Sénégal – Les enfants talibés

Momar Fall est membre fondateur de l\'association Les petites gouttes créée en 2014 par des bénévoles sénégalais. Elle s\'occupe notamment des enfants-talibés.
Momar Fall est membre fondateur de l’association Les petites gouttes créée en 2014 par des bénévoles sénégalais. Elle s’occupe notamment des enfants-talibés. (Photo/Association « Les petites gouttes)

Je vais terminer cette journée par une information qui me tient à coeur !
En effet dans les écoles coraniques, où ils sont censés recevoir une éducation religieuse, des milliers d’enfants talibés, âgés d’à peine cinq ans, sont forcés à mendier. Ils se lèvent à l’aube pour descendre dans la rue avec une mission bien précise : rapporter à leur maître des quotas journaliers d’argent sous peine d’être battus et parfois enchaînés en cas de refus.

« Les parents sont dans l’abandon »

 » C’est une tragédie qui mérite d’être traitée en urgence absolue « , confie à franceinfo Afrique la psychologue sénégalaise Aminata Mbengue. Malheureusement, constate-t-elle, l’Etat sénégalais  » brille par son incompétence « , tout comme les parents de ces pauvres malheureux, qui ferment les yeux sur la détresse de leurs propres enfants.
« Certains enfants n’ont pas de nouvelles de leurs parents depuis des années. Et s’ils fuguent pour retourner dans leur famille, certains parents les renvoient à leurs bourreaux. Les défaillances des parents entretiennent aussi cette traite. C’est tellement révoltant « , s’insurge la psychologue sénégalaise.
Elle décrit des enfants qui se retrouvent en bandes, en rupture familiale. Des enfants qui se shootent comme pour se couper de la réalité. Comme pour s’anesthésier.

Le président de l’Association Les petites gouttes, Momar Fall, explique à franceinfo Afrique que la paupérisation des campagnes sénégalaises a draîné un flot de plus en plus important de ruraux vers la capitale. Et avec eux, des marabouts peu scrupuleux, en quête d’argent facile, ont pris les enfants talibés en otages. Ils sont malmenés, privés de tout et finissent généralement à la rue.
C’est là que Momar Fall et ses amis, tous bénévoles, vont les trouver pour tenter de les ramener à la vie.
 » Nous leur apprenons à lire et écrire. Nous prenons en charge leurs soins de santé. Et au lieu d’aller mendier pour leurs repas de midi et du soir, nous avons mis en place un réseau de femmes dans les quartiers, où les enfants peuvent récupérer gratuitement leurs repas. Ça veut dire que le reste du temps, ces enfants restent dans les écoles coraniques pour apprendre le coran ou d’autres cours. Nous avons signé pour cela, une charte avec leurs marabouts « , explique-t-il.

« Un mal chronique qui se nourrit de nos lâchetés »

Grâce aux cotisations des membres et aux dons des particuliers, son association suit aujourd’hui quelque 185 enfants-talibés répartis dans quatre écoles coraniques. Pour lui, il faut mettre fin à la politique de l’autruche pour sauver ces milliers d’enfants voués à la déchéance.
Comment peut-on rester insensible face à une telle tragédie ?, lance Momar Fall à ses compatriotes. Il appelle les autorités sénégalaises à réglementer le fonctionnement des écoles coraniques et à faire respecter la loi qui interdit la mendicité des enfants.
Et il n’est pas le seul à sonner la mobilisation générale. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de Sénégalais dénoncent  » un mal chronique qui se nourrit de nos lâchetés et de nos hypocrisies ».(Source France info Afrique)

Personnellement je pense que tous ces gens qui se battent pour ces enfants talibés méritent la palme d’or du courage, car devant l’inertie du gouvernement sénégalais, les choses ne sont pas prêtes à avancer ! On en arrive même à se demander si ce gouvernement ne prend pas une part de gâteau au passage à savoir des pots de vins pour fermer les yeux !
La place d’un enfant est sur les bancs d’une école coranique ou non, mais la réglementation de ces établissements deviennent une priorité.
D’autres parts les parents qui ne prennent pas soin de leurs enfants eux aussi devraient être sanctionnés, parce que je pense que si on ne veut pas s’occuper de son enfant, si on a pas les moyens de l’élever, alors on n’en fait pas, c’est mon point de vue et je le crie avec force ! Trop de femmes dans le monde attendent désespérément une grossesse qui ne viendra jamais alors que d’autres sous le prétexte d’une éducation ou de la pauvreté les abandonne lâchement à des hommes sans scrupules. J’espère de tout coeur que beaucoup de gens prendront conscience que les enfants sont l’avenir de l’humanité.
Sur ce je vous souhaite à toutes & tous une belle soirée entourés(es) des personnes que vous aimez et gardons en tête que ces enfants là ont besoin de l’aide des humains dignes de ce nom.
Paola

A propos Paola

Mon pseudo "Kaki Sainte Anne" Ecrivaine, mais je suis Béatrice Vasseur et je signe tous mes articles ici sous le nom de "Paola" mon second prénom
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