Vendredi 12 juillet, dans l’après midi, un véhicule piégé a explosé dans la ville portuaire de Kismayo. En effet des islamistes shebab ont lancé un véhicule piégé contre un hôtel de Kismayo, une ville portuaire située dans le sud de la Somalie, vendredi dernier. Le bilan encore provisoire des autorités fait état d’au moins 26 morts et 56 blessés. Parmi les victimes, figurent un ancien ministre de l’administration locale et un député.
Selon un témoin, « l’explosion « a été énorme, puis des hommes armés sont entrés et ont échangé des coups de feu avec les forces de sécurité. C’était le chaos à l’intérieur. J’ai vu plusieurs morts dont les corps étaient enlevés de la zone, et des gens fuyaient des bâtiments voisins ».
L’attaque a commencé quand un véhicule piégé a explosé à l’entrée du Medina, un hôtel très fréquenté du centre de Kismayo. Des hommes armés ont ensuite pénétré dans l’hôtel, et ont affronté les forces de sécurité présentes. Les shebab, qui ont revendiqué l’attaque contre les officiels apostats de l’administration de Jubaland dans un communiqué. Ils ont affirmé que leurs hommes avaient réussi à prendre le contrôle de l’hôtel.
Selon plusieurs sources locales, l’établissement abritait surtout des hommes d’affaires et des hommes politiques. Ils étaient là pour préparer l’élection présidentielle dans la région semi-autonome du Jubaland, prévue fin août.
Ils ont reproduit là un schéma qu’ils ont l’habitude d’utiliser dans la capitale Mogadiscio.
Les shebab chassés de Mogadiscio en 2011, ont perdu l’essentiel de leurs repaires. Mais ils contrôlent de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Affiliés à Al-Qaïda, ils ont juré la perte du gouvernement somalien qui est soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom). On se demande quand donc tous ces guerres intestines vont s’arrêter car la population est l’innocente qui paie pour la folie d’une poignée de meurtriers. Paola