Djamel Ould Abbes, ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), parti du président algérien déchu Abdelaziz Bouteflika, a été placé dimanche 07 juillet en détention préventive par l’enquêteur de la Cour Suprême. Il est poursuivi en tant qu’ancien ministre de la Solidarité nationale pour plusieurs charges, dont » dilapidation de deniers publics » selon la télévision publique.
Il est poursuivi en tant qu’ancien ministre de la Solidarité nationale pour « dilapidation de deniers publics, conclusion d’un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, abus de fonction et faux en écritures publiques ».
Le parquet général près la Cour suprême avait engagé les procédures de poursuite judiciaire à l’encontre de Djamel Ould Abbes après qu’il eut volontairement renoncé à son immunité parlementaire.Djamel Ould Abbes a enchaîné les postes ministériels dès l’arrivée à la tête de l’État, en 1999, d’Abdelaziz Bouteflika et ce jusqu’en 2012.
Depuis 2013, il était membre de la Chambre haute, le Conseil de la Nation.
Il avait été nommé sur le contingent du chef de l’État, qui désigne un tiers de ses membres.
De 2016 à 2018, il a été à la tête du FLN, parti au pouvoir.
Depuis qu’Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril, après 20 ans de pouvoir, sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée, la justice a lancé une série d’enquêtes sur des faits de corruption, visant de hauts responsables et des hommes d’affaires réputés proches de l’ancien président.
Le pays est en proie depuis le 22 février à des manifestations populaires qui réclamaient dans un premier temps le départ d’Abdelaziz Bouteflika et qui veulent désormais la fin du « système » au pouvoir et vendredi dernier était la vingtième journée de manifestation contre le pouvoir en place. Apparemment les algériens ne cèdent pas un pouce de terrain. Espérons que leurs vœux soient entendus.
Paola