Football et politique, business, bi-nationalité… L’ancien attaquant camerounais, tout juste retraité, va droit au but.
C’est un jeune retraité de 38 ans qui a rendu visite à Jeune Afrique, ponctuel et courtois, s’excusant de traîner une grippe saisonnière mais disposé à répondre aux questions, nombreuses, que l’on se posait sur son incroyable ascension, sa reconversion, sa fréquentation des palais présidentiels, ses opinions tranchées et ses problèmes de riche… C’est un entretien sans langue de bois avec le joueur africain le plus titré de l’Histoire.
Jeune Afrique : Pourquoi avoir décidé de mettre un terme à votre carrière en septembre ?
Samuel Eto’o : Parce que c’était le bon moment. À mon âge, on se demande toujours si on a gagné assez de titres, si on a suffisamment préparé la relève. J’avais la réponse à toutes ces questions, alors j’ai décidé qu’il était temps d’arrêter.
Jeune Afrique : Avez-vous des regrets ?
Samuel Eto’o : Non. Quand je regarde d’où je suis parti pour arriver là où je suis, je me dis que je suis un privilégié. Je n’ai pas le droit d’avoir des regrets. J’ai juste des devoirs qui m’obligent à donner en retour. Je veux aider, apporter ma contribution à la transformation de notre continent.
Jeune Afrique : Que comptez-vous faire maintenant ?
Samuel Eto »o : Me reconvertir dans les affaires. Lorsque vous êtes footballeur, vous payez des gens pour qu’ils s’occupent des vôtres. Mais quand c’est à vous de les gérer, et que vous voulez les développer, il vous faut acquérir de nouvelles compétences.
Samuel Eto’o : Je vais donc reprendre des études pour apprendre la gestion d’entreprises. En janvier, je rejoindrai l’université Harvard, Je suis en train de reprendre mes études, chose qui n’est pas facile. Je veux apprendre, avoir mes diplômes, comprendre comment les choses fonctionnent que ce soit dans mes business personnels ou dans ma future carrière. Pour revenir avec un bagage nécessaire, affronter ces choses dans 12 ou 24 mois et commencer une autre carrière, celle d’entraîneur qui j’espère, sera aussi belle. (Source Jeune Afrique)
Comme on peut le constater, malgré toutes ces histoires de sex-tape et autres scandales innombrables qui ont pu toucher ce grand joueur porteur du N°9 et les jeunes femmes qui gravitaient autour, il reste comme notre Zizou, un mec avec la tête sur les épaules, qui n’aime pas l’échec, qui sait ce qu’il veut, qui n’oublie pas d’où il vient et qui sait où il va !
Paola