Deux mois après la mort de Sylvestre Mudacumura (chef militaire des FDLR), l’armée congolaise annonce la mort d’un autre chef historique d’un groupe rebelle rwandais, connu sous le nom de » général Jean Michel Africa « .
C’est l’un des commandants d’une des factions du RUD (dissident des FDLR) qui a été tué. Juvenal Musabimana, plus connu dans l’est du Congo sous le nom de » général Jean Michel Africa « , a été tué avec quatre de ses gardes du corps.
Selon des proches du RUD, Jean-Michel Africa hésitait ces derniers temps à utiliser son téléphone. Il se croyait sous la menace d’une opération conjointe des armées rwandaise et congolaise. Il avait déjà échappé à une première attaque. le mois dernier, un journaliste rwandais avait même annoncé que ce chef du RUD avait été blessé dans une embuscade. Un ministre rwandais s’était alors réjoui sur les réseaux sociaux de voir les FARDC » nettoyer les forêts au karcher « .
Kigali avait des raisons de fulminer. Début octobre, des rebelles rwandais avaient mené une attaque meurtrière sur le sol rwandais, à Kinigi. Une attaque qui avait fait quatorze morts chez les civils et 19 parmi les assaillants, selon Kigali. Des sources locales évoquaient, elles, une attaque-surprise sur trois positions de l’armée rwandaise. Des éléments du RUD et les FDLR avaient été pointés du doigt, même si ces groupes de plus en plus morcelés n’avaient pas revendiqué l’attaque.
Après la mort de Jean Michel Africa, plusieurs responsables de mouvements politico-militaires rwandais dénoncent » une campagne de l’armée rwandaise visant à décapiter leurs chefs « . Une version fermement démentie à Kinshasa.
Un haut responsable de l’armée congolaise rappelle que le groupement de Binza, où le chef du RUD a été tué se trouve loin de la frontière rwandaise. » Comment les RDF peuvent-ils se retrouver de ce côté-là « , interpelle-t-il. L’un des porte-parole de l’armée congolaise assure lui que Jean Michel Africa est mort suite à de violents combats qui ont opposé les FARDC à ces rebelles.
(source RFI)