C’est une fin de campagne à la présidentielle mouvementée qui s’est jouée cette fin de semaine avant les élections de demain dimanche 15 septembre !
Derniers meetings, des rumeurs, un des candidat, favori est en prisons, la Tunisie a vécu hier vendredi une dernière journée de campagne présidentielle totalement folle !
En effet, ces dernières heures de campagne ont notamment été marquées par le rejet par la justice d’un recours contre l’arrestation de Nabil Karoui, qui restera donc incarcéré pour le premier tour dimanche.
En détention provisoire depuis le 23 août pour blanchiment d’argent, ce publicitaire controversé de 56 ans, fondateur d’une des principales chaînes privées en Tunisie, Nessma, se dit victime d’une machination du pouvoir pour l’écarter de la course.
Il est l’une des têtes d’affiche d’un scrutin extrêmement incertain, avec d’autres candidats comme le représentant du parti d’inspiration islamiste Ennahda, Abdelfattah Mourou, le Premier ministre libéral Youssef Chahed, l’avocate anti-islamiste Abir Moussi ou l’indépendant conservateur Kais Saïed…
Au total, 26 postulants sont engagés dans la course.
La célèbre avenue Habib Bourguiba retentissait vendredi soir de musiques concurrentes et des derniers discours de plusieurs candidats, venus achever leur campagne, à quelques dizaines de mètres de distance les uns des autres. L’ex-islamiste se qualifiant désormais de « conservateur », Abdelfattah Mourou, faisait sans conteste le plein de partisans, une foule compacte de plusieurs centaines de personnes venues de diverses régions tunisiennes.
« On le connaît depuis longtemps, il est gentil, rassembleur, c’est une personnalité proche de la société », estimait Maherez Harfaoui, un retraité qui s’apprêtait à voter pour la première fois en faveur d’un candidat islamiste. !
Personnellement j’ai pu voir ce matin à la télévision ce candidat qui apparemment ne met pas la religion à la première place en déclarant que la religion est le choix de chacun ! Lui ce qui l’intéresse ce sont les problèmes que vit la Tunisie actuellement, mais sans vraiment en donner les détails !
Néanmoins toute cette journée de vendredi a été sonné de faux sondages d’opinions, sachant qu’en Tunisie aucune agence ne pratique de sondages dans le domaine de la politique.
Un candidat Moncef Marzouki, qui fut le premier président de la Tunisie post-révolutionnaire, dans son énervement a jeté son micro à la figure d’un journaliste de la chaîne Euronews
À l’étranger, l’importante diaspora tunisienne (386 000 inscrits) a commencé à voter vendredi, notamment en France, où ils sont environ 800 000. Mais je présume que seuls les inscrits votent !!
Depuis hier au soir minuit, le pays est entré en période de silence électoral avant le scrutin de dimanche, au cours duquel 7 millions d’électeurs sont appelés à voter alors qu’une autre élection se profile à l’horizon, celle des législatives le 06 octobre.
En théorie cette élection aurait dû avoir lieu en décembre, mais le décès du Président Béji Caïd Essebsi en juillet a bouleversé ce programme !
Paola