. Les résultats de l’élection seront connus « d’ici samedi 16 heures », selon la commission électorale.
(Source : Le Monde avec AFPPublié hier à 09h39, mis à jour hier à 11h03)
On s’aperçoit malgré tout qu’en Afrique les fraudes aux élections sont légions, mais les exemples ne manquent pas sur d’autres sols.
C’et juste navrant de s’accrocher au pouvoir par des malversations, surtout pour pouvoir satisfaire son égo personnel, plutôt que de faire passer la tranquillité du peuple d’abord !!
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Paola