J’ai entendu dire que l’ancien chef de l’Etat Ivoirien Henri Konan Bédié qui a été aux commandes de 1993 à 1999 briguerait un nouveau mandat aux élections présidentielles qui aurait lieu en 2020 !!! Franchement qu’est-ce qu’un homme de 85 ans et qui en aura 86 au moment de ces élections vient faire là. Selon lui, si les militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) le sollicitent, il serait d’accord pour remettre cela, d’autant plus qu’en CI les alliances des partis se font au gré du vent ! Cet homme qui fut au milieu des années 1990 le leader de l’ivoirité, un mouvement proche de la préférence nationale, qui a permit d’écarter Alassane Ouattara de la course à la présidence et contribua à la crise politique des années 2000.
Toujours selon Henri Konan Bédié un homme politique ne s’appartient pas, il appartient à la communauté. Président du PDCI-RDA, ce parti est toujours debout malgré les épreuves subies. Toujours d’après lui, tant qu’il lui restera des forces mentales et physiques, il continuera la voix qu’il s’est tracé, mais c’est le PDCI qui désigne son candidat par le vote des militants.
Le parti décidera entre octobre et le premier semestre 2020. Mr Henri Konan Bédié estime être un jeune parmi d’autres étant donné selon ses propos, qu’en Afrique, il y a des présidents plus âgés que lui et à l’échelle du monde, ils sont encore plus nombreux. Le dirigeant de la Malaisie a plus de 90 ans. D’après lui, tant que l’on a les ressources intellectuelles et physiques, il pense qu’il n’y a pas d’âge pour diriger un pays.
Malgré tout cet ex chef d’état ainsi que son parti ont de sérieuses appréhensions, compte tenu de ce qui s’est passé lors des récentes municipales et régionales (en octobre 2018) où il y a eu des morts et bien trop de violences de la part de ceux qui sont au pouvoir actuellement.
Mr Henri Konan Bédié a rencontré lundi dernier Laurent Gbagbo à Bruxelles et il lui a semblé retrouvé en lui le combattant qu’il avait toujours connu, malgré des mots durs entre eux par le passé, étant donné que Mr Bédié était au pouvoir et Mr Gbagbo dans l’opposition.
Et Monsieur Bedié de déclarer : » Nous ne sommes plus au pouvoir et donc toutes les raisons sont réunies pour que, selon la tradition ivoirienne, nous échangions, sympathisions, et nous avons décidé de travailler ensemble « .
Pour les prochaines élections, les deux ex-présidents ont estimé que la perspective des élections de 2020, chaque parti devait avoir un candidat et en cas de second tour les autres se rangeront derrière le mieux placé. C’est la formule qui convient en théorie lorsque que plusieurs partis se présentent.
Mais pour Monsieur, le danger est ailleurs, pour lui c’est l’invasion massive de toute la Côte d’Ivoire par des orpailleurs armés, la fraude massive sur la nationalité ivoirienne sur laquelle le gouvernement actuel ne mène aucune enquête pour arrêter le phénomène, et le refus de réformer la Commission électorale indépendante pour que celle-ci soit impartiale, autonome et disposant d’une police pour appliquer ses décisions.
Toujours selon lui, la Côte d’Ivoire subit une invasion massive et incontrôlée, de gens venus principalement des pays environnants. Le gouvernement de Outtara qu’il regrette d’avoir épauler un temps et qui ne fait rien pour arrêter cela. Ces problèmes dus à l’orpaillage sont répandus sur tout le territoire et bénéficient même de complicités locales.
A Ouagadougou, le président Ouattara a d’ailleurs reconnu que l’orpaillage est un vrai problème pour la Côte d’Ivoire. Monsieur Bedié ayant été le chef d’Etat ivoirien qui a naturalisé le plus d’étrangers, particulièrement des Burkinabés et des Maliens, sait de quoi il parle. mais il considère qu’il vaut mieux que l’on parle de ce qui se passe dans le pays.
Pour lui le coup d’Etat de 1999 qui l’a mis hors circuit, il sait que le PDCI a vu depuis sa création, des départs et des trahisons, et ceux qui ont préféré la formation de Alassane Outtara ont choisit en connaissance de cause mais pour dix qui partent c’est 10 000 qui entrent. Il ne regrette rien, sauf ce que je n’ai pas pu faire et déclare : » Je n’ai pas de sang sur les mains. Parmi les dirigeants de Côte d’Ivoire et même au monde, je suis l’un des rares à ne pas avoir versé le sang d’autrui. Je n’ai pas de sang sur les mains. Je ne suis pas riche. Je ne me suis pas » servi » lorsque j’étais au pouvoir. Je suis donc en paix avec ma conscience. Alors si le parti me sollicite, je me présenterais «
Mais vous alors, vous en pensez quoi ? Croyez-vous qu’un homme de cet âge puisse reprendre le pouvoir en CI er diriger le pays ? Seule l’avenir le confirmera.
Paola