Bonjour à toutes & tous. Alors que tous les yeux sont tournés depuis quelques jours vers le Brésil et les terribles feux qui dévastent la forêt amazonienne, une carte de la Nasa (voir plus bas dans l’article) révèle que le centre et le sud-est de l’Afrique deuxième poumon de la terre est lui aussi en train de brûler et ces régions sont encore plus cruellement touchés par les incendies.
La carte de l’agence spatiale américaine est impressionnante. Elle montre de manière très nette que de multiples incendies sont en cours en Angola, Zambie, République démocratique du Congo, Tanzanie, Mozambique et Madagascar. En un simple coup d’œil, on peut constater que les feux en Afrique sont plus massifs et concentrés que ceux de l’Amérique du sud. D’ailleurs, l’agence spatiale européenne (ESA) considère pour sa part que 70% des terres brûlées dans le monde sont situées en Afrique sub-saharienne. D’après l’ESA, les incendies africains représenteraient 25 à 35% des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Un phénomène habituel
Si personne ne semble s’alarmer, c’est en partie parce que cette situation est relativement habituelle. La Nasa rappelle que les incendies en Afrique sont fréquents à cette époque de l’année. Ils ne seraient pas provoqués par les changements climatiques et une sécheresse, mais par l’agriculture et la technique du brûlis. Les végétaux sont coupés, brûlés et les cendres vont former une couche qui va fertiliser la terre (cette technique est également utilisée au Brésil. NDLR).
Mais ces techniques traditionnelles ne permettent pas toujours de maîtriser les feux, et il arrive fréquemment que les incendies prennent une énorme ampleur sous l’action de vents violents. Ainsi, la République démocratique du Congo est le pays qui a perdu le plus de surface de forêt tropicale primaire en 2018, juste derrière le Brésil, selon le World ressources institute. Quoi qu’il en soit, les feux africains sont également inquiétants parce qu’ils ont commencé très tôt cette année : au moins depuis dès le mois de mai, selon les observations de la Nasa.
(Source France Info)